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MÉDITERRANÉE. Selon l'Organisation internationale du travail, seules 15% des Algériennes, 25% des Tunisiennes et 27% des Marocaines bénéficient d'un emploi.
Les jeunes femmes « ni étudiantes, ni employées, ni stagiaires », ces fameux « NEET », constituent un vrai enjeu social mais aussi un foyer potentiel d'opportunités. Fortement inspiré du savoir-faire du réseau français des Écoles de la deuxième chance (E2C Marseille) né à Marseille, Med NC se déploie désormais au Maroc et en Tunisie pour offrir à la jeunesse maghrébine la possibilité d'un nouveau départ dans la vie. Labelisé par l'Union pour la Méditerranée, Med NC aide notamment les femmes méditerranéennes à sortir de l’exclusion en leur permettant de trouver un emploi après une mise à niveau des compétences et un parcours personnalisé incluant des expériences en entreprise.
« La Mission Locale de Marseille (ndlr : association centrée sur l'emploi des jeunes) m’a orientée vers l’école de la deuxième chance de Marseille. J’ai commencé par une remise à niveau dans les matières de base puis j’ai eu l’opportunité d’effectuer trois stages de neuf mois dans les hôpitaux » explique Delphine Crespo (26 ans), secrétaire médicale au sein du nouvel Hôpital Européen de Marseille depuis fin 2013. Cinq ans auparavant, elle décrochait après l’échec de son Bac pro en secrétariat, et enchaînait les petits boulots sans réelle perspective d’avenir. Grâce à son contrat à durée indéterminée, cette jeune femme a pu passer son permis de conduire et dispose de son appartement. Elle se dit « heureuse d'avoir gagné son indépendance. »
Échange de savoir-faire
Initié en 2013, le réseau méditerranéen Med NC tire parti de l'expérience du réseau français. Il compte déjà cinq centres de compétences au Maroc promus par l'Office Chérifien des Phosphates (OCP). Les femmes y représentent 54% des effectifs.
En Tunisie l’initiative date de janvier 2015, sous l’impulsion d’enseignants bénévoles de l’ISCAE (Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises) et cible des diplômés de l'ISCAE au chômage. Sur les vingt deux étudiants inscrits au programme, dix-neuf sont des femmes. « En Algérie, nous espérons identifier un organisme pour la rentrée prochaine. Nous avons également des contacts en Egypte avec le gouverneur d’Alexandrie », précise Anis Saïdi, chargé du programme Med NC.
D'ici à la fin de l'année 2016, le programme profitera à 1 500 jeunes dont 60% de femmes.
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