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Des audits plutôt rassurants pour le ministre espagnol de l’Économie, Luis de Guindos (photo : Moncloa)
ESPAGNE. Les opérateurs financiers espagnols et les représentants des marchés internationaux étaient suspendus aux avis des cabinets d'audit Oliver Wyman et Roland Berger, mandatés par le gouvernement espagnol pour réaliser un diagnostic du système bancaire en Espagne.
Le verdict a été accueilli avec soulagement par le secrétaire d'État espagnol à l’Économie et aux Entreprises, Fernando Jiménez Latorre, et le gouverneur adjoint de la Banque d'Espagne, Fernando Restoy. Tous deux devaient, jeudi 21 juin 2012, présenter les rapports des cabinets d'audit, qui estiment que les banques espagnoles nécessiteront une aide se situant « entre 16 et 62 mrds € ».
Ces deux études réalisées par Oliver Wyman et Roland Berger avaient pour objectif d'évaluer la résistance du système financier espagnol face à « différents scénarios macroéconomiques défavorables », selon les termes du représentant de la Banque d'Espagne. Ce qui justifie l'ampleur de la fourchette établie par les cabinets d'audit.
Selon le scénario le plus « favorable », les besoins de recapitalisation des banques espagnoles sont estimés à 25,6 mrds € par Roland Berger. Oliver Wyman donne de son côté une fourchette basse de 16 à 25 mrds €.
Mais dans la configuration la plus critique, les banques espagnoles auraient besoin de 51,8 mrds € selon Roland Berger, et de 51 à 62 mrds € selon Oliver Wyman ; cette projection se base sur des pertes pouvant atteindre jusqu'à 6,5% du capital des banques, à cause d'un nouvel effondrement de 26,4% des actifs immobiliers en portefeuille (ce qui supposerait une baisse de près de 60% des valeurs immobilières et une dévalorisation de 80% du prix des terrains par rapport au début de la crise, en 2008).
Dans tous les cas, Fernando Restoy rappelle que les besoins de financement des banques espagnoles restent bien en deçà de la ligne de crédit de 100 mrds € que la communauté européenne est disposée à octroyer pour ce plan de sauvetage du système bancaire espagnol.
Le porte-parole du ministère de l’Économie précise pour sa part que les trois plus grandes banques espagnoles (Banco Santander, BBVA et CaixaBank ) avaient favorablement passé le « stress test », et disposeraient des capitaux suffisants, y compris pour affronter une aggravation de la situation économique en Espagne.
Les chiffres des deux cabinets d'audit sont cependant supérieurs aux estimations faites par le FMI (Fonds Monétaire international), qui estimait de son côté les besoins de recapitalisation des banques espagnoles à hauteur de 40 mrds €.
Les études réalisées par les cabinets Oliver Wyman et Roland Berger serviront de base au gouvernement de Mariano Rajoy pour solliciter officiellement l'aide financière de l'Eurogroupe dans les prochains jours.
Le verdict a été accueilli avec soulagement par le secrétaire d'État espagnol à l’Économie et aux Entreprises, Fernando Jiménez Latorre, et le gouverneur adjoint de la Banque d'Espagne, Fernando Restoy. Tous deux devaient, jeudi 21 juin 2012, présenter les rapports des cabinets d'audit, qui estiment que les banques espagnoles nécessiteront une aide se situant « entre 16 et 62 mrds € ».
Ces deux études réalisées par Oliver Wyman et Roland Berger avaient pour objectif d'évaluer la résistance du système financier espagnol face à « différents scénarios macroéconomiques défavorables », selon les termes du représentant de la Banque d'Espagne. Ce qui justifie l'ampleur de la fourchette établie par les cabinets d'audit.
Selon le scénario le plus « favorable », les besoins de recapitalisation des banques espagnoles sont estimés à 25,6 mrds € par Roland Berger. Oliver Wyman donne de son côté une fourchette basse de 16 à 25 mrds €.
Mais dans la configuration la plus critique, les banques espagnoles auraient besoin de 51,8 mrds € selon Roland Berger, et de 51 à 62 mrds € selon Oliver Wyman ; cette projection se base sur des pertes pouvant atteindre jusqu'à 6,5% du capital des banques, à cause d'un nouvel effondrement de 26,4% des actifs immobiliers en portefeuille (ce qui supposerait une baisse de près de 60% des valeurs immobilières et une dévalorisation de 80% du prix des terrains par rapport au début de la crise, en 2008).
Dans tous les cas, Fernando Restoy rappelle que les besoins de financement des banques espagnoles restent bien en deçà de la ligne de crédit de 100 mrds € que la communauté européenne est disposée à octroyer pour ce plan de sauvetage du système bancaire espagnol.
Le porte-parole du ministère de l’Économie précise pour sa part que les trois plus grandes banques espagnoles (Banco Santander, BBVA et CaixaBank ) avaient favorablement passé le « stress test », et disposeraient des capitaux suffisants, y compris pour affronter une aggravation de la situation économique en Espagne.
Les chiffres des deux cabinets d'audit sont cependant supérieurs aux estimations faites par le FMI (Fonds Monétaire international), qui estimait de son côté les besoins de recapitalisation des banques espagnoles à hauteur de 40 mrds €.
Les études réalisées par les cabinets Oliver Wyman et Roland Berger serviront de base au gouvernement de Mariano Rajoy pour solliciter officiellement l'aide financière de l'Eurogroupe dans les prochains jours.