
Le président américain Joe Biden et le Premier ministre grec ont évoqué l'actualité dans la Méditerranée orientale (photo: Cabinet du Premier ministre grec)
TURQUIE / GRÈCE. "Il n'existe plus pour moi (...) Je n'accepterai jamais de le rencontrer." Ces mots définitifs, si ce qualificatif convient aux relations diplomatiques, ont été prononcés, lundi 23 mai 2022 au soir, par Recep Tayyip Erdogan. Le président turc visait le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Après un petit dégel des tensions toujours fortes entre les deux pays, et même une amorce de dialogue, la rupture semble consommée. En tout cas, unilatéralement et intuiti personae puisque le chef de l'État turc ajoute, "nous allons poursuivre notre chemin avec des responsables politiques honorables."
Recep Tayyip Erdogan n'a pas apprécié les propos qu'auraient tenu le chef du gouvernement grec lors de sa visite à Washington. "Nous avions convenus de ne pas impliquer de pays tiers dans notre différent avec lui (...) Malgré cela la semaine dernière, il est allé aux États-Unis et a parlé au Congrès et les a prévenus qu'ils ne devaient pas nous donner de F-16", s'insurge-t-il. Avant de reconnaître, "j'estime que les États-Unis ne prendront pas une décision en fonction des propos de Mitsotakis."
Dans la foulée, Ankara a décidé d'annuler la réunion du futur Conseil stratégique Turquie-Grèce.
Recep Tayyip Erdogan n'a pas apprécié les propos qu'auraient tenu le chef du gouvernement grec lors de sa visite à Washington. "Nous avions convenus de ne pas impliquer de pays tiers dans notre différent avec lui (...) Malgré cela la semaine dernière, il est allé aux États-Unis et a parlé au Congrès et les a prévenus qu'ils ne devaient pas nous donner de F-16", s'insurge-t-il. Avant de reconnaître, "j'estime que les États-Unis ne prendront pas une décision en fonction des propos de Mitsotakis."
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Des chasseurs turcs dans le ciel grec
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Trois jours avant cette déclaration, Tanju Bilgich montait au créneau accusant Athènes "d"essayer, une fois de plus, de retourner la communauté internationale contre notre pays en utilisant les tensions qu'elle a créée avec ses actions provocatrices." Le représentant du ministre turc des Affaires étrangères évoquait une déclaration du ministre grec des Affaires étrangères selon laquelle, "deux avions de la chasse turque ont pénétré illégalement dans l'espace aérien grec".
Ces appareils se seraient approchés d'Alexandroupolis, au nord-est de la Grèce, près de la frontière gréco-turque, "à une distance de seulement 2,5 miles nautiques", selon le ministère grec qualifiant cet acte de "violation sans précédent de la souveraineté grecque".. Cette ville portuaire est utilisée par l'OTAN pour le transfert des chars et d'autres équipements militaires lourds vers les pays d'Europe de l'Est et l'Ukraine. Le ministère grec considère que ce survol "sape la cohésion et les priorités immédiates de l'OTAN, et constituent également une menace claire pour l'Union européenne à un moment critique, puisque le port d'Alexandroupolis est une plaque tournante de transport clef pour renforcer les alliés".
Rappelons que la Grèce, comme la Turquie, sont membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord...
Ces appareils se seraient approchés d'Alexandroupolis, au nord-est de la Grèce, près de la frontière gréco-turque, "à une distance de seulement 2,5 miles nautiques", selon le ministère grec qualifiant cet acte de "violation sans précédent de la souveraineté grecque".. Cette ville portuaire est utilisée par l'OTAN pour le transfert des chars et d'autres équipements militaires lourds vers les pays d'Europe de l'Est et l'Ukraine. Le ministère grec considère que ce survol "sape la cohésion et les priorités immédiates de l'OTAN, et constituent également une menace claire pour l'Union européenne à un moment critique, puisque le port d'Alexandroupolis est une plaque tournante de transport clef pour renforcer les alliés".
Rappelons que la Grèce, comme la Turquie, sont membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord...
Désaccord permanent sur les frontières
Lors de son discours outre-Atlantique face aux membres du Congrès, le 17 mai 2022, le Premier ministre grec insistait: "Je veux être absolument clair. Nous n'accepterons pas les actes d'agression ouverts qui violent notre souveraineté et nos droits territoriaux. Cela inclut les survols des îles grecques, qui doivent cesser immédiatement."
A l'origine de ces conflits, un désaccord permanent sur le tracé des frontières aériennes, comme maritimes (l'affaire des forages pétroliers turcs en Méditerranée l'a montré), entre les deux pays. S'y ajoute les problèmes de migrants. La Turquie, malgré un accord en 2016 avec l'Union européenne sur le sujet assorti d'une compensation financière, n'hésite pas à ouvrir les vannes pour faire pression.
Ainsi, lundi 23 mai 2022, les garde-côtes grecs ont empêché neuf voiliers et canots pneumatiques transportant en tout quelque 600 migrants de traverser la mer Égée en prévenant leurs homologues turcs. Les navires venaient de Turquie et se trouvaient près des îles grecques de Chios et Samos, mais "à l'intérieur des eaux territoriales turques", précisait un des porte-paroles des militaires grecs.
A l'origine de ces conflits, un désaccord permanent sur le tracé des frontières aériennes, comme maritimes (l'affaire des forages pétroliers turcs en Méditerranée l'a montré), entre les deux pays. S'y ajoute les problèmes de migrants. La Turquie, malgré un accord en 2016 avec l'Union européenne sur le sujet assorti d'une compensation financière, n'hésite pas à ouvrir les vannes pour faire pression.
Ainsi, lundi 23 mai 2022, les garde-côtes grecs ont empêché neuf voiliers et canots pneumatiques transportant en tout quelque 600 migrants de traverser la mer Égée en prévenant leurs homologues turcs. Les navires venaient de Turquie et se trouvaient près des îles grecques de Chios et Samos, mais "à l'intérieur des eaux territoriales turques", précisait un des porte-paroles des militaires grecs.