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Le Femise note un accroissement des disparités au Maroc, en Tunisie et en Turquie entre 1995 et 2005. (Photo NBC)
Printemps arabe ou pas, l’écart entre les populations riches et pauvres se creuse dans les pays du bassin méditerranéen. Les jeunes aspirent au même niveau de vie que les Européens, nourrissant un sentiment d’injustice. Le Forum euroméditerranéen des instituts de sciences économiques dresse un constat d’échec en terme d’inclusivité des populations.
L’action politique n’a pas réussi à diffuser les progrès économiques. Les votes qui ont eu lieu depuis les soulèvements, ont été influencés par les inégalités. Offrir les mêmes chances de réussite à tous les méditerranéens, quelque soit leur genre, leur lieu de vie ou leurs origines sociales. Voilà le défi à relever pour les années à venir.
Si au cours de la deuxième moitié des années 90, les inégalités se sont réduites, l'écart se creuse depuis les années 2000. Le Femise note un accroissement des disparités au Maroc, en Tunisie et en Turquie entre 1995 et 2005.
L’exode rural n’a fait qu’accroître ce phénomène. Les agriculteurs installés dans les villes ne bénéficiant pas des qualifications requises pour travailler dans l’industrie ou les services se marginalisent, se paupérisent avec « des disparités de plus en plus criantes dans des espaces restreints», analyse le Femise. Dans son document, il suggère d’augmenter la connectivité de mi-distance afin de rompre l'isolement de certaines zones périurbaines.
L’importance des zones désertiques a eu pour effet de concentrer les populations le long de la frange littorale. En Algérie, Egypte et Lybie, 90% de la population vit sur 10% du territoire ! Dans certains pays, la concentration des populations a contribué à créer davantage de richesses. C’est le cas notamment sur les rives de la ville balnéaire de Mersin, devenue un pôle industrialo-portuaire et logistique.
L’action politique n’a pas réussi à diffuser les progrès économiques. Les votes qui ont eu lieu depuis les soulèvements, ont été influencés par les inégalités. Offrir les mêmes chances de réussite à tous les méditerranéens, quelque soit leur genre, leur lieu de vie ou leurs origines sociales. Voilà le défi à relever pour les années à venir.
Si au cours de la deuxième moitié des années 90, les inégalités se sont réduites, l'écart se creuse depuis les années 2000. Le Femise note un accroissement des disparités au Maroc, en Tunisie et en Turquie entre 1995 et 2005.
L’exode rural n’a fait qu’accroître ce phénomène. Les agriculteurs installés dans les villes ne bénéficiant pas des qualifications requises pour travailler dans l’industrie ou les services se marginalisent, se paupérisent avec « des disparités de plus en plus criantes dans des espaces restreints», analyse le Femise. Dans son document, il suggère d’augmenter la connectivité de mi-distance afin de rompre l'isolement de certaines zones périurbaines.
L’importance des zones désertiques a eu pour effet de concentrer les populations le long de la frange littorale. En Algérie, Egypte et Lybie, 90% de la population vit sur 10% du territoire ! Dans certains pays, la concentration des populations a contribué à créer davantage de richesses. C’est le cas notamment sur les rives de la ville balnéaire de Mersin, devenue un pôle industrialo-portuaire et logistique.
Pas tous égaux

Des progrès doivent être réalisés dans le sens d’une plus grande décentralisation afin d’impliquer davantage les populations. (Photo NBC)
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En Egypte, les inégalités se sont accrues sur la période 1995-2005, notamment en termes d’éducation et de santé. En associant le genre, les revenus et la localisation, les iniquités deviennent plus flagrantes.
S’agissant de l’accès à l’emploi, le genre et l’âge constituent les principales causes d’inégalités. Les institutions ne réduisent pas les clivages, avec une gestion très centralisée depuis les villes capitales.
Des progrès doivent être réalisés dans le sens d’une plus grande décentralisation afin d’impliquer davantage les populations.
Pour progresser vers un système décentralisé à même de réduire les inégalités d’opportunités sur l’ensemble des territoires nationaux, le Femise préconise d’intégrer les dimensions politique, financière et promeut l’émergence d’une véritable stratégie en termes de ressources humaines.
Une attention particulière devra être apportée à la formation des personnels locaux, à leur statut et à leur autonomie.
S’agissant de l’accès à l’emploi, le genre et l’âge constituent les principales causes d’inégalités. Les institutions ne réduisent pas les clivages, avec une gestion très centralisée depuis les villes capitales.
Des progrès doivent être réalisés dans le sens d’une plus grande décentralisation afin d’impliquer davantage les populations.
Pour progresser vers un système décentralisé à même de réduire les inégalités d’opportunités sur l’ensemble des territoires nationaux, le Femise préconise d’intégrer les dimensions politique, financière et promeut l’émergence d’une véritable stratégie en termes de ressources humaines.
Une attention particulière devra être apportée à la formation des personnels locaux, à leur statut et à leur autonomie.