FRANCE. Près de 200 salariés de la SNCM et CMN réunis en intersyndicale étaient rassemblés mardi 7 janvier 2014 sur le car-ferry Danielle Casanova amarré à Marseille. Plus déterminés que jamais, ils ont voté la reconduction du mouvement de grève tout au moins jusqu’à la tenue jeudi 9 janvier 2014 d’une réunion avec la Direction des Affaires maritimes sur le projet de décret d'application de la loi Cuvillier de mai 2014 sur les infrastructures et les services de transport.
Le décret d’application aurait omis « les règles d’harmonisation sociale imposées à toute compagnie maritime desservant deux ports français», indique Pierre Maupoint de Vandeul, officier SNCM et délégué CFE-CGC.
Le décret d’application aurait omis « les règles d’harmonisation sociale imposées à toute compagnie maritime desservant deux ports français», indique Pierre Maupoint de Vandeul, officier SNCM et délégué CFE-CGC.
En d’autres termes, les grévistes réclament l’application des règles du pavillon français premier registre pour Corsica Ferries (soumis actuellement au registre bis italien). « L’absence de clarification des règles va conduire à un monopole. Entre l’Italie et la Sardaigne, les armateurs napolitains, après avoir racheté la compagnie publique Tirrenia, se sont entendus avec Corsica Ferries pour doubler les tarifs », explique Maurice Perrin, secrétaire général de la CFE-CGC.
Frédéric Al Pozzo, secrétaire général CGT, dénonce l’emploi de travailleurs détachés, entre le continent français et les ports corses, aux conditions sociales autres que françaises. Brandissant un contrat de travail de Corsica Ferries, le leader syndical explique que cette compagnie par l’intermédiaire de sociétés de manning (fournisseurs de main d’œuvre pour les armateurs) embauche des Roumains pour « un salaire de base 1 000 euros, sans sécurité sociale et avec des temps de travail et de repos non respectés », a-t-il précisé.
Frédéric Al Pozzo, secrétaire général CGT, dénonce l’emploi de travailleurs détachés, entre le continent français et les ports corses, aux conditions sociales autres que françaises. Brandissant un contrat de travail de Corsica Ferries, le leader syndical explique que cette compagnie par l’intermédiaire de sociétés de manning (fournisseurs de main d’œuvre pour les armateurs) embauche des Roumains pour « un salaire de base 1 000 euros, sans sécurité sociale et avec des temps de travail et de repos non respectés », a-t-il précisé.
Voir aussi
-
Décès de Benedict de Saint-Laurent, ancien délégué d'Anima Investment Network
-
Green City Organisation veut libérer la Méditerranée de ses déchets
-
Perspectives économiques de la Libye : Trop de nuages bouchent l'horizon d'une diversification
-
La crise sanitaire au Maghreb impacte les résultats du port de Marseille
-
Le Maroc prolonge l'état d'urgence sanitaire et organise un pont aérien avec la Corse pour la récolte de clémentines

Frédéric Al Pozzo, secrétaire général CGT, a indiqué mardi 7 janvier, au 7ème jour de grève, que les salariés cesseraient le travail au moins jusqu’à ce que le projet de décret soit présenté aux partenaires sociaux. (Photo N.B.C)