
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
-
Le fabricant de panneaux solaires DualSun lève 10 M€ pour s'implanter à l'international
-
TotalEnergies et Eni font une nouvelle "découverte significative de gaz" au large de Chypre
-
Le laboratoire pharmaceutique français EA Pharma finalise l'acquisition de l'Italien Stardea
-
Yves Aubin de La Messuzière veut « contribuer à donner des clés de compréhension du monde arabe ».
FRANCE. Mercredi soir, plusieurs dizaines de policiers du GIPN, de gardes mobiles et de CRS ont chassé les grévistes de la SNCM qui paralysaient les entrées du port. L'opération a donné lieu à de violentes échauffourées. 14 marins ont été arrêtés et menottés, puis placés en garde à vue.
Pour Frédéric Alpozzo, responsable CGT de la SNCM, « des dizaines de CRS ont envahi le port afin d'apporter le message de l'Etat à grands coups de matraques et de gaz ».
En réponse, dès les premières heures jeudi matin, Pascal Galéoté, Secrétaire général du syndicat CGT du personnel du GPMM et Détachés annonçait que « suite à l'intervention des forces de l'ordre au sein de notre enceinte portuaire pour contraindre nos camarades marins de la SNCM à lever leur piquet de grève », la CGT appelait « par solidarité tous les agents du GPMM à suspendre immédiatement le travail jusqu'à nouvel ordre ».
Une seconde opération de blocage engagée jeudi matin entrainait alors pour la seconde fois l'intervention des forces de l'ordre, cette fois sans violence.
Situation totalement bloquée
La situation semble plus que jamais bloquée à la SNCM qui vit sa sixième semaine de grève orchestrée par la CGT et le Syndicat autonome des marins de la marine marchande. Le conflit trouve son origine dans la diminution des rotations opérées à partir de Nice suite à décision du maire de la ville. Dans la foulée, la SNCM a annoncé sa volonté de réduire la flotte et de vendre le siège social de la société.
Déjà lourdement déficitaire en 2010, la SNCM perd 200 000 € par jour de grève. De plus, février, mars et avril étant les mois de réservation pour la saison estivale qui draine l'essentiel du chiffre d'affaires de la SNCM, 2011 s'annonce pour la filiale du Groupe Véolia sous de mauvais auspices.
En Corse, acteurs politiques et économiques s'estiment pris en otage car les marins de la SNCM ont également bloqué les navires de la CMN, la seconde compagnie desservant l'Ile de Beauté au départ de Marseille. Les armements tentent bien d'utiliser Toulon comme port de substitution, mais les dockers FO (Force Ouvrière) de la capitale varoise refusent d'opérer leurs navires, ne laissant débarquer que les passagers.