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L’urgence d’agir face au changement climatique se rappelle à nous chaque jour. En Méditerranée plus qu’ailleurs. Les études et rapports sur le sujet sont légions. Ce foisonnement est pourtant mal exploité par les décideurs politiques pour prendre les mesures nécessaires. Le constat n’est pas nouveau. L’Union pour la Méditerranée, la MEDCOP et plus récemment la SMDD (Stratégie Méditerranéenne pour le Développement Durable) 2016-2025 ont pointé la nécessité de construire une interface régionale science -politique sur le climat et sur les changements environnementaux en Méditerranée. « Le besoin d’un médiateur est évident », constate Julien Le Tellier du Plan Bleu. « Les acteurs de la communauté scientifique et les décideurs politiques ne pratiquent pas le même langage. Ils évoluent aussi dans une temporalité différente, les uns inscrivent leurs travaux dans le long terme, les autres sont soumis à la pression de l’action ».
Un rapport attendu en 2018
Lancé en 2015 sur l’initiative de scientifiques dans le cadre du laboratoire d’Excellence OT-Med, le MedECC pourrait devenir ce médiateur. Selon Joël Guiot (Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement) et Wolfgang Cramer (Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie Marine), le MedECC a vocation à devenir le correspondant du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour la Méditerranée. « Le rapport du GIEC ne prend pas en compte la région Méditerranée en tant que telle. Or il existe un vrai besoin de dresser l’état de l’art sur le changement climatique pour cette région sans pour autant lancer de nouvelles études mais en faisant la synthèse de ce tout qui existe » explique Joël Guiot.
En quelques mois, le MedECC a enregistré plus de 150 inscrits, des scientifiques des différents pays riverains de la Méditerranée ainsi que des représentants de la société civile et des décideurs politiques. « Nous avons besoin de davantage de chercheurs dans le domaine des sciences humaines, il faudrait aussi étoffer le nombre de représentants des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée » analyse Joël Guiot. Le MedECC bénéficie du soutien de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), de la Principauté de Monaco, de l’UPM (Union pour la Méditerranée), du Plan Bleu et d’institutions académiques. Un atelier labélisé COP22 est programmé du 10 au 12 octobre à Aix-en-Provence pour avancer sur le programme d’actions à venir et sur la mise en place d’une gouvernance qui remplisse au mieux son rôle d’interface science -politique. Le MedECC espère obtenir le soutien financier de l’Union européenne pour structurer ses travaux. Il devrait préparer, à l’instar du GIEC, un rapport qui pourrait être publié en 2018.
English version
Article réalisé en partenariat avec le Plan Bleu
En quelques mois, le MedECC a enregistré plus de 150 inscrits, des scientifiques des différents pays riverains de la Méditerranée ainsi que des représentants de la société civile et des décideurs politiques. « Nous avons besoin de davantage de chercheurs dans le domaine des sciences humaines, il faudrait aussi étoffer le nombre de représentants des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée » analyse Joël Guiot. Le MedECC bénéficie du soutien de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), de la Principauté de Monaco, de l’UPM (Union pour la Méditerranée), du Plan Bleu et d’institutions académiques. Un atelier labélisé COP22 est programmé du 10 au 12 octobre à Aix-en-Provence pour avancer sur le programme d’actions à venir et sur la mise en place d’une gouvernance qui remplisse au mieux son rôle d’interface science -politique. Le MedECC espère obtenir le soutien financier de l’Union européenne pour structurer ses travaux. Il devrait préparer, à l’instar du GIEC, un rapport qui pourrait être publié en 2018.
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