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ESPAGNE / GIBRALTAR. Alors que l'accord entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sur le Brexit devient plausible, le gouvernement espagnol vient mettre un grain de sable. Et même un rocher, puisque l'Espagne met comme condition à son paraphe le retour de Gibraltar sous sa souveraineté.
Plus précisément, Madrid veut voir écrit noir sur blanc dans le texte sur le Brexit que l'Espagne pourra traiter la question de la souveraineté de Gibraltar - considéré par l'Espagne comme "un territoire colonial" - bilatéralement et donc directement avec le Royaume-Uni. Or, aujourd'hui, l'article 184 de l'accord stipulerait "L'Union européenne et le Royaume-Uni négocieront la relation future".
"J'ai le regret de dire qu'un gouvernement pro-européen comme celui de l'Espagne votera, s'il n'y a pas de changement, non au Brexit", affirmait, mardi 20 novembre 2018, Pedro Sanchez. Le chef du gouvernement espagnol veut être seul à gérer le dossier de cette enclave britannique de 6,8 km².
Plus précisément, Madrid veut voir écrit noir sur blanc dans le texte sur le Brexit que l'Espagne pourra traiter la question de la souveraineté de Gibraltar - considéré par l'Espagne comme "un territoire colonial" - bilatéralement et donc directement avec le Royaume-Uni. Or, aujourd'hui, l'article 184 de l'accord stipulerait "L'Union européenne et le Royaume-Uni négocieront la relation future".
"J'ai le regret de dire qu'un gouvernement pro-européen comme celui de l'Espagne votera, s'il n'y a pas de changement, non au Brexit", affirmait, mardi 20 novembre 2018, Pedro Sanchez. Le chef du gouvernement espagnol veut être seul à gérer le dossier de cette enclave britannique de 6,8 km².
Gibraltar a voté à 96% contre le Brexit
Le 13 juillet 1713, le traité d'Utrecht, suivant la guerre de Succession d'Espagne, entérinait la prise de Gibraltar par les forces anglo-hollandaises en 1704. L'Espagne cédait par ce texte ce territoire qui devenait officiellement une colonie britannique. Depuis, un gouverneur Lieutenant général Edward Davis administre Gibraltar avec compétence sur la Défense, les Affaires étrangères, la sécurité intérieure et les questions économiques. Un ministre en chef (Chief Minister), Fabian Picardo, gère toutes les autres tâches à la tête d'un gouvernement.
Déjà, pendant la campagne pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, les habitants de Gibraltar (33 000 ressortissants) s'inquiétaient de leur sort. Ils avaient d'ailleurs voté à 96% contre le Brexit lors du référendum de juin 2016 (51,89 % de oui pour l'ensemble des votants). Le renforcement depuis 2017 du contrôle aux frontières entre l'Espagne et leur territoire ne les rassurent d'ailleurs pas sur l'avenir. En avril 2017, Theresa May, première ministre britannique, indiquait qu'elle refusait de rétrocéder Gibraltar à l'Espagne sans le consentement de la population.
Inquiets également les 10 000 Espagnols qui se rendent quotidiennement à Gibraltar pour travailler ou faire du shopping.
Un sommet spécial sur la question se réunira dimanche 25 novembre 2018 à Bruxelles. Il décidera d'entériner, ou non, le projet d'accord de retrait tout juste conclu , après dix-sept mois de négociations, entre les négociateurs britanniques et leurs homologues de l'Union européenne avec à leur tête Michel Barnier. Le Royaume-Uni a prévu de quitter l'UE fin mars 2019.
Pour Fabian Picardo, "ce n'est pas une surprise de voir Madrid soulever à la dernière minute de nouvelles questions sur Gibraltar (...) c'est une tactique habituelle de l'Espagne depuis qu'elle se trouve dans l'UE."
Gibraltar figure toujours sur la liste officielle des territoires à décoloniser selon l'Onu.
Déjà, pendant la campagne pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, les habitants de Gibraltar (33 000 ressortissants) s'inquiétaient de leur sort. Ils avaient d'ailleurs voté à 96% contre le Brexit lors du référendum de juin 2016 (51,89 % de oui pour l'ensemble des votants). Le renforcement depuis 2017 du contrôle aux frontières entre l'Espagne et leur territoire ne les rassurent d'ailleurs pas sur l'avenir. En avril 2017, Theresa May, première ministre britannique, indiquait qu'elle refusait de rétrocéder Gibraltar à l'Espagne sans le consentement de la population.
Inquiets également les 10 000 Espagnols qui se rendent quotidiennement à Gibraltar pour travailler ou faire du shopping.
Un sommet spécial sur la question se réunira dimanche 25 novembre 2018 à Bruxelles. Il décidera d'entériner, ou non, le projet d'accord de retrait tout juste conclu , après dix-sept mois de négociations, entre les négociateurs britanniques et leurs homologues de l'Union européenne avec à leur tête Michel Barnier. Le Royaume-Uni a prévu de quitter l'UE fin mars 2019.
Pour Fabian Picardo, "ce n'est pas une surprise de voir Madrid soulever à la dernière minute de nouvelles questions sur Gibraltar (...) c'est une tactique habituelle de l'Espagne depuis qu'elle se trouve dans l'UE."
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