Résumé suite :
Il existe ainsi une tension croissante entre une logique de « modernisation » et une logique de prévention de la déstabilisation sociale et politique qui pourrait en résulter. On note également une tension entre la volonté étatique de maintenir sa régulation du secteur et la volonté des acteurs municipaux de le contrôler afin d’améliorer les recettes communales. La timide montée en puissance des acteurs urbains au sein de la gouvernance alimentaire est susceptible d’accentuer la fragmentation du système alimentaire urbain (ou métropolitain), avec une séparation de plus en plus nette entre des circuits sécurisés destinés aux catégories aisées, qui répondent en partie à une logique de promotion d’une ville globale à l’image attractive, et des circuits informels destinés aux couches populaires, tout aussi globalisés et armés pour s’adapter aux circuits modernes.