
Les députés européens sont au diapason de la Commission européenne concernant les actions de la Turquie en Méditerranée orientale (photo : F.Dubessy)
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TURQUIE / UE. Dans une résolution adoptée, jeudi 17 septembre 2020 par 601 votes pour, 57 contre et 36 abstentions, les députés européens "condamnent les actions de la Turquie dans les zones économiques exclusives de la Grèce et de Chypre et expriment leur pleine solidarité avec les deux Etats membres". Tout comme l'avait fait Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, la veille lors de son discours de l'Union prononcé devant les eurodéputés à Bruxelles.
"La désescalade en Méditerranée orientale est dans notre intérêt mutuel", souligne le Parlement européen en précisant que de nouvelles sanctions ne sont pas exclues contre la Turquie.
Il s'agit d'une voix de plus dans l'unanimité européenne, après celle de la déclaration finale du Sommet MED7, et d'une sérieuse menace envers Ankara à l'approche du Conseil européen extraordinaire des 24 et 25 septembre 2020. Réunis à Bruxelles, les vingt-sept chefs d'Etat de l'UE statueront sur la réponse à envoyer à la Turquie. les députés européens leur demandent "à se tenir prêt à mettre en place de nouvelles mesures restrictives sectorielles et ciblées, qui n'auraient pas d'impact négatif sur la population turque ou les réfugiés qui résident dans le pays". Selon les eurodéputés, seul le dialogue peut les éviter.
"La désescalade en Méditerranée orientale est dans notre intérêt mutuel", souligne le Parlement européen en précisant que de nouvelles sanctions ne sont pas exclues contre la Turquie.
Il s'agit d'une voix de plus dans l'unanimité européenne, après celle de la déclaration finale du Sommet MED7, et d'une sérieuse menace envers Ankara à l'approche du Conseil européen extraordinaire des 24 et 25 septembre 2020. Réunis à Bruxelles, les vingt-sept chefs d'Etat de l'UE statueront sur la réponse à envoyer à la Turquie. les députés européens leur demandent "à se tenir prêt à mettre en place de nouvelles mesures restrictives sectorielles et ciblées, qui n'auraient pas d'impact négatif sur la population turque ou les réfugiés qui résident dans le pays". Selon les eurodéputés, seul le dialogue peut les éviter.
Mettre fin à la "rhétorique nationaliste belliqueuse"
La résolution fait part de "leur inquiétude concernant le différend en cours et les risques qui en découlent en matière d'escalade militaire entre des Etats membres de l'UE et un pays candidat à l'adhésion à l'UE". Ils se félicitent du retrait, le 12 septembre 2020, d'un des navires turcs de recherche sismique (l'Oruç-Reis) présent dans les eaux litigieuses. Mais, deux autres s'y trouvent encore (le Barbaros Hayrettin Pasa et le Yavuz). Ils appellent donc "la Turquie à cesser immédiatement toute activité illégale de prospection et de forage en Méditerranée orientale, à ne pas violer l'espace aérien grec et les eaux territoriales grecques et chypriotes et à mettre fin à la "rhétorique nationaliste belliqueuse"".
Le matin même, lors d'une visio-conférence avec les dirigeants locaux de son parti, Recep Tayyip Erdogan continuait sa joute verbale avec le président français Emmanuel Macron. Le président turc lui reproche de s'être porté au soutien d'Athènes et de Nicosie en déployant ses navires de guerre et des avions de combat dans la région. Recep Tayyip Erdogan questionnait donc : "pourquoi la Turquie est-elle en Syrie, en Libye et en Méditerranée orientale, se demandent certains (...) Si la Turquie renonce à tout, la France pourrait-elle se débarrasser du désordre que l'ambitieux incapable qui la dirige a provoqué et embrasser une politique de bon sens ?"
En Méditerranée orientale, la tension se concentre désormais sur la petite île grecque de Kastellórizo. Située dans le Dodécanèse, à deux kilomètres des côtes turques, ce petit bout de terre européenne de 9 km² de superficie a reçu, jeudi 17 septembre 2020, la visite symbolique de Ekaterini Sakellaropoúlou, présidente grecque. L'armée grecque y a renforcé sa présence depuis que Recep Tayyip Erdogan a demandé à Athènes de retirer ses troupes de cette île démilitarisée depuis un traité datant de 1947. Avant d'affirmer qu'il trouverait logique que Kastellórizo revienne à son pays. Elle fait partie de l'enjeu de la délimitation des Zones économiques exclusives (ZEE) entre la Grèce et la Turquie et, au-delà, du droit à exploiter les ressources de gaz se trouvant au large, objet du différend actuel.
Le matin même, lors d'une visio-conférence avec les dirigeants locaux de son parti, Recep Tayyip Erdogan continuait sa joute verbale avec le président français Emmanuel Macron. Le président turc lui reproche de s'être porté au soutien d'Athènes et de Nicosie en déployant ses navires de guerre et des avions de combat dans la région. Recep Tayyip Erdogan questionnait donc : "pourquoi la Turquie est-elle en Syrie, en Libye et en Méditerranée orientale, se demandent certains (...) Si la Turquie renonce à tout, la France pourrait-elle se débarrasser du désordre que l'ambitieux incapable qui la dirige a provoqué et embrasser une politique de bon sens ?"
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