
Les femmes ne représentent que 28% des diplômés en ingénierie (photo : L'Oreal-Unesco)
MAGHREB. Dans son dernier rapport sur la science intitulé "La course contre la montre pour un développement plus intelligent" publié jeudi 11 février 2021, l'Unesco dénonce la faible proportion de femmes diplômées en ingénierie dans le monde. Elles ne sont que 28% contre 40% en informatique. "Aujourd'hui encore au XXIe siècle, les femmes et les jeunes filles sont tenues à l'écart des domaines liés à la science, du fait de leur genre. Les femmes doivent savoir qu'elles peuvent exceller dans la science, la technologie, l'ingénierie, les mathématiques, et qu'elles ont le droit de participer au progrès scientifique", commente Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco.
Dans un chapitre du rapport de l'Unesco titré "Pour être intelligente, la révolution numérique devra être inclusive", ils soulignent que plusieurs pays membres de l'OCDE, et non des moindres, n'arrivent même pas à atteindre cette moyenne de 28%. La France, par exemple, ne compte parmi ses ingénieurs que 26,1% de femmes, les Etats-Unis 20,4%, le Canada 19,7% et le Japon 14%.
Ce constat est effectué alors que la plupart des domaines technologiques de la quatrième révolution industrielle font face à une pénurie de talents. "Les femmes risquent de rater le coche des emplois de demain", s'inquiètent les auteurs. D'autant plus qu'une communication du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dans son édition 2018 stipule que moins de 2% des filles envisagent de devenir ingénieure ou informaticienne. Même parmi les meilleurs élèves, dans trente-quatre pays sur les soixante-trois étudiés, les garçons apparaissaient davantage portés que les filles vers une carrière dans les sciences et l'ingénierie. PISA note d'ailleurs que les adolescent(e)s sont surtout attirés par des emplois à fort risque d'automatisation.
Dans un chapitre du rapport de l'Unesco titré "Pour être intelligente, la révolution numérique devra être inclusive", ils soulignent que plusieurs pays membres de l'OCDE, et non des moindres, n'arrivent même pas à atteindre cette moyenne de 28%. La France, par exemple, ne compte parmi ses ingénieurs que 26,1% de femmes, les Etats-Unis 20,4%, le Canada 19,7% et le Japon 14%.
Ce constat est effectué alors que la plupart des domaines technologiques de la quatrième révolution industrielle font face à une pénurie de talents. "Les femmes risquent de rater le coche des emplois de demain", s'inquiètent les auteurs. D'autant plus qu'une communication du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dans son édition 2018 stipule que moins de 2% des filles envisagent de devenir ingénieure ou informaticienne. Même parmi les meilleurs élèves, dans trente-quatre pays sur les soixante-trois étudiés, les garçons apparaissaient davantage portés que les filles vers une carrière dans les sciences et l'ingénierie. PISA note d'ailleurs que les adolescent(e)s sont surtout attirés par des emplois à fort risque d'automatisation.
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Les Algériennes représentent 48,5% des diplômés en ingénierie du pays
Le rapport "La course contre la montre pour un développement plus intelligent" bouleverse les idées reçues en démontrant que les plus fortes représentations de femmes parmi les diplômés en ingénierie se situent dans les Etats arabes et notamment en Algérie (48,5%), au Maroc (42,2%), en Syrie (43,9%) et en Tunisie (44,2%). Seuls quelques pays d'Amérique latine arrivent à des chiffres similaires (47,5% au Pérou, 45,9% en Uruguay, 41,7% à Cuba).
La parité sur les postes de chercheur(se)s ne cesse de progresser au Sud de la Méditerranée. L'Unesco note que leur nombre est passé de 35% en 2005 à 47,1% en 2017 en Algérie et de 36% à 45,6% en Egypte sur la même période. Des chiffres prometteurs, même si ces moyennes masquent d'énormes disparités selon les domaines de recherche. Ainsi, les chercheuses algériennes ne représentent que 42,7% des postes en ingénierie et technologie mais 71,7% en sciences naturelles. Les Egyptiennes 28,9% en ingénierie et technologie et 48,9% en santé et services sociaux.
Dans le monde universitaire, "la proportion des femmes diminue à mesure qu'augmente le niveau hiérarchique" indique le rapport. Ainsi, en Algérie, les chercheuses constituent 51% des effectifs au premier niveau hiérarchique (doctorants recrutés en qualité de chercheur ou chercheur sans doctorat), et elles ne sont plus que 20% au quatrième (directeur de recherche ou professeur titulaire). Un écart quasi-identique (48% à 24%) est observé dans l'Union européenne, alors qu'il est moindre en Egypte (51,2% à 35,5%).
Leur carrière est plus courte à cause de deux facteurs principaux : le maintien de l'équilibre entre travail et vie familiale mais aussi l'écart de rémunération entre les genres.
Ce rapport de l'Unesco axé sur les Objectifs de développement durable pour 2030 et sur la quatrième révolution industrielle a été produit avec le soutien de la Fondation Ipsen. Il sera publié dans son intégralité en avril 2021.
Lire le chapitre "Pour être intelligente, la révolution numérique devra être inclusive" du rapport de l'Unesco sur la science (français)
Read the chapter "To be smart, the digital revolution will need to be inclusive" from the Unesco science report (in english)
La parité sur les postes de chercheur(se)s ne cesse de progresser au Sud de la Méditerranée. L'Unesco note que leur nombre est passé de 35% en 2005 à 47,1% en 2017 en Algérie et de 36% à 45,6% en Egypte sur la même période. Des chiffres prometteurs, même si ces moyennes masquent d'énormes disparités selon les domaines de recherche. Ainsi, les chercheuses algériennes ne représentent que 42,7% des postes en ingénierie et technologie mais 71,7% en sciences naturelles. Les Egyptiennes 28,9% en ingénierie et technologie et 48,9% en santé et services sociaux.
Dans le monde universitaire, "la proportion des femmes diminue à mesure qu'augmente le niveau hiérarchique" indique le rapport. Ainsi, en Algérie, les chercheuses constituent 51% des effectifs au premier niveau hiérarchique (doctorants recrutés en qualité de chercheur ou chercheur sans doctorat), et elles ne sont plus que 20% au quatrième (directeur de recherche ou professeur titulaire). Un écart quasi-identique (48% à 24%) est observé dans l'Union européenne, alors qu'il est moindre en Egypte (51,2% à 35,5%).
Leur carrière est plus courte à cause de deux facteurs principaux : le maintien de l'équilibre entre travail et vie familiale mais aussi l'écart de rémunération entre les genres.
Ce rapport de l'Unesco axé sur les Objectifs de développement durable pour 2030 et sur la quatrième révolution industrielle a été produit avec le soutien de la Fondation Ipsen. Il sera publié dans son intégralité en avril 2021.
Lire le chapitre "Pour être intelligente, la révolution numérique devra être inclusive" du rapport de l'Unesco sur la science (français)
Read the chapter "To be smart, the digital revolution will need to be inclusive" from the Unesco science report (in english)