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ESPAGNE. La restructuration des caisses d'épargne espagnoles est désormais l'une des priorités du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero.
Un porte-parole de la Moncloa, siège du gouvernement à Madrid, a même fixé clairement le cap, selon les termes rapportés par le quotidien El Pais : « Toutes les caisses d'épargne doivent se convertir en banques ».
De fait, la Banque d'Espagne a déjà énoncé les bases d'un changement indispensable, compte tenu de la fragilité des caisses d'épargne, pour certaines à la limite de la faillite. Car la politique de regroupement de caisses s'avère aujourd'hui insuffisante face au manque de liquidités.
Il est donc urgent de pouvoir permettre l'ouverture du capital à des entités privées, conformément au plan présenté par la Banque d'Espagne via le Fonds de Restructuration Ordonnée Bancaire (FROB ), quitte éventuellement à revoir les règles de fonctionnement des caisses pour leur permettre un meilleur accès au marchés financiers.
Cependant, en raison du climat de morosité lié à la crise, le FROB n'exclue pas non plus la possibilité, « en dernier recours », d'une prise de participation directe de l'État dans le capital des caisses régionales, ce qui signifierait une nationalisation provisoire.
Ce dernier scénario est à prendre au sérieux, compte tenu des importants besoins financiers auxquelles les caisses pourraient être confrontés, et qui pourraient nécessiter jusqu'à 60 mds€.
Le plan de restructuration des caisses d'épargnes du gouvernement espagnol a en tout cas éveillé la suspicion des agences internationales de notation financière, notamment le cabinet londonien Fitch.
En clair : une trop forte « recapitalisation publique » des caisses pourrait conduire les agences de notation à revoir à la baisse leurs appréciations concernant l'Espagne, et entrainer à nouveau ce pays dans une spirale de discrédit économique.