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Marouane El Abassi va devoir mener les réformes indispensables (photo : Banque mondiale)
TUNISIE. Dès l'annonce de l'ouverture d'une procédure de révocation de Chedly Ayari, mercredi 7 février 2018, le premier ministre tunisien Youssef Chahed avait déjà choisi son successeur à la tête de la Banque centrale de Tunisie (BCT) en la personne de Marouane El Abassi. Une décision approuvée par Béji Caïd Essebsi, président de la République.
Alors que Chedly Ayari a préféré remettre sa démission, mercredi 14 février 2018 en pleine audition et sans attendre la fin de la procédure le concernant, il ne restait plus qu'aux députés à accepter le candidat du gouvernement. Ce qui est chose faite, depuis jeudi 15 février 2018 et le vote à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), par 134 votes pour sur les 157 élus présents. Marouane El Abassi peut donc désormais s'asseoir dans le fauteuil de gouverneur de la BCT pour au moins six ans, durée de son mandat.
Economiste principal de la Banque mondiale depuis janvier 2008, il représentait cette institution en Libye, depuis novembre 2010, pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Cet homme de cinquante-huit ans est titulaire d'un doctorat en économie de l'Université de Paris I Panthéon Sorbonne, d'un mastère en économie mathématiques et économétrie de l'Université de Paris II et d'un mastère en agro-économie de l'Université Paris I Panthéon Sorbonne - INRA Paris.
Alors que Chedly Ayari a préféré remettre sa démission, mercredi 14 février 2018 en pleine audition et sans attendre la fin de la procédure le concernant, il ne restait plus qu'aux députés à accepter le candidat du gouvernement. Ce qui est chose faite, depuis jeudi 15 février 2018 et le vote à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), par 134 votes pour sur les 157 élus présents. Marouane El Abassi peut donc désormais s'asseoir dans le fauteuil de gouverneur de la BCT pour au moins six ans, durée de son mandat.
Economiste principal de la Banque mondiale depuis janvier 2008, il représentait cette institution en Libye, depuis novembre 2010, pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Cet homme de cinquante-huit ans est titulaire d'un doctorat en économie de l'Université de Paris I Panthéon Sorbonne, d'un mastère en économie mathématiques et économétrie de l'Université de Paris II et d'un mastère en agro-économie de l'Université Paris I Panthéon Sorbonne - INRA Paris.
Nouvelle politique monétaire
Agrégé d'économie, Marouane El Abassi - qui a été professeur titulaire à l'Université de Carthage en 2007 - avait déjà été pressenti pour le poste de gouverneur de la BCT mais aussi pour celui de ministère des Finances.
Son prédécesseur, âgé de quatre-vingt quatre ans - dont la fin de mandat était prévue en juillet 2018 - se trouvait critiqué pour sa lenteur à engager des réformes. La goutte faisant déborder le vase étant l'inscription, fin janvier 2018, de la Tunisie sur la liste noire des paradis fiscaux publiée par l'Union européenne. Et si, depuis, Bruxelles a relégué le pays sur sa liste grise, le Parlement européen l'a couché, début février 2018 sur une autre liste noire : celle des pays ne luttant pas suffisamment contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
La première mission de Marouane El Abassi sera donc d'oeuvrer pour sortir la Tunisie de cette liste noire.
Sur sa feuille de route figure également la maîtrise de l'inflation (5% en 2017) et la réduction du déficit de la balance commerciale évalué à 14 milliards de dinars (4,7 mrds€). Ceci passera par l'établissement d'une nouvelle politique monétaire.
En septembre 2011, intervenant à un colloque du CMI (Centre de Marseille pour l'intégration en Méditerranée dépendant de la Banque mondiale) dans la cité phocéenne, Marouane El Abassi prédisait déjà que "le développement du commerce international n'a pas profité à la population. Maintenant les peuples rêvent de démocratie et vont dans les prochains mois entrer dans une crise économique qui sera profonde et durable. Ils compareront alors leur situation nouvelle avec l'époque des dictatures qui assuraient à tous le minimum vital. Les deux années à venir seront primordiales, car, en cas de déception, les peuples risquent de se tourner vers l'extrémisme." De l'analyse, il va désormais devoir passer à l'action.
Son prédécesseur, âgé de quatre-vingt quatre ans - dont la fin de mandat était prévue en juillet 2018 - se trouvait critiqué pour sa lenteur à engager des réformes. La goutte faisant déborder le vase étant l'inscription, fin janvier 2018, de la Tunisie sur la liste noire des paradis fiscaux publiée par l'Union européenne. Et si, depuis, Bruxelles a relégué le pays sur sa liste grise, le Parlement européen l'a couché, début février 2018 sur une autre liste noire : celle des pays ne luttant pas suffisamment contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
La première mission de Marouane El Abassi sera donc d'oeuvrer pour sortir la Tunisie de cette liste noire.
Sur sa feuille de route figure également la maîtrise de l'inflation (5% en 2017) et la réduction du déficit de la balance commerciale évalué à 14 milliards de dinars (4,7 mrds€). Ceci passera par l'établissement d'une nouvelle politique monétaire.
En septembre 2011, intervenant à un colloque du CMI (Centre de Marseille pour l'intégration en Méditerranée dépendant de la Banque mondiale) dans la cité phocéenne, Marouane El Abassi prédisait déjà que "le développement du commerce international n'a pas profité à la population. Maintenant les peuples rêvent de démocratie et vont dans les prochains mois entrer dans une crise économique qui sera profonde et durable. Ils compareront alors leur situation nouvelle avec l'époque des dictatures qui assuraient à tous le minimum vital. Les deux années à venir seront primordiales, car, en cas de déception, les peuples risquent de se tourner vers l'extrémisme." De l'analyse, il va désormais devoir passer à l'action.