
Pression sur les salaires dans la grande distribution (photo : F. Matéo)
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ESPAGNE. Renault réduit la voilure en France... et prévoit la création de 1 300 emplois en Espagne. La stratégie du constructeur français illustre le décalage croissant de compétitivité entre la péninsule ibérique et l'hexagone. Car après avoir négocié avec les syndicats de salariés espagnols, la marque au losange a obtenu davantage de flexibilité dans l'organisation du temps de travail : annualisation des heures, possibilité de travailler les week-ends et durant la nuit, réduction du nombre de jours fériés... En échange, Renault s'engage à faire tourner « à plein rendement » les trois sites industriels de Séville, Valladolid et Palencia, où le rythme de production passerait de 190 000 à 280 000 véhicules par an.
Nissan joue aussi la carte de la « modération salariale » en Espagne, c'est à dire de la réduction des salaires contre le maintien de l'emploi. La formule a été appliquée à Valladolid avec l'accord des syndicats, et est en cours de négociation à l'usine de la zone franche de Barcelone.
Au-delà de la production automobile, la recherche de compétitivité s'étend peu à peu à l'ensemble des domaines de l'économie espagnole. L'association des enseignes de la grande distribution espagnole (Anged), regroupant notamment El Corte Ingles, Carrefour, Alcampo (Auchan) et Leroy Merlin, vient d'entamer les négociations avec les représentants des 230 000 salariés du secteur. Le groupement patronal a posé clairement ses conditions pour maintenir l'emploi : la baisse des salaires et l'augmentation du temps de travail.
Des négociations menées dans un contexte de dégradation du marché de l'emploi qui modifie le rapport de forces entre patronat et syndicats de salariés.
Deux chiffres donnent une idée de ce déséquilibre : un taux de chômage dépassant 25% de la population active, et un SMIC à 641,40 € par mois. Deux éléments peu enviables à prendre en compte lorsqu'on évoque le décalage de compétitivité entre la France et l'Espagne.
Nissan joue aussi la carte de la « modération salariale » en Espagne, c'est à dire de la réduction des salaires contre le maintien de l'emploi. La formule a été appliquée à Valladolid avec l'accord des syndicats, et est en cours de négociation à l'usine de la zone franche de Barcelone.
Au-delà de la production automobile, la recherche de compétitivité s'étend peu à peu à l'ensemble des domaines de l'économie espagnole. L'association des enseignes de la grande distribution espagnole (Anged), regroupant notamment El Corte Ingles, Carrefour, Alcampo (Auchan) et Leroy Merlin, vient d'entamer les négociations avec les représentants des 230 000 salariés du secteur. Le groupement patronal a posé clairement ses conditions pour maintenir l'emploi : la baisse des salaires et l'augmentation du temps de travail.
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Deux chiffres donnent une idée de ce déséquilibre : un taux de chômage dépassant 25% de la population active, et un SMIC à 641,40 € par mois. Deux éléments peu enviables à prendre en compte lorsqu'on évoque le décalage de compétitivité entre la France et l'Espagne.