FRANCE / MÉDITERRANÉE. Mardi 27 mars 2012, Jean-Brice Garella, président de la Maison Méditerranénne des Métiers de la Mode (MMMM) basée à Marseille, a présenté un premier bilan de cet organisme, ainsi que sa programmation 2012-2013. Depuis novembre 2010, l’Institut Mode Méditerranée et la Cité euroméditerranéenne ont en effet laissé place à la MMMM, afin de mieux répondre aux enjeux actuels de l’industrie de la mode.
Ainsi, face à une situation difficile pour le secteur du textile, Jean-Brice Garella a mis en avant l’importance de proposer des solutions au niveau méditerranéen : “La mode est une économie innovante, avant-gardiste, créatrice d’emplois, dynamique. Et si nous avons perdu nos filières de production en France, il faut les protéger dans les pays méditerranéens.” Une stratégie qu’il juge nécessaire “face aux deux pôles émergents que sont l’Inde et la Chine”, précisant cependant sa volonté de considérer ces pays comme créateurs à part entière et non comme sous-traitants.
Face à ces nouvelles problématiques, la MMMM s’est divisée en trois maisons qui répondent chacune à des besoins différents.
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Formation, économie, création
La maison de la formation, en partenariat avec l’Université Aix-Marseille, a donné naissance en octobre 2011 à un Master des Métiers de la mode et du textile. “Nous voulions faire en sorte que Marseille devienne un pôle de l’enseignement de la mode au sein des pays méditerranéens”, a déclaré Roland Kazan, responsable de cette formation, “Le but était de créer une formation d’excellence qui soit universitaire, donc gratuite. La première promotion compte 17 étudiants brillants, représentant 5 pays.”
La maison des événements économiques et culturels (MEEC) a pour mission de soutenir de jeunes entrepreneurs. Grâce à la création de trois labels, des programmes sont mis en place pour positionner les marques et les aider à définir une stratégie de développement. Selon Christine Palvini, chargée de mission de la MEEC, ces ateliers “répondent aux principales problématiques du secteur : les produits, le positionnement, le marketing, la communication, les questions financières, l’export, mais aussi l’utilisation des nouveaux supports comme Internet”. Autre initiative de la MEEC, la Charte des créateurs, constituée d’une bourse et d’un accompagnement personnalisé par des experts, récompense deux créateurs chaque année. En novembre 2011, Piment de Mer, une ligne d’accessoires balnéaires par Audrey Benzonana, et Lsonge, une marque de bijoux par Katia Grisanzio, en ont été les lauréats.
Enfin, la maison de la création reçoit à Marseille des créateurs de la Méditerranée afin de confronter leurs expériences, parfaire leur connaissance et développer leur marque. De 2010 à 2011, 14 lauréats ont participé à ce projet, représentant 9 pays du bassin méditerranéen (la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Tunisie, le Maroc, la Turquie, le Liban et Israël).

La MMMM n'est pas épargnée par le contexte économique
Le contexte financier du secteur de la mode a cependant eu raison d’une partie des revenus de la MMMM : “Nous avons du procéder à des coupes drastiques d’environ 30% sur le budget prévisionnel de 2012, qui s’élève maintenant à 900 000 €”, a annoncé Maryline Bellieud-Vigouroux, conseillère de la MMMM et fondatrice historique de l’Institut Mode Méditerranée. En cause : une baisse des participations de la plupart des collectivités qui financent le projet, dont le Fonds Social européen et Marseille-Provence 2013.
La MMMM compte désormais davantage sur les financements privés : “Nous cherchons à atteindre une part du privé de 35% et espérons que le mécénat permettra d’attendre la générosité des collectivités.” Parmi ces bienfaiteurs, les grandes maisons Chanel et Dior ont ainsi participé à hauteur de 50 000 € chacune. D’autres marques, comme Repetto, Longchamp et Gérard Darel, ont soutenu la MMMM pour 10 000 €.
Afin de maintenir une stratégie de communication efficace, notamment à l’approche de Marseille-Provence 2013, la MMMM a mis en place un nouveau semestriel : “Le Mmmm magazine est très important pour nous : il montre que nous avançons”, a expliqué Maryline Bellieud-Vigouroux. Tirée à 11 000 exemplaires, la première édition du journal est distribuée en kiosques avec l’Officielle Région PACA/Monaco du mois d’avril.
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