
Tanger Med a été concédé aux opérateurs privés. (Photo APMT)
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Des ports, des aéroports, des routes, des mines de charbon, des compagnies maritimes… Tout, quasiment tout est à vendre ! Privatiser contribue-t-il à réduire la pauvreté, les inégalités, le chômage ?
Pas si sûr. Tout dépend de l’utilisation faite par les États des recettes tirées de la privatisation du système productif.
En d’autres termes, le niveau d’inégalités et d’emploi dépendrait de l’importance de la corruption d’un pays ! La preuve a été faite que les recettes des privatisations dans les États africains et d’Amérique Latine ont eu un impact négatif sur l’inégalité et il en est de même dans les pays Méditerranéens.
Corruption et malversations en Tunisie et en Égypte n’ont fait qu’accroître le fossé des inégalités conduisant les populations à renverser des années de régime autoritaire. C’est ce que révèle l’étude publiée en mai 2011 par le Femise et intitulée« L’impact économique et social de la privatisation : Etude comparative entre les pays de la région MENA et les autres régions » (FEM33-08).
Pas si sûr. Tout dépend de l’utilisation faite par les États des recettes tirées de la privatisation du système productif.
En d’autres termes, le niveau d’inégalités et d’emploi dépendrait de l’importance de la corruption d’un pays ! La preuve a été faite que les recettes des privatisations dans les États africains et d’Amérique Latine ont eu un impact négatif sur l’inégalité et il en est de même dans les pays Méditerranéens.
Corruption et malversations en Tunisie et en Égypte n’ont fait qu’accroître le fossé des inégalités conduisant les populations à renverser des années de régime autoritaire. C’est ce que révèle l’étude publiée en mai 2011 par le Femise et intitulée« L’impact économique et social de la privatisation : Etude comparative entre les pays de la région MENA et les autres régions » (FEM33-08).
Eradiquer la corruption
Invoquant la nécessité d’ « éradiquer la corruption », le rapport souligne ainsi que les recettes de la privatisation offrent l’avantage de réduire les inégalités, à la condition toutefois que les « conditions institutionnelles soient propices » et que « le niveau des inégalités soit aussi faible qu’en Europe ou en Asie ».
Cette nouvelle recherche étudie à la fois les effets macro et micro économiques de la privatisation, son incidence sur les places boursières et compare les effets de la privatisation sur plusieurs continents.
Coordonnés par Adel Boughrara de l’Université de Sousse, ces recherches ont mobilisé cinq économistes du FEMISE sur les deux rives du bassin Méditerranéen en décembre 2010.
Il s’agit des premiers travaux du genre. « Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’impact potentiel de la privatisation sur l’emploi et les inégalités a été malheureusement négligé », constatent les auteurs qui s’accordent à reconnaître que l’augmentation des privatisations, à l’exception de l’Europe, entraîne une baisse significative du taux de chômage, tout au moins la première année suivant la privatisation. Cependant, la méthode de privatisation joue un rôle déterminant sur l’emploi.
Selon les économistes, la privatisation par OPA n’est « pas la bonne méthode à suivre » car elle a un effet contreproductif sur l’emploi. L’acquéreur d’une entreprise nationale va s’atteler à réduire les effectifs, mettre en place davantage de moyens mécaniques et une nouvelle organisation du travail.
Pour compenser ces départs, le document suggère l’introduction de politiques d’accompagnement avec la création de fonds de provisions spéciaux destinés à dédommager les salariés sur la touche (mesures de réinsertion, indemnités, départs anticipés à la retraite…).
English version
Article réalisé en partenariat avec le Femise
Le rapport FEM33-08 est disponible sur le site du FEMISE
Lire aussi : Maroc et Tunisie : Plus de diplômés mais encore trop peu d'emplois qualifiés
: Tunisie, terre d’accueil des IDE
Cette nouvelle recherche étudie à la fois les effets macro et micro économiques de la privatisation, son incidence sur les places boursières et compare les effets de la privatisation sur plusieurs continents.
Coordonnés par Adel Boughrara de l’Université de Sousse, ces recherches ont mobilisé cinq économistes du FEMISE sur les deux rives du bassin Méditerranéen en décembre 2010.
Il s’agit des premiers travaux du genre. « Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’impact potentiel de la privatisation sur l’emploi et les inégalités a été malheureusement négligé », constatent les auteurs qui s’accordent à reconnaître que l’augmentation des privatisations, à l’exception de l’Europe, entraîne une baisse significative du taux de chômage, tout au moins la première année suivant la privatisation. Cependant, la méthode de privatisation joue un rôle déterminant sur l’emploi.
Selon les économistes, la privatisation par OPA n’est « pas la bonne méthode à suivre » car elle a un effet contreproductif sur l’emploi. L’acquéreur d’une entreprise nationale va s’atteler à réduire les effectifs, mettre en place davantage de moyens mécaniques et une nouvelle organisation du travail.
Pour compenser ces départs, le document suggère l’introduction de politiques d’accompagnement avec la création de fonds de provisions spéciaux destinés à dédommager les salariés sur la touche (mesures de réinsertion, indemnités, départs anticipés à la retraite…).
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Article réalisé en partenariat avec le Femise
Le rapport FEM33-08 est disponible sur le site du FEMISE
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