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MALTE. L'Allemagne tire à boulets rouges sur Malte, qui occupe jusqu'en juin la présidence de l'Union Européenne, lui reprochant d'être un paradis fiscal.
Mercredi 9 mars, le ministre des Finances de l'Etat régional de Rhénanie du Nord-Westphalie, Norbert Walter-Borjans, a révélé que les autorités allemandes enquêtaient sur un listing de 2 000 sociétés fantômes enregistrées à Malte. Ces « boîtes aux lettres » appartiendraient à des grands groupes allemands désireux de pratiquer de l'optimisation fiscale et de dissimuler des transactions financières illégales.
Selon Norbert Walter-Borjans, les autorités allemandes auraient en leur possession une liste de 70 000 entreprises de toutes nationalités basées à Malte dans le but de frauder le fisc de leurs pays respectifs. Rien qu'en Europe, la fraude fiscale représenterait chaque année un manque à gagner pour les États membres de 50 mrds €.
En janvier 2017, les eurodéputés Verts avaient déjà dénoncé dans un rapport la fiscalité plus qu’accommodante de Malte qui fait de l'île un paradis fiscal au cœur même de l'Union Européenne et de la zone Euro. Selon les députés Verts, Malte rétrocède aux multinationales 85% des impôts collectés, pour arriver à un taux final de 5% .
Le pays bloque toutes les tentatives d'harmonisation fiscale des autres pays européens. Son gouvernement s'est déclaré début 2017 opposé à la proposition de la Commission européenne de mettre en place une réforme fiscale harmonisant les taux d'imposition sur les bénéfices. Il refuse également la publication des profits des sociétés pays par pays.
L’agenda mit en place par la Commission européenne concernant la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales connaît donc une « pause » pendant la présidence maltaise qui estime nécessaire que l'Europe « dispose de temps pour formuler proprement, assimiler et appliquer une telle législation. »
Mercredi 9 mars, le ministre des Finances de l'Etat régional de Rhénanie du Nord-Westphalie, Norbert Walter-Borjans, a révélé que les autorités allemandes enquêtaient sur un listing de 2 000 sociétés fantômes enregistrées à Malte. Ces « boîtes aux lettres » appartiendraient à des grands groupes allemands désireux de pratiquer de l'optimisation fiscale et de dissimuler des transactions financières illégales.
Selon Norbert Walter-Borjans, les autorités allemandes auraient en leur possession une liste de 70 000 entreprises de toutes nationalités basées à Malte dans le but de frauder le fisc de leurs pays respectifs. Rien qu'en Europe, la fraude fiscale représenterait chaque année un manque à gagner pour les États membres de 50 mrds €.
En janvier 2017, les eurodéputés Verts avaient déjà dénoncé dans un rapport la fiscalité plus qu’accommodante de Malte qui fait de l'île un paradis fiscal au cœur même de l'Union Européenne et de la zone Euro. Selon les députés Verts, Malte rétrocède aux multinationales 85% des impôts collectés, pour arriver à un taux final de 5% .
Le pays bloque toutes les tentatives d'harmonisation fiscale des autres pays européens. Son gouvernement s'est déclaré début 2017 opposé à la proposition de la Commission européenne de mettre en place une réforme fiscale harmonisant les taux d'imposition sur les bénéfices. Il refuse également la publication des profits des sociétés pays par pays.
L’agenda mit en place par la Commission européenne concernant la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales connaît donc une « pause » pendant la présidence maltaise qui estime nécessaire que l'Europe « dispose de temps pour formuler proprement, assimiler et appliquer une telle législation. »

Le Premier ministre maltais, Joseph Muscat est lui même personnellement mis en cause dans un scandal fiscal. Photo Gouv Malte.
Pourtant, sans attendre, un comité restreint de 17 pays membres ont décidé le 9 mars 2017, avec l'aval du Conseil européen, de créer un parquet européen de lutte contre la fraude fiscale. Un procureur supranational doit être nommé. En Méditerranée, seule Malte a refusé de se joindre à cette initiative.
Malte est également soupçonné d'avoir en partie surmonté la crise financière de 2008 en blanchissant de l'argent sale venu de Russie et de l'Azerbaïdjan.
Le gouvernement maltais freine des quatre fers en Europe pour empêcher la mise en place d'une véritable stratégie de lutte contre la fraude fiscale, mais se trouve également lui-même au cœur d'un scandale. L'affaire des Panama Papers a en effet révélé que l'épouse du Premier ministre maltais, Joseph Muscat, mais aussi son ministre de l'Énergie et son chef de cabinet détenaient des comptes offshore.
Devant l'ampleur du scandale, Joseph Muscat a convoqué des élections législatives anticipées pour le 3 juin 2017.
Malte est également soupçonné d'avoir en partie surmonté la crise financière de 2008 en blanchissant de l'argent sale venu de Russie et de l'Azerbaïdjan.
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