
Le premier ministre sortant Mehdi Jomaa n'aurait réussi que deux mesures annoncées (photo F.Dubessy)
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TUNISIE. Sécurité, organisation des élections et économie : trois volets des promesses du gouvernement sortant tunisien ont été épluchés par I Watch. L'organisation tunisienne a mis en place un outil internet qui résume l’écart entre son programme et ses réalisations, le « Jomaa Meter », du nom du premier ministre de transition. Son cabinet, entré en fonction en janvier 2014, devrait laisser place à une nouvelle équipe cette semaine.
« Nous avons un sentiment de satisfaction concernant l’organisation des élections mais du point de vue économique c’est vraiment décevant et même choquant, c’est un fiasco », résume Achref Aouadi, le président d’I Watch. Selon l’organisation sur vingt-deux promesses économiques, seules deux ont été tenues. Il s’agit de la délivrance de la loi de finances complémentaire et de la reprise des projets de constructions d’infrastructures, amorcée via un conseil ministériel.
Dix autres promesses n’ont pas été tenues, comme le réexamen des contrats sur les ressources naturelles, alors que beaucoup ne seraient pas transparents selon I Watch rappellant que l’article 13 de la Constitution inscrit la souveraineté du peuple sur les ressources naturelles du pays. Autre promesse non tenue : le développement régional. « Ce gouvernement a manqué de stratégie, il n’avait pas de plan clair sur ce point », estime-t-il. Même chose pour la lutte contre la pauvreté.
Dix autres engagements seraient, eux, en cours de réalisation, comme la lutte contre la corruption ou l’amélioration du pouvoir d’achat. Des domaines dans lesquels des résultats se font encore attendre.
« Les responsables font des promesses vaines et donnent l’impression de ne pas avoir eu l’intention de les respecter », conclut Achref Aouadi, qui regrette que le gouvernement sortant n’ait pas donné suite à ses demandes d’information. « Il est encore tôt pour attendre d’un gouvernement tunisien d’accepter de travailler avec la société civile, nous essayons de changer la mentalité des preneurs de décision. »
« Nous avons un sentiment de satisfaction concernant l’organisation des élections mais du point de vue économique c’est vraiment décevant et même choquant, c’est un fiasco », résume Achref Aouadi, le président d’I Watch. Selon l’organisation sur vingt-deux promesses économiques, seules deux ont été tenues. Il s’agit de la délivrance de la loi de finances complémentaire et de la reprise des projets de constructions d’infrastructures, amorcée via un conseil ministériel.
Dix autres promesses n’ont pas été tenues, comme le réexamen des contrats sur les ressources naturelles, alors que beaucoup ne seraient pas transparents selon I Watch rappellant que l’article 13 de la Constitution inscrit la souveraineté du peuple sur les ressources naturelles du pays. Autre promesse non tenue : le développement régional. « Ce gouvernement a manqué de stratégie, il n’avait pas de plan clair sur ce point », estime-t-il. Même chose pour la lutte contre la pauvreté.
Dix autres engagements seraient, eux, en cours de réalisation, comme la lutte contre la corruption ou l’amélioration du pouvoir d’achat. Des domaines dans lesquels des résultats se font encore attendre.
« Les responsables font des promesses vaines et donnent l’impression de ne pas avoir eu l’intention de les respecter », conclut Achref Aouadi, qui regrette que le gouvernement sortant n’ait pas donné suite à ses demandes d’information. « Il est encore tôt pour attendre d’un gouvernement tunisien d’accepter de travailler avec la société civile, nous essayons de changer la mentalité des preneurs de décision. »
I Watch envisage désormais de lancer un « Essebsi Meter », pour suivre les engagements du chef de l’Etat Beji Caïd Essebsi et même un « Essid Meter » du nom du Premier Ministre Habib Essid, dont l’équipe sera soumise mercredi 4 février 2015 au vote de confiance de l’assemblée.