TUNISIE. Selon une étude du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) consacrée aux petites exploitations agricoles en Tunisie, "la petite agriculture doit d'abord être une priorité nationale et son développement devrait relever de la responsabilité et du devoir de l'Etat." Ce développement "ne pourra se faire que dans le cadre d'une stratégie globale du pays et l'implication de l'ensemble des parties prenantes".
Ce rapport - intégré dans le projet "Réduire les inégalités dans la chaine de valeur huile d'olive" mis en oeuvre par l'ONG Oxfam en partenariat avec l'AFTD (Association tunisienne des femmes démocrates), l'AFTURD (Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement), l'UGTT (Union générale tunisienne du travail) et le FTDES - réclame notamment la mise en oeuvre d'un dispositif et de mesures spécifiques et innovantes.
D'une soixantaine de pages, il démontre les forces et les faiblesses des petites exploitations agricoles tunisiennes (voir tableau en bas d'article), mais aussi les menaces et les opportunités. Au rayon des menaces figurent la détérioration de la situation d'ensemble; un risque économique important en cas de diminution de la performance de la petite agriculture; un risque sur la sécurité alimentaire du pays; et la détérioration de la terre, la désertification, en cas de développement de pratiques non durables.
Ce rapport - intégré dans le projet "Réduire les inégalités dans la chaine de valeur huile d'olive" mis en oeuvre par l'ONG Oxfam en partenariat avec l'AFTD (Association tunisienne des femmes démocrates), l'AFTURD (Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement), l'UGTT (Union générale tunisienne du travail) et le FTDES - réclame notamment la mise en oeuvre d'un dispositif et de mesures spécifiques et innovantes.
D'une soixantaine de pages, il démontre les forces et les faiblesses des petites exploitations agricoles tunisiennes (voir tableau en bas d'article), mais aussi les menaces et les opportunités. Au rayon des menaces figurent la détérioration de la situation d'ensemble; un risque économique important en cas de diminution de la performance de la petite agriculture; un risque sur la sécurité alimentaire du pays; et la détérioration de la terre, la désertification, en cas de développement de pratiques non durables.
Le nombre de petits exploitants a doublé depuis les années 60

Pour contrer tout cela, le FTDES préconise d'abord une reconnaissance de la petite agriculture à travers son institutionnalisation. Son rapport demande une adaptation des politiques agricoles à ses spécificités et encourage le regroupement des petits agriculteurs pour se renforcer. Autres opportunités soulevées, la création de marchés (en favorisant par exemple leur accès aux marchés publics) et de circuits adaptés (circuits courts) à la petite agriculture et la sensibilisation des acteurs (industriels et consommateurs) pour appuyer les petits agriculteurs.
L'agriculture emploie environ 1,5 million de personnes (main d'oeuvre à plus de 80% familiale), soit 15% de la population totale occupée en 2019. Elle compte 550 000 exploitants agricoles (dont 43% de plus de soixante ans) pour 10,3 millions d'hectares de superficie (60% de la superficie de la Tunisie), dont quelque 5 millions d'hectares de terres labourables. Les exploitations de moins de 5 hectares représentent près de 55% du total et leur nombre a doublé depuis les années 60.
Les surfaces agricoles sont majoritairement destinées à deux grands types de culture. L'arboriculture (55%) avec l'oléiculture (1,8 million d'hectares soit 1/3 du total des superficies cultivées dans le pays), la phoeniculture (dattes à 70% de la variété Deglet Nour), les agrumes (oranges, mandarines, clémentines et citrons) et les céréales (blé dur et orge particulièrement) à 30%. Seuls 470 000 hectares bénéficient d'une irrigation. L'hydraulique et l'irrigation participent très majoritairement aux investissements globaux annuels réalisés dans l'agriculture (1 462 millions de dinars tunisiens - 454 M€ - en 2017 soit 8,1% de l'investissement total en Tunisie). Ils le sont principalement par l'Etat tunisien.
L'agriculture emploie environ 1,5 million de personnes (main d'oeuvre à plus de 80% familiale), soit 15% de la population totale occupée en 2019. Elle compte 550 000 exploitants agricoles (dont 43% de plus de soixante ans) pour 10,3 millions d'hectares de superficie (60% de la superficie de la Tunisie), dont quelque 5 millions d'hectares de terres labourables. Les exploitations de moins de 5 hectares représentent près de 55% du total et leur nombre a doublé depuis les années 60.
Les surfaces agricoles sont majoritairement destinées à deux grands types de culture. L'arboriculture (55%) avec l'oléiculture (1,8 million d'hectares soit 1/3 du total des superficies cultivées dans le pays), la phoeniculture (dattes à 70% de la variété Deglet Nour), les agrumes (oranges, mandarines, clémentines et citrons) et les céréales (blé dur et orge particulièrement) à 30%. Seuls 470 000 hectares bénéficient d'une irrigation. L'hydraulique et l'irrigation participent très majoritairement aux investissements globaux annuels réalisés dans l'agriculture (1 462 millions de dinars tunisiens - 454 M€ - en 2017 soit 8,1% de l'investissement total en Tunisie). Ils le sont principalement par l'Etat tunisien.
L'agriculture représente 10% du PIB tunisien contre 14% voici trente ans
Côté production animale, la filière de la viande concerne les volailles (63%) et la viande bovine (35%) pour 300 000 tonnes annuelles. Il faut aussi compter avec l'industrie laitière et ses 1,2 million de tonnes en moyenne annuelle durant la dernière décennie (1,45 million en 2017).
Le secteur agricole pèse aujourd'hui 10% du Produit intérieur brut (PIB) tunisien contre 14% au début des années 90. Les exportations représentent en moyenne 11% (3,7 milliards de dinars tunisiens - 1,15 mrd€ - en 2017) des exportations globales du pays. Les importations s'élevaient en 2017 à 5,6 milliards de dinars (1,7 mrd€) contre 3 milliards (930 K€) en 2008.
"Malgré le potentiel agricole du pays, la Tunisie reste dépendante de l’importation de plusieurs produits pour couvrir les besoins pour des produits de base notamment les céréales. En conséquence le taux de couverture des importations agricoles par les exportations ne dépasse pas les 2/3", précise le rapport de la FTDES.
Lire le rapport complet de la FTDES consacré aux petites exploitations agricoles en Tunisie
Le secteur agricole pèse aujourd'hui 10% du Produit intérieur brut (PIB) tunisien contre 14% au début des années 90. Les exportations représentent en moyenne 11% (3,7 milliards de dinars tunisiens - 1,15 mrd€ - en 2017) des exportations globales du pays. Les importations s'élevaient en 2017 à 5,6 milliards de dinars (1,7 mrd€) contre 3 milliards (930 K€) en 2008.
"Malgré le potentiel agricole du pays, la Tunisie reste dépendante de l’importation de plusieurs produits pour couvrir les besoins pour des produits de base notamment les céréales. En conséquence le taux de couverture des importations agricoles par les exportations ne dépasse pas les 2/3", précise le rapport de la FTDES.
Lire le rapport complet de la FTDES consacré aux petites exploitations agricoles en Tunisie
Les forces et les faiblesses de la petite agriculture tunisienne (source : Rapport FTDES)


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