
Après la grève du 6 novembre 2009, la CGT a appelé les personnels portuaires à débrayer les 4 et 11 janvier 2010 (photo DR)
FRANCE. L'activité des sept principaux ports français* était fortement perturbée lundi 4 janvier 2010 par une grève lancée par la fédération CGT des ports et docks contre la réforme votée par le parlement le 4 juillet 2008, qui prévoit la privatisation de la manutention.
Après une grève d’une journée, le 6 novembre 2009, et une grève des heures supplémentaires depuis cette date, la CGT, ultra majoritaire dans les ports français, a relancé son action contre la réforme des ports en appelant les salariés des grands ports maritimes et les dockers au débrayage pendant 24 heures les 4 et 11 janvier 2010.
A Marseille, premier port français, tous les terminaux marchandises, conteneurs et vracs solides étaient bloqués lundi 4 janvier. L’activité voyageurs était en revanche normale et le pétrole quasiment normal avec, en milieu d’après midi, deux pétroliers bloqués contre 13 traités habituellement.
Après une grève d’une journée, le 6 novembre 2009, et une grève des heures supplémentaires depuis cette date, la CGT, ultra majoritaire dans les ports français, a relancé son action contre la réforme des ports en appelant les salariés des grands ports maritimes et les dockers au débrayage pendant 24 heures les 4 et 11 janvier 2010.
A Marseille, premier port français, tous les terminaux marchandises, conteneurs et vracs solides étaient bloqués lundi 4 janvier. L’activité voyageurs était en revanche normale et le pétrole quasiment normal avec, en milieu d’après midi, deux pétroliers bloqués contre 13 traités habituellement.
Les terminaux marchandises bloqués
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Au Havre, deuxième port national, la grève touchait tous les terminaux à conteneurs qui constituent la principale activité du port, et la totalité des 1 800 dockers employés dans les entreprises de manutention ainsi que la majorité des 1 500 agents du port avaient cessé le travail, selon la CGT.
En revanche, les liaisons par car-ferry avec la Grande-Bretagne et la manutention des produits pétroliers étaient assurées.
La CGT revendique de meilleures contreparties économiques à la réforme prévoyant le transfert à des opérateurs privés de l'ensemble des équipements et personnels de manutention, pour partie encore gérés par les grands ports maritimes, ex-ports autonomes. La procédure de transfert est actuellement en cours port par port.
Le syndicat souligne que les 30 000 créations d’emplois promises par le gouvernement ne sont pas au rendez-vous. Il rejette également un projet de décret relatif à l'indemnisation des salariés concernés par l'amiante et réclame des négociations sur la "pénibilité".
En revanche, les liaisons par car-ferry avec la Grande-Bretagne et la manutention des produits pétroliers étaient assurées.
La CGT revendique de meilleures contreparties économiques à la réforme prévoyant le transfert à des opérateurs privés de l'ensemble des équipements et personnels de manutention, pour partie encore gérés par les grands ports maritimes, ex-ports autonomes. La procédure de transfert est actuellement en cours port par port.
Le syndicat souligne que les 30 000 créations d’emplois promises par le gouvernement ne sont pas au rendez-vous. Il rejette également un projet de décret relatif à l'indemnisation des salariés concernés par l'amiante et réclame des négociations sur la "pénibilité".
Moratoire sur la réforme
Surtout, la CGT profite de la crise économique pour remettre en cause les transferts d’outillages et de personnel de manutention : « Les opérateurs et les grands armements, qui sont les grands demandeurs de cette réforme, sont aujourd’hui à l’agonie et incapables d’assumer le transfert des outillages et le détachement des personnels », argumente le syndicat.
A Marseille, Pascal Galéoté, secrétaire général CGT du Grand port maritime, propose un « moratoire pour conforter l’activité », alors que le gouvernement semble déterminé à tenir le calendrier prévu, pour être en ordre de marche dès que la reprise interviendra.
« Nous avons le sentiment que personne ne sait où nous allons », indique le leader syndical marseillais. « La réforme se révèle beaucoup plus compliquée à mettre en place en raison de la mauvaise conjoncture économique », ajoute-t-il en refusant « le transfert de déficit à des entreprises exsangues ».
Ces blocages ne semblent toutefois pas être la meilleure façon d’aider les entreprises concernées à traverser cette période difficile…
* Les sept ports concernés par la réforme et perturbés par la grève sont Marseille, Le Havre, Bordeaux, La Rochelle, Dunkerque, Nantes-Saint-Nazaire et Rouen.
Lire aussi : Dockers et agents portuaires dénoncent les retombées néfastes de la réforme sur l’emploi
Accord au port de Marseille pour le terminal de Mourepiane
A Marseille, Pascal Galéoté, secrétaire général CGT du Grand port maritime, propose un « moratoire pour conforter l’activité », alors que le gouvernement semble déterminé à tenir le calendrier prévu, pour être en ordre de marche dès que la reprise interviendra.
« Nous avons le sentiment que personne ne sait où nous allons », indique le leader syndical marseillais. « La réforme se révèle beaucoup plus compliquée à mettre en place en raison de la mauvaise conjoncture économique », ajoute-t-il en refusant « le transfert de déficit à des entreprises exsangues ».
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* Les sept ports concernés par la réforme et perturbés par la grève sont Marseille, Le Havre, Bordeaux, La Rochelle, Dunkerque, Nantes-Saint-Nazaire et Rouen.
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