
Les syndicats de salariés européens veulent faire entendre leur voix face à la crise grecque (photo Marie-Pierre Vega)
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EUROPE. "L'Europe sociale court un grand danger." C'est le sentiment exprimé mardi 9 mars 2010 lors de son comité exécutif à Bruxelles par la Confédération Européenne des Syndicats (CES / ETUC). L'organisation créée en 1973 et qui regroupe quatre-vingt deux organisations dans trente-six pays européens, craint les répercussions de la situation grecque sur les salariés des pays européens.
Après les discours des politiques, des institutionnels, puis des financiers, voici la voix des salariés européens qui s'invite dans le débat sur les soubresauts des économies nationales européennes.
Ce message arrive dans une Grèce en pleine veillée d'armes avant les manifestations de jeudi 11 mars 2010.
Organisées par les grandes centrales syndicales, elles s'inscrivent dans un appel à la grève générale pour protester contre le sévère plan de redressement (réduction du salaire des fonctionnaires, gel des retraites du secteur privé comme public, hausse de deux points de la TVA qui atteint les 21%..) auquel est désormais contraint le pays pour espérer un soutien européen et surtout un rétablissement de son économie exsangue.
De son côté, l'Adedy, Fédération de la fonction publique grecque, forte de ses 300 000 membres, en appelle déjà à une nouvelle grève le 16 mars 2010, pronostiquant une perte de revenus comprise entre 20 et 30% pour les fonctionnaires.
Après les discours des politiques, des institutionnels, puis des financiers, voici la voix des salariés européens qui s'invite dans le débat sur les soubresauts des économies nationales européennes.
Ce message arrive dans une Grèce en pleine veillée d'armes avant les manifestations de jeudi 11 mars 2010.
Organisées par les grandes centrales syndicales, elles s'inscrivent dans un appel à la grève générale pour protester contre le sévère plan de redressement (réduction du salaire des fonctionnaires, gel des retraites du secteur privé comme public, hausse de deux points de la TVA qui atteint les 21%..) auquel est désormais contraint le pays pour espérer un soutien européen et surtout un rétablissement de son économie exsangue.
De son côté, l'Adedy, Fédération de la fonction publique grecque, forte de ses 300 000 membres, en appelle déjà à une nouvelle grève le 16 mars 2010, pronostiquant une perte de revenus comprise entre 20 et 30% pour les fonctionnaires.
Ils réclament un nouveau pacte social
"Ce sont non pas les travailleurs mais les marchés financiers qui ont provoqué la crise. Les travailleurs perdent leur emploi par dizaines de milliers à cause de la cupidité et de la spéculation des Seigneurs de la finance" note dans un communiqué la Confédération Européenne des Syndicats, en affirmant haut et fort son "entière solidarité avec la Grèce."
Pour la CES, "si l'Europe n'agit pas maintenant contre les spéculateurs, n'organise par la solidarité entre ses Etats membres et ses travailleurs, alors les marchés financiers feront usage de leur puissance pour isoler certains pays un par un : l'un après l'autre des Etats membres seront ainsi forcés de réduire les salaires, la protection sociale et l'emploi."
Ce cri d'alarme s'accompagne de recommandations. La CES réclame en effet un nouveau "pacte social" qui reposerait sur une taxe des transactions financières, une agence européenne de notation et une Banque Centrale Européenne qui soutiendrait également les politiques et les finances publiques, et pas seulement le secteur bancaire. Elle demande aussi des plans de relance négociés avec les partenaires sociaux.
Selon la Confédération, "les réductions et le gel des salaires ne doivent pas, au non de la compétitivité, remplacer les dévaluations compétitives d'avant la monnaie unique."
Lire aussi :
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Pour la CES, "si l'Europe n'agit pas maintenant contre les spéculateurs, n'organise par la solidarité entre ses Etats membres et ses travailleurs, alors les marchés financiers feront usage de leur puissance pour isoler certains pays un par un : l'un après l'autre des Etats membres seront ainsi forcés de réduire les salaires, la protection sociale et l'emploi."
Ce cri d'alarme s'accompagne de recommandations. La CES réclame en effet un nouveau "pacte social" qui reposerait sur une taxe des transactions financières, une agence européenne de notation et une Banque Centrale Européenne qui soutiendrait également les politiques et les finances publiques, et pas seulement le secteur bancaire. Elle demande aussi des plans de relance négociés avec les partenaires sociaux.
Selon la Confédération, "les réductions et le gel des salaires ne doivent pas, au non de la compétitivité, remplacer les dévaluations compétitives d'avant la monnaie unique."
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