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Les villes nouvelles durables posent une première pierre vers une concertation méditerranéenne


Rédigé par Nathalie Bureau du Colombier, le Vendredi 1 Octobre 2010 - Lu 3165 fois

Experts en urbanisme, établissements financiers, représentants des ministères de l’aménagement du territoire des villes du bassin Méditerranéen sont réunis les 30 septembre et 1er octobre 2010 à Marseille afin de mettre en place le premier réseau d’aménageurs et d’opérateurs urbains de la ville méditerranéenne de demain. Une ville qu’ils veulent durable.


Morched Chabbi, urbaniste et directeur du bureau d’études Urbaconsult. (Photo N.B.C)
Morched Chabbi, urbaniste et directeur du bureau d’études Urbaconsult. (Photo N.B.C)
MÉDITERRANÉE. Deux habitants sur trois vivent en ville dans le bassin méditerranéen et la plupart sont installés sur des zones côtières. Face à ce développement galopant de l’urbanisation, généralement non maîtrisé et qui risque de créer des ghettos, le forum « Villes nouvelles en Méditerranée, pour des métropoles durables », qui se tient  à Marseille les 30 septembre et 1er octobre 2010, a pour ambition d’engager une réflexion sur les politiques de rénovation urbaines et d’édification des villes et métropoles en Méditerranée.
 
« Nous avons conscience que si la compétitivité n’existe pas dans les pays du Sud nous allons au devant de sérieux problèmes. Il y a une vraie nécessité à envisager la création d’un réseau de techniciens », explique Morched Chabbi, urbaniste et directeur du bureau d’études Urbaconsult, lors d’une table-ronde sur le rôle des financiers institutionnels dans la réalisation des villes nouvelles.

Philippe de Fontaine Vive, président de la BEI. (Photo N.B.C)
Philippe de Fontaine Vive, président de la BEI. (Photo N.B.C)

"Ce projet doit être la marque de fabrique de l'UPM"

Pour François Jalinot, directeur général de l’établissement public Euroméditerranée, partie prenante à la création d’un réseau d’experts aux côtés de la Banque mondiale et de la Caisse des Dépôts et Consignations, « la prise en compte de la spécificité des territoires c’est aussi la prise en compte de la spécificité du développement humain ». Ce réseau d’experts sur lequel travaille le Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée (CMI) devrait démarrer ses « premiers travaux techniques au mois de novembre lors d’une réunion à Luxembourg. Ce projet doit être la marque de fabrique de l’Union pour la Méditerranée », a annoncé le vice-président de la Banque européenne d’Investissement, Philippe de Fontaine Vive qui a invité l’Algérie et la Turquie à s’associer aux travaux du CMI.

Selon le directeur du CMI, Mats Karlsson, se pose un véritable défi : « Si on n’arrive pas à gérer le changement, nous n’arriverons pas à créer de la valeur économique ». 
Les experts s’accordent à reconnaître la nécessité de développer les partenariats public/ privés de manière à  inciter les initiatives des investisseurs. « Ce réseau d’experts est une vraie opportunité de dialogue. C’est une occasion pour établir à la fois le dialogue Nord/ Sud et Public/ Privé. C’est un moyen de faciliter la mise en place de systèmes bankables », fait valoir Myriam Bakhoum, conseillère auprès du président d’Orascom Development. La question de la gouvernance et du montage des opérations semblent être au centre des débats.

Mats Karlsson, directeur du CMI,à Marseille. (Photo N.B.C)
Mats Karlsson, directeur du CMI,à Marseille. (Photo N.B.C)

Secteur immobilier turc dynamique en 2009

C’est en 2003 que la Turquie a mis le pied à l’étrier en matière d’investissements étrangers avec une loi destinée à favoriser les IDE et avec la création d’une agence centrale de soutien et de la promotion des investissements. « Nous avons facilité les IDE en direction des investisseurs immobiliers, des aménageurs, des maîtres d’ouvrage, des entreprises du bâtiment, des établissements de crédit, des fabricants de matériaux de construction… Ce secteur a dynamisé l’économie locale avec des retombées positives sur la construction et l’industrie. Le secteur immobilier est resté attractif en 2009. Nous avons travaillé sur la simplification des procédures bureaucratiques telles que l’enregistrement au cadastre par voie informatique. Désormais, 70% des opérations se font par ce biais», a expliqué le ministre turc des travaux publics et du logement Mustapha Demir. Jusqu’en 2013 quelque 600.000 logements par an seront construits…





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