
MEDITERRANEE. Le rapport 2019 de Transparency international, publié jeudi 23 janvier 2020, révèle qu'"un nombre impressionnant de pays ne montrent que peu ou pas de signes d'amélioration dans la lutte contre la corruption". Et souligne que "la réduction de l'influence de l'argent en politique et la promotion de processus de prise de décision inclusifs sont essentielles" dans ce domaine. "Les gouvernements doivent s'attaquer de toute urgence au rôle corrupteur des grosses sommes d'argent dans le financement des partis politiques et à l'influence indue qu'elles exercent sur nos systèmes politiques", indique Delia Ferreira Rubio, présidente de l'ONG.
L'ONG a étudié 180 pays et territoires en leur attribuant un indice de perception de la corruption (IPC) sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très peu corrompu).
Si deux-tiers des pays obtiennent un nombre en dessous des 50, le score moyen mondial se situe à 43 et, pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord (Mena) à 39. Le résultat le plus élevé concerne l'Europe occidentale et l'Union européenne avec 66/100, principalement grâce aux pays du Nord du continent. L'Europe du Sud continue de traîner des pieds en la matière.
L'ONG a étudié 180 pays et territoires en leur attribuant un indice de perception de la corruption (IPC) sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très peu corrompu).
Si deux-tiers des pays obtiennent un nombre en dessous des 50, le score moyen mondial se situe à 43 et, pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord (Mena) à 39. Le résultat le plus élevé concerne l'Europe occidentale et l'Union européenne avec 66/100, principalement grâce aux pays du Nord du continent. L'Europe du Sud continue de traîner des pieds en la matière.
La Grèce gagne 12 points depuis 2012

La région Mena reste stable en matière de perception de la corruption, mais demeure à un niveau élevé (carte : Transparency international)
La Bosnie-Herzégovine (indice de 36) a connu une baisse de six points d'IPC depuis 2012. "Lors des élections de 2018, les partis politiques et les organisations de la société civile ont exprimé leurs inquiétudes concernant des irrégularités de vote, des menaces contre les électeurs, le mauvais usage des ressources publiques et l’inégalité d’accès aux médias", souligne le rapport. Epinglé aussi Malte. Désigné comme pays à surveiller, l'île méditerranéenne, malgré ses 54 points (perte de six points depuis 2015) souffre du scandale de l'assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia en octobre 2017 alors qu'elle enquêtait justement sur la corruption. "Plusieurs scandales impliquant les Panama Papers, l’effondrement d’une banque maltaise et le programme des « Golden Visas » qui vend la nationalité maltaise à de riches investisseurs étrangers, peuvent également contribuer au déclin de Malte sur l’IPC", conclue Transparency international.
La Turquie (indice 39) accuse, elle, une baisse de dix points sur la même période. "Il y a peu d’espace pour la prise de décision consultative dans le pays. Le gouvernement a récemment réprimé les ONG, fermé au moins 1 500 fondations et associations et saisi leurs avoirs, tout en continuant à harceler, arrêter et poursuivre les dirigeants de la société civile", constate l'ONG.
Reste que sur les vingt-deux pays de cette région ayant considérablement amélioré (21 ont décliné et le reste a peu ou pas progressé) leur score entre 2012 et 2019 figure la Grèce (48) qui gagne douze points sur cette période et l'Italie (53), onze. "Les deux pays ont connu des améliorations concrètes, y compris des progrès au niveau législatif en Italie avec l’adoption de lois anti-corruption et la création d’une agence anticorruption dans les deux pays", se félicite le rapport.
La France occupe toujours la tête du classement des pays méditerranéens, mais chute de deux places en obtenant le vingt-troisième rang mondial avec un IPC de 69.
La Turquie (indice 39) accuse, elle, une baisse de dix points sur la même période. "Il y a peu d’espace pour la prise de décision consultative dans le pays. Le gouvernement a récemment réprimé les ONG, fermé au moins 1 500 fondations et associations et saisi leurs avoirs, tout en continuant à harceler, arrêter et poursuivre les dirigeants de la société civile", constate l'ONG.
Reste que sur les vingt-deux pays de cette région ayant considérablement amélioré (21 ont décliné et le reste a peu ou pas progressé) leur score entre 2012 et 2019 figure la Grèce (48) qui gagne douze points sur cette période et l'Italie (53), onze. "Les deux pays ont connu des améliorations concrètes, y compris des progrès au niveau législatif en Italie avec l’adoption de lois anti-corruption et la création d’une agence anticorruption dans les deux pays", se félicite le rapport.
La France occupe toujours la tête du classement des pays méditerranéens, mais chute de deux places en obtenant le vingt-troisième rang mondial avec un IPC de 69.
La Tunisie pays à surveiller
Parmi les trente-neuf pays Mena étudiés, sans surprise la Syrie - qui a perdu treize points depuis 2012, ferme la marche avec un indice de 13/100. La Libye ne devance que le Yémen (15) avec son score de 18/100. Le rapport pointe aussi le Liban qui "compte près d’une personne sur deux qui se voit offrir des pots-de-vin en échange de son vote, tandis que plus d’une personne sur quatre reçoit des menaces si elle ne vote pas d’une certaine manière". Un constat à l'origine des manifestations organisées depuis trois mois en rejet à la classe politique. Le rapport place la Tunisie (43) comme pays à surveiller. Son score ne progresse pas malgré les avancées de la législation anti-corruption au cours des cinq dernières années. L'organisme note qu'"à ce jour peu de dirigeants politiques ont été poursuivis pour corruption et la récupération des avoirs volés est lente".
Transparency international recommande sept points aux gouvernements : gérer les conflits d'intérêts, contrôler le financement politique, renforcer l'intégrité électorale, réglementer les activités de lobbying, lutter contre les traitements préférentiels, donner le pouvoir aux citoyens et renforcer les freins et les contrepoids.
Transparency international recommande sept points aux gouvernements : gérer les conflits d'intérêts, contrôler le financement politique, renforcer l'intégrité électorale, réglementer les activités de lobbying, lutter contre les traitements préférentiels, donner le pouvoir aux citoyens et renforcer les freins et les contrepoids.
Les classements des pays méditerranéens
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Classement mondial | Pays | IPC 2019 | IPC 2018 |
23 | France | 69 | 72 |
30 | Portugal | 62 | 64 |
30 | Espagne | 62 | 58 |
35 | Israël | 60 | 61 |
35 | Slovénie | 60 | 60 |
41 | Chypre | 58 | 59 |
50 | Malte | 54 | 54 |
51 | Italie | 53 | 52 |
60 | Grèce | 48 | 45 |
60 | Jordanie | 48 | 49 |
63 | Croatie | 47 | 48 |
66 | Monténégro | 45 | 45 |
74 | Tunisie | 43 | 43 |
80 | Maroc | 41 | 43 |
91 | Serbie | 39 | 39 |
91 | Turquie | 39 | 41 |
101 | Bosnie-Herzégovine | 36 | 38 |
101 | Kosovo | 36 | 37 |
106 | Albanie | 35 | 36 |
106 | Algérie | 35 | 35 |
106 | Egypte | 35 | 35 |
106 | Macédoine du Nord | 35 | 37 |
137 | Liban | 28 | 28 |
168 | Libye | 18 | 17 |
178 | Syrie | 13 | 13 |
Tableau econostrum.info (Sources : Rapport IPC 2019 Transparency international)
Lire le rapport 2019 de Transparency international sur la perception de la corruption