
Techniques de rétention d'une eau rare, goutte à goutte...le paysan doit pouvoir continuer à produire pendant la formation (photo MN)
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MÉDITERRANÉE. Environ quatre cents agriculteurs reçoivent depuis deux ans une formation à l’utilisation rationnelle de l’eau en Algérie et au Maroc. Marquée par l’auto-évaluation et l’esprit de coopération, l’expérience va s’étendre en Tunisie, car, elle répond à un critère essentiel pour les paysans concernés : l’investissement temps est assez réduit pour leur permettre de continuer à produire.
RIM, pour Réseau des organisations paysannes dans les pays méditerranéens, est un projet de formation aux méthodes économes d’irrigation agricole. Il touche les paysans des régions marocaines du Gharb, du Moyen Sebou, de Tadla, Doukkala et Souss, et en Algérie la Mitidja et le Bas Cheliff.
Les organisations d’agriculteurs de ces deux pays ont initié la démarche. Elles étaient confrontées à un manque de connaissances quant à l’économie d’eau, dans un contexte de rareté croissante. Leur coopération a permis de créer au Maroc l’association « Raccord » qui a géré la démarche.
Entamées en 2008 avec une centaine d’agriculteurs, ces formations ont permis de mettre au point une méthodologie s'appuyant sur la participation des agriculteurs eux-mêmes à la définition des besoins de formation, puis à l’évaluation des sessions. L’irrigation au goutte à goutte, la valeur attachée à la coopération dans les systèmes irrigués, la planification, la gestion et le financement d’une politique d’économie d’eau ont occupé les formateurs durant les trois premières années.
RIM, pour Réseau des organisations paysannes dans les pays méditerranéens, est un projet de formation aux méthodes économes d’irrigation agricole. Il touche les paysans des régions marocaines du Gharb, du Moyen Sebou, de Tadla, Doukkala et Souss, et en Algérie la Mitidja et le Bas Cheliff.
Les organisations d’agriculteurs de ces deux pays ont initié la démarche. Elles étaient confrontées à un manque de connaissances quant à l’économie d’eau, dans un contexte de rareté croissante. Leur coopération a permis de créer au Maroc l’association « Raccord » qui a géré la démarche.
Entamées en 2008 avec une centaine d’agriculteurs, ces formations ont permis de mettre au point une méthodologie s'appuyant sur la participation des agriculteurs eux-mêmes à la définition des besoins de formation, puis à l’évaluation des sessions. L’irrigation au goutte à goutte, la valeur attachée à la coopération dans les systèmes irrigués, la planification, la gestion et le financement d’une politique d’économie d’eau ont occupé les formateurs durant les trois premières années.

Eau plus rare, population croissante, le défi passe par la formation (photo MN)
Moitié moins d’eau d’ici 2020
Le système va maintenant élargir son public. D’expérience, RIM devient solution. Au Maroc, RIM s’attachera à mettre en œuvre des formations dédiées à des projets collectifs sur les économies d’eau, de leur conception à leur mise en œuvre. En Algérie, les formations vont gagner de nouveaux agriculteurs dans d’autres régions. En Tunisie enfin, une étude est lancée pour vérifier que RIM correspond aux besoins locaux.
Le projet, valorisé par le Forum Mondial de l’Eau (Marseille du 12 au 17 mars 2012), s’inscrit dans la « priorité » n°1 du FME : « accès à l’eau ». Elle vise à réduire de moitié d’ici 2020 le nombre de petits agriculteurs sans accès à l’eau agricole ni à la formation.
Le projet a mobilisé, outre les associations d’agriculteurs du Maroc et d’Algérie, la Chambre d’Agriculture du Lot, en France, ainsi que l’École d’Agriculture de Meknès au Maroc, l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique d’Alger, le Cemagref et le Cirad en France ainsi que l’Institut des Régions Chaudes et diverses associations touchant à l’eau et à l’agriculture en France et au Maghreb. La coopération aura probablement pour effet d’innover en matière de formation adaptée, des deux côtés de la Méditerranée.
Si la technique reine en matière d’économie d’eau agricole reste le goutte-à-goutte, celle-ci reste coûteuse, et nécessite donc une intensification de la production indispensable pour rentabiliser l’équipement. Un véritable défi à relever.
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Le projet, valorisé par le Forum Mondial de l’Eau (Marseille du 12 au 17 mars 2012), s’inscrit dans la « priorité » n°1 du FME : « accès à l’eau ». Elle vise à réduire de moitié d’ici 2020 le nombre de petits agriculteurs sans accès à l’eau agricole ni à la formation.
Le projet a mobilisé, outre les associations d’agriculteurs du Maroc et d’Algérie, la Chambre d’Agriculture du Lot, en France, ainsi que l’École d’Agriculture de Meknès au Maroc, l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique d’Alger, le Cemagref et le Cirad en France ainsi que l’Institut des Régions Chaudes et diverses associations touchant à l’eau et à l’agriculture en France et au Maghreb. La coopération aura probablement pour effet d’innover en matière de formation adaptée, des deux côtés de la Méditerranée.
Si la technique reine en matière d’économie d’eau agricole reste le goutte-à-goutte, celle-ci reste coûteuse, et nécessite donc une intensification de la production indispensable pour rentabiliser l’équipement. Un véritable défi à relever.
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