
Mariano Rajoy veut persuader les Catalans de renconcer à l'indépendance de leur région (photo : F.Matéo)
ESPAGNE. La volonté d'indépendance est-elle soluble dans les promesses d'investissements ? Mariano Rajoy le croit en tout cas et met 4,2 mrds€ sur la table pour s'attirer les bonnes grâces des Catalans. Le président du gouvernement espagnol a annoncé, lors d'une réunion avec 500 chefs d'entreprises à Barcelone, plusieurs investissements en infrastructures, logements et transports en Catalogne entre 2017 et 2020. Les fonds iront principalement sur la modernisation des trains de banlieue (1,8 mrd€), l'amélioration du réseau routier (850 M€), les ports (587 M€), l'aéroport de Barcelone (485 M€ dont 285 M€ dans un train rapide le reliant à la gare centrale de la capital catalane), et la réalisation rapide des tronçons manquants du "couloir méditerranéen", l'axe ferroviaire entre Algésiras et le frontière française.
Une intervention ciblée pour obtenir le soutien des acteurs économiques alors que les séparatistes - qui gouvernent la région et s'éloignent de plus en plus de Madrid - préparent un vrai référendum. Vrai, car il ne sera plus masqué grossièrement sous l'appellation consultation sur l'autodétermination comme le dernier réalisé en novembre 2014. Jugé quand même illégal par le pouvoir et la justice espagnole, le vote avait recueilli 80,7% des voix en faveur de l'indépendance de la Catalogne.
Une intervention ciblée pour obtenir le soutien des acteurs économiques alors que les séparatistes - qui gouvernent la région et s'éloignent de plus en plus de Madrid - préparent un vrai référendum. Vrai, car il ne sera plus masqué grossièrement sous l'appellation consultation sur l'autodétermination comme le dernier réalisé en novembre 2014. Jugé quand même illégal par le pouvoir et la justice espagnole, le vote avait recueilli 80,7% des voix en faveur de l'indépendance de la Catalogne.
Le président catalan ne croit pas aux promesses
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Mariano Rajoy s'engage, depuis le début de son second mandat en octobre en 2016, dans un dialogue avec la Catalogne. Ces échanges purement verbaux se traduisent aujourd'hui par des actes. Ces investissements tentent de faire pencher la balance du côté. Celui d'une simple plus grande autonomie plutôt que l'indépendance. Les sommes énormes promises entendent balayer l'accusation des Catalans qui se plaignent de donner plus aux finances espagnoles que ce que la Catalogne reçoit en retour. "Je veux une Catalogne prospère dans une Espagne florissante", déclarait Mariano Rajoy.
Pour enfoncer le clou, le gouvernement espagnol assure qu'il financera d'autres projets d'ici 2025 et que les 4,2 mrds€ de l'enveloppe dédiée jusqu'à 2020 devrait énormément grossir dans les prochaines années.
Carles Puigdemont, président indépendantiste du gouvernement régional depuis janvier 2016, se veut très circonspect face à ces annonces : "Les promesses d'investissement ont perdu toute crédibilité aux yeux de la société catalane" déclarait-il dans les colonnes d'El Periodico. Il vient d'ailleurs de débloquer, voici une semaine, des fonds sur son nouveau budget pour financer l'organisation du fameux référendum prévu en septembre 2017.
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Carles Puigdemont, président indépendantiste du gouvernement régional depuis janvier 2016, se veut très circonspect face à ces annonces : "Les promesses d'investissement ont perdu toute crédibilité aux yeux de la société catalane" déclarait-il dans les colonnes d'El Periodico. Il vient d'ailleurs de débloquer, voici une semaine, des fonds sur son nouveau budget pour financer l'organisation du fameux référendum prévu en septembre 2017.