
L'Europe veut réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe (photo DR)
EUROPE / MEDITERRANEE. La crise du gaz entre Moscou et l’Ukraine commence à faire sentir ses effets autour de la Méditerranée.
Lundi, plusieurs pays ont annoncé une baisse de leur approvisionnement. Elle est de l’ordre de 7% pour la Croatie, alors qu’en Grèce, le gazier Public Gaz Corporation of Greece (DEPA) fait état d’une diminution d’un tiers de la fourniture de gaz russe.
De son côté, la Turquie a d’ores et déjà augmenté ses approvisionnements directement importés de Russie via le gazoduc Blue Stream qui circule sous la mer Noire, et dont le volume est passé ce lundi à 41 millions de m3 au lieu de 35 millions habituellement.
Lundi, plusieurs pays ont annoncé une baisse de leur approvisionnement. Elle est de l’ordre de 7% pour la Croatie, alors qu’en Grèce, le gazier Public Gaz Corporation of Greece (DEPA) fait état d’une diminution d’un tiers de la fourniture de gaz russe.
De son côté, la Turquie a d’ores et déjà augmenté ses approvisionnements directement importés de Russie via le gazoduc Blue Stream qui circule sous la mer Noire, et dont le volume est passé ce lundi à 41 millions de m3 au lieu de 35 millions habituellement.
40% des importations européennes de gaz sont russes
Voir aussi
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
Le Liban va pouvoir extraire son propre gaz naturel
-
Le champ gazier chypriote Aphrodite obtient des financements pour son premier forage
-
La Commission européenne réclame une intervention d'urgence sur les marchés de l'énergie
La Grèce pourrait être le pays le plus pénalisé sur le bassin méditerranéen, alors qu’elle achète chaque année 3 milliards de m3 de gaz naturel au russe Gazprom (via l'Ukraine, la Moldavie et la Bulgarie), soit 75% de sa consommation annuelle en gaz.
DEPA importe également 0,51 à 0,68 milliard de m3 par an de gaz naturel liquide d’Algérie et, depuis septembre 2007, 0,75 milliard de m3 d’Azerbaïdjan via la Turquie. Toutefois la pénurie n’est pas à l’ordre du jour, la Grèce disposant de réserves de gaz pour environ deux semaines.
Cette nouvelle crise entre l’Ukraine et la Russie, qui avait déjà fermé le robinet du gaz en janvier 2006, va en tout cas pousser l’Union Européenne (UE) à accroître la diversification de ses approvisionnements et à réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe qui représente aujourd’hui 40% environ de ses importations de gaz, contre 75% en 1990.
Le sujet sera à l’ordre du jour de la réunion des 27 ministres des Affaires Etrangères, le 8 janvier 2009.
DEPA importe également 0,51 à 0,68 milliard de m3 par an de gaz naturel liquide d’Algérie et, depuis septembre 2007, 0,75 milliard de m3 d’Azerbaïdjan via la Turquie. Toutefois la pénurie n’est pas à l’ordre du jour, la Grèce disposant de réserves de gaz pour environ deux semaines.
Cette nouvelle crise entre l’Ukraine et la Russie, qui avait déjà fermé le robinet du gaz en janvier 2006, va en tout cas pousser l’Union Européenne (UE) à accroître la diversification de ses approvisionnements et à réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe qui représente aujourd’hui 40% environ de ses importations de gaz, contre 75% en 1990.
Le sujet sera à l’ordre du jour de la réunion des 27 ministres des Affaires Etrangères, le 8 janvier 2009.
La Turquie, couloir énergétique de l'Europe

Deux gros projets de gazoduc passent par la Turquie (DR)
Dans ce contexte, la Turquie est plus que jamais au centre des approvisionnements énergétiques de l’Europe. Depuis 2006, le port turc de Ceyhan sur la Méditerranée reçoit du pétrole des champs pétrolifères azerbaïdjanais de la mer Caspienne via l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (TBC).
Deux gros projets de gazoduc s’affrontent également dans la région. Le South Stream, construit par la société russe Gazprom et l’italien Eni, doit traverser la mer Noire jusqu'en Bulgarie, et se diviser ensuite vers l'Autriche et la Grèce avec une déviation vers Ankara.
Bruxelles et les Etats-Unis soutiennent un autre dossier, celui du gazoduc Nabucco, attribué aux groupes autrichiens OMV, hongrois MOL, roumain Transgaz, bulgare Bulgargaz, turc Botas et allemand RWE, qui doit acheminer le gaz de la mer Caspienne vers l’Autriche à travers la Turquie et les Balkans sur 3.300 km. Sa construction devrait démarrer cette année.
Deux gros projets de gazoduc s’affrontent également dans la région. Le South Stream, construit par la société russe Gazprom et l’italien Eni, doit traverser la mer Noire jusqu'en Bulgarie, et se diviser ensuite vers l'Autriche et la Grèce avec une déviation vers Ankara.
Bruxelles et les Etats-Unis soutiennent un autre dossier, celui du gazoduc Nabucco, attribué aux groupes autrichiens OMV, hongrois MOL, roumain Transgaz, bulgare Bulgargaz, turc Botas et allemand RWE, qui doit acheminer le gaz de la mer Caspienne vers l’Autriche à travers la Turquie et les Balkans sur 3.300 km. Sa construction devrait démarrer cette année.