
Le gouvernement algérien a tenté d'apaiser la rue par une série de mesures économiques et sociales.
Lors d’un Conseil interministériel tenu le samedi 8 janvier 2011, il a été décidé à titre exceptionnel d’exonérer temporairement (jusqu’au 31 août 2011) le sucre roux et les matières de base entrant dans la fabrication des huiles alimentaire des droits de douane (5%), de la TVA (17%) et de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS). Ce dernier est de 19% pour les activités de production et de 25% pour celles de la distribution.
En échange de ces exonérations qu’il évalue à 41% du prix de revient de ces produits, «le gouvernement attend des producteurs et des distributeurs d’en répercuter, en urgence, les effets sur les prix de vente aux consommateurs.»
Farouk Tifour, conseiller du ministre du Commerce chargé de la Communication a précisé lundi 10 janvier 2011 que « Les prix des produits de large consommation, dont le sucre et l'huile, seront bientôt "régulés" par l'Etat à la faveur de l'entrée en vigueur des textes d'application des lois relatives aux pratiques commerciales et à la concurrence »
Le même jour, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural annonçait « la possibilité de relance de la production de la betterave sucrière et le développement de la culture des oléagineux ».
Le Premier ministre a par ailleurs demandé aux Walis (Préfets) d’allouer une allocation de 2 500 DZD (25,91€) à chaque demandeur d’emploi disposant d’un diplôme universitaire et inscrit à l’Anem (agence nationale de l’emploi).
D’un côté, le gouvernement algérien a relâché tous les mineurs et de l’autre on s’attend à de lourdes peines pour les émeutiers arrêtés.
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La Jordanie préfère prévenir que guérir
Certains pays comme la Jordanie tente de prévenir plutôt que de guérir. Amman inocule deux vaccins. L'un à sa population, l'autre à ses entreprises.
Devant la menace de manifestations annoncées pour vendredi 14 janvier 2011 par des syndicalistes, le roi a demandé au gouvernement de Samir Rifaï d'élaborer une batterie de mesures, la plupart applicables immédiatement. Abdallah II souligne sa détermination à "protéger les défavorisés et la classe moyenne en leur donnant les moyens d'assurer leurs besoins de base".
Parmi les mesures annoncées par le gouvernement, l'annulation de la taxe de 6% sur l'essence et le diesel, et la baisse de 18 à 12% de la taxe sur le gaz octane 90.
Ces trois produits avaient augmenté de 9% ces dernières semaines, consécutivement à la hausse du prix des matières énergétiques au niveau international. La baisse des prix est effective dès ce mercredi 12 janvier 2011, selon Ayman Safadi, le porte-parole du gouvernement.
Par ailleurs, le cabinet a décidé d'allouer des fonds supplémentaires aux sociétés d'Etat afin de faire baisser les prix de produits alimentaires de base. Le kilo de sucre devrait ainsi baisser de 0,58JD (0,62 €) à 0,53JD (0,57€), celui de la volaille de 1,85JD (2€) à 1,60JD, (1,72€) tandis que les prix du riz devraient chuter de 10%.
Le gouvernement a également demandé au ministre de l'Industrie et du Commerce de prendre d'autres mesures tarifaires si d'autres denrées de base sont concernées par la tendance haussière.
Le roi Abdallah II a aussi ordonné à l'armée, qui détient plus de 80 coopératives ouvertes aux militaires autant qu'aux civils, de ne pas augmenter les prix sur les produits de base.
La batterie de mesures annoncées devrait, selon le ministre jordanien des Finances, Mohammad Abou Hammour, coûter au Trésor 160M JD (172 M€) cette année, précisant bien qu'il s'agissait là de mesures exceptionnelles et qu'elles n'affecteraient pas le budget de l'Etat.
Sur le plan de l'emploi, le gouvernement a décidé de suspendre certaines conditions d'accès au secteur de la fonction publique, afin que plus de Jordaniens diplômés à bac+2 puissent poser leur candidature. Les ministères de l'Enseignement, de la Santé et du Développement social sont concernés.
Vaccins pour la population donc mais aussi pour les entreprises. Le gouverneur de la Banque centrale jordanienne (CBJ), Faris Sharaf, demande aux banques d'abaisser les taux d'intérêt des prêts destinés aux Pme, afin de soutenir la croissance de l'économie.
Selon le Département des statistiques, les PME constituent 90% des entreprises en Jordanie, faisant d'elles des acteurs incontournables en matière d'emploi.