
Michel Vauzelle veut faire de Marseille la métropole de la politique de la France en Méditerranée (photo F.Dubessy)
MÉDITERRANÉE. Remis à François Hollande le 9 octobre 2013, le rapport Vauzelle sur la Méditerranée énumère neuf propositions pour bâtir une « Méditerranée des projets » capable de (re)créer les conditions d’un destin commun.
Certaines, comme la création d’un Erasmus méditerrannéen, avaient une portée internationale. D’autres visaient plus particulièrement la politique méditerranéenne de la France.
Ainsi la proposition n° 8 qui veut faire de Marseille « un pôle de projection de la politique de la France en Méditerranée » via le regroupement des institutions qui lui sont dédiées, comme le département Méditerranée de l’AFD ou les services de la Délégation interministérielle à la Méditerranée.
Marseille, qui accueille déjà des organismes comme l’IRD, le CMI, l’OCEMO, les branches pour la Méditerranée du CGLU et de la CRPM, deviendrait, selon la formule de Michel Vauzelle, un « hub euro-méditerranéen ».
Le député des Bouches-du-Rhône, par ailleurs président de la région PACA, entend ainsi permettre à la cité phocéenne, qui abrite aussi des lieux comme la Villa Méditerranée ou le MuCEM, d’aborder au mieux la « compétition » qui, sur fond de mondialisation, « redistribue le rang des grandes métropoles méditerranéennes ».
Certaines, comme la création d’un Erasmus méditerrannéen, avaient une portée internationale. D’autres visaient plus particulièrement la politique méditerranéenne de la France.
Ainsi la proposition n° 8 qui veut faire de Marseille « un pôle de projection de la politique de la France en Méditerranée » via le regroupement des institutions qui lui sont dédiées, comme le département Méditerranée de l’AFD ou les services de la Délégation interministérielle à la Méditerranée.
Marseille, qui accueille déjà des organismes comme l’IRD, le CMI, l’OCEMO, les branches pour la Méditerranée du CGLU et de la CRPM, deviendrait, selon la formule de Michel Vauzelle, un « hub euro-méditerranéen ».
Le député des Bouches-du-Rhône, par ailleurs président de la région PACA, entend ainsi permettre à la cité phocéenne, qui abrite aussi des lieux comme la Villa Méditerranée ou le MuCEM, d’aborder au mieux la « compétition » qui, sur fond de mondialisation, « redistribue le rang des grandes métropoles méditerranéennes ».
Impliquer la population
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Spécialiste des relations inter-méditerranéennes, le chercheur Jean-Robert Henry reconnaît l’importance de capitaliser sur les atouts institutionnels de Marseille. Mais il formule deux suggestions. La première est d’ordre territorial.
« Il faut d’abord raisonner en terme de façade méditerranéenne, affirme-t-il, et associer les villes d’Aix-en-Provence et Montpellier. La première dispose d’un pôle d’enseignement et de recherche de premier plan en sciences humaines et sociales, avec beaucoup de centres tournés vers la Méditerranée. Avec Agropolis International, la seconde possède d’énormes compétences pour tout ce qui touche à l’agriculture et à l’alimentation en Méditerranée. Et il s’y construit un musée sur l’histoire de la France et de l’Algérie qui peut avoir un impact considérable sur le dépassement des conflits des mémoires. »
La seconde remarque préconise une ouverture par le bas, et pas seulement par le haut. « Marseille a un atout extraordinaire, c’est son degré de mixage humain considérable, comme l’écrit d’ailleurs Michel Vauzelle, quand il évoque sa “composition sociologique” ou la “richesse de ses diasporas”. Mais il faut en tirer les conséquences. Par exemple en favorisant la mobilité des étudiants entre la rive nord et la rive sud. Certaines propositions du rapport vont d’ailleurs en ce sens, mais Marseille peut d’ores et déjà montrer la voie. On pourrait reprendre la vieille idée d’y créer un lycée d’excellence franco-maghrébin. Il est important d’ancrer le culturel dans la réalité humaine. »
« Il faut d’abord raisonner en terme de façade méditerranéenne, affirme-t-il, et associer les villes d’Aix-en-Provence et Montpellier. La première dispose d’un pôle d’enseignement et de recherche de premier plan en sciences humaines et sociales, avec beaucoup de centres tournés vers la Méditerranée. Avec Agropolis International, la seconde possède d’énormes compétences pour tout ce qui touche à l’agriculture et à l’alimentation en Méditerranée. Et il s’y construit un musée sur l’histoire de la France et de l’Algérie qui peut avoir un impact considérable sur le dépassement des conflits des mémoires. »
La seconde remarque préconise une ouverture par le bas, et pas seulement par le haut. « Marseille a un atout extraordinaire, c’est son degré de mixage humain considérable, comme l’écrit d’ailleurs Michel Vauzelle, quand il évoque sa “composition sociologique” ou la “richesse de ses diasporas”. Mais il faut en tirer les conséquences. Par exemple en favorisant la mobilité des étudiants entre la rive nord et la rive sud. Certaines propositions du rapport vont d’ailleurs en ce sens, mais Marseille peut d’ores et déjà montrer la voie. On pourrait reprendre la vieille idée d’y créer un lycée d’excellence franco-maghrébin. Il est important d’ancrer le culturel dans la réalité humaine. »

Selon le communiqué de l’Élysée, le rapport Vauzelle servira de trame à une relance de la politique méditerranéenne de la France, mise à mal par l’échec de l’UpM voulue par l’ex-président Sarkozy. Reste à savoir quelles seront les propositions que retiendra François Hollande (photo Présidence de la République)