
Mario Draghi présente son programme pour redresser l'Italie devant le Sénat (photo : Présidence du Conseil italien)
ITALIE. Mario Draghi, qui a prêté serment samedi 13 février 2021 après sa désignation par le président de la République italienne Sergio Mattarella, mercredi 3 février 2021, pour former un nouveau gouvernement, a exposé son programme, mercredi 17 février devant le Sénat. Il se présentera devant la Chambre des députés, jeudi 18 février.
Agé de soixante-treize ans, le successeur de Giuseppe Conte, démissionnaire après avoir été lâché par les alliés de sa coalition, se fixe deux objectifs. "Le principal devoir auquel nous sommes tous appelés, et moi en premier lieu en tant que président du Conseil, est de combattre par tous les moyens la pandémie et de sauver les vies de nos citoyens." Il s'engage également à "mener des réformes radicales." Il ne se prive pas d'une référence historique pour définir l'immensité et l'importance de son rôle : "comme les gouvernements de l'immédiat après-guerre, nous avons la responsabilité de lancer une nouvelle reconstruction (...) C'est cela notre mission en tant qu'Italiens : laisser un pays meilleur et plus juste à nos enfants et petits-enfants."
Première en Europe à se trouver confronté à la Covid-19, l'Italie a recensé 2,73 millions de cas avérés pour 94 171 décès selon le CSSE de la Johns Hopkins University. Elle est le huitième pays le plus touché au monde par la pandémie et le troisième en Europe et en Méditerranée derrière la France (3,54 millions de cas) et l'Espagne (3,09 million) et précède la Turquie (2,60 millions). Sa première grande décision dimanche 14 février 2021 au soir a d'ailleurs été, face à la dégradation de la situation sanitaire avec le variant britannique, de ne pas autoriser la réouverture des stations de ski dans les zones classées en jaune (une dizaine de régions où l'épidémie est la moins active) prévue... lundi 15 février 2021, donc quelques heures après. Une interdiction prolongée jusqu'au 5 mars 2021.
Agé de soixante-treize ans, le successeur de Giuseppe Conte, démissionnaire après avoir été lâché par les alliés de sa coalition, se fixe deux objectifs. "Le principal devoir auquel nous sommes tous appelés, et moi en premier lieu en tant que président du Conseil, est de combattre par tous les moyens la pandémie et de sauver les vies de nos citoyens." Il s'engage également à "mener des réformes radicales." Il ne se prive pas d'une référence historique pour définir l'immensité et l'importance de son rôle : "comme les gouvernements de l'immédiat après-guerre, nous avons la responsabilité de lancer une nouvelle reconstruction (...) C'est cela notre mission en tant qu'Italiens : laisser un pays meilleur et plus juste à nos enfants et petits-enfants."
Première en Europe à se trouver confronté à la Covid-19, l'Italie a recensé 2,73 millions de cas avérés pour 94 171 décès selon le CSSE de la Johns Hopkins University. Elle est le huitième pays le plus touché au monde par la pandémie et le troisième en Europe et en Méditerranée derrière la France (3,54 millions de cas) et l'Espagne (3,09 million) et précède la Turquie (2,60 millions). Sa première grande décision dimanche 14 février 2021 au soir a d'ailleurs été, face à la dégradation de la situation sanitaire avec le variant britannique, de ne pas autoriser la réouverture des stations de ski dans les zones classées en jaune (une dizaine de régions où l'épidémie est la moins active) prévue... lundi 15 février 2021, donc quelques heures après. Une interdiction prolongée jusqu'au 5 mars 2021.
Une enveloppe européenne conditionnelle de 210 mrds€
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Avec un PIB 2020 en recul de 8,9% (et encore en repli de 2% à fin janvier 2021 par rapport à décembre 2020), l'Italie doit redresser d'urgence ses finances. Rome compte beaucoup sur la manne programmée des 210 mrds€ de l'Union européenne. Mais, elle devra pour cela présenter à la Commission européenne à Bruxelles, fin avril 2021, un plan détaillé de dépenses qui conditionnera le déblocage des aides.
Le nouveau Premier ministre a décidé de placer Daniele Franco, numéro deux de la Banque d'Italie, au poste de ministre de l'Economie pour gérer tout cela.
A fin 2020, la dette cumulée de l'Italie atteignait les 2 600 mrds€ (158% du PIB). Seule la Grèce (+ de 200% du PIB selon le FMI) affiche un ratio plus important parmi les vingt-sept Etats membres. C'est l'une des plus élevés au monde.
La situation est au plus mal pour la troisième économie de la zone euro et les 59,64 millions d'Italiens. Avec la perte de 400 000 emplois en 2020 et un taux de chômage de 9% à fin janvier 2021. Il est reparti à la hausse depuis décembre 2020 après quatre mois consécutifs de recul. Une baisse en trompe l'oeil selon l'Institut national des statistiques (Istat) qui l'attribue au fait que de nombreux Italiens ne cherchaient plus de travail en raison de la fermeture de nombreuses entreprises lors du confinement.
Le nouveau Premier ministre a décidé de placer Daniele Franco, numéro deux de la Banque d'Italie, au poste de ministre de l'Economie pour gérer tout cela.
A fin 2020, la dette cumulée de l'Italie atteignait les 2 600 mrds€ (158% du PIB). Seule la Grèce (+ de 200% du PIB selon le FMI) affiche un ratio plus important parmi les vingt-sept Etats membres. C'est l'une des plus élevés au monde.
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Soutien politique quasi-total des partis
Mario Draghi bénéficie du soutien de la quasi-totalité des grands partis politiques de Luigi di Maio (Mouvement 5 Etoiles - ex-anti-système) promu ministre des Affaires étrangères, au bouillonnant Matteo Salvini (Ligue d'extrême droite) qui fait entrer l'un de ses lieutenants Giancarlo Giorgetti au portefeuille du Travail. Un seul parti manque à l'appel pour constituer une unanimité : Frères d'Italie (extrême-droite) de Giogia Meloni. Il ne devrait donc avoir aucun mal à obtenir la confiance du Sénat (mercredi 17 février au soir) comme de la Chambre des députés (jeudi 18 février).
L'ancien président de la Banque centrale européenne - surnommé "Super Mario" après avoir porté à bout de bras l'euro lors de la crise de la dette dans la zone en 2012 - devra aussi s'atteler à des chantiers de fond ayant pris du retard comme la réforme de l'administration gangrénée par la bureaucratie ou le lancement de la transition écologique. Il se donne comme priorités, "les énergies renouvelables, la lutte contre la pollution de l'air et de l'eau, le train à grande vitesse, la production et distribution d'hydrogène, la numérisation et la 5G."
L'ancien président de la Banque centrale européenne - surnommé "Super Mario" après avoir porté à bout de bras l'euro lors de la crise de la dette dans la zone en 2012 - devra aussi s'atteler à des chantiers de fond ayant pris du retard comme la réforme de l'administration gangrénée par la bureaucratie ou le lancement de la transition écologique. Il se donne comme priorités, "les énergies renouvelables, la lutte contre la pollution de l'air et de l'eau, le train à grande vitesse, la production et distribution d'hydrogène, la numérisation et la 5G."