EUROPE. A la suite des attentats survenus le 13 novembre 2015 à Paris, les Européens se sont accordés sur de nombreuses mesures de contrôle aux portes de l’Union comme en son sein. Vendredi 20 novembre 2015, les ministres de l’Intérieur réunis en conseil extraordinaire à Bruxelles ont avancé vers le partage des données relatif aux passagers aériens. Le PNR (Passenger name record) pourrait être mis en place dans les prochaines semaines, alors qu’il génère des débats depuis plusieurs années entre les Etats, comme entre les eurodéputés. Les compagnies aériennes devront consigner les informations concernant leurs clients, notamment leurs destinations de vol.
La Commission européenne devrait en outre élaborer prochainement une proposition visant à amender les règles appliquées par les Etats membres de l’espace Schengen. Le contrôle des Européens qui reviennent au sein de Schengen, les contrôles des polices aux frontières dans les trains ou la possibilité pour les Etats de reprendre la main en cas de flux massifs de personnes devraient être rendus possible.
La Commission européenne devrait en outre élaborer prochainement une proposition visant à amender les règles appliquées par les Etats membres de l’espace Schengen. Le contrôle des Européens qui reviennent au sein de Schengen, les contrôles des polices aux frontières dans les trains ou la possibilité pour les Etats de reprendre la main en cas de flux massifs de personnes devraient être rendus possible.
La Turquie au coeur des débats
Au-delà du risque terroriste, l’Europe cherche également à travers ces mesures des solutions pour contrôler l’arrivée des réfugiés et des migrants économiques au sein de l’UE. Depuis le début de l’année, plus de 500 000 personnes sont entrées en Grèce, via la Turquie. Les Syriens ne composent plus que la moitié des arrivants, aux côtés des Afghans, des Pakistanais, ou encore des Bengladais.
Bruxelles prévoyait une diminution des flux au fil des mois, mais les services européens dénombrent encore 160 000 arrivées en octobre 2015, soit autant que durant l’année 2014. La Turquie, qui ne pratique pas de contrôle aux frontières, se trouve pointée du doigt. Et les pays situés aux confins de l’Europe s’enferment derrière des murs, déplaçant les flux de migrants vers les États voisins. L’Albanie devrait devenir le prochain Etat traversé massivement par ces groupes. Des flux entre la Grèce et l’Italie naissent également, observe Bruxelles.
Dans les prochaines semaines, l’Europe proposera un soutien financier à la Turquie pour qu’elle assiste les réfugiés sur son sol. Le président Erdogan demande en contrepartie à l’Europe un assouplissement des conditions d’octroi des visas pour les Turcs.
Bruxelles prévoyait une diminution des flux au fil des mois, mais les services européens dénombrent encore 160 000 arrivées en octobre 2015, soit autant que durant l’année 2014. La Turquie, qui ne pratique pas de contrôle aux frontières, se trouve pointée du doigt. Et les pays situés aux confins de l’Europe s’enferment derrière des murs, déplaçant les flux de migrants vers les États voisins. L’Albanie devrait devenir le prochain Etat traversé massivement par ces groupes. Des flux entre la Grèce et l’Italie naissent également, observe Bruxelles.
Dans les prochaines semaines, l’Europe proposera un soutien financier à la Turquie pour qu’elle assiste les réfugiés sur son sol. Le président Erdogan demande en contrepartie à l’Europe un assouplissement des conditions d’octroi des visas pour les Turcs.
Identification des migrants
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Si cette nouvelle route se développe à l’est de la Méditerranée, migrants et réfugiés africains continuent d’affluer sur la côte libyenne. En 2015, 150 000 personnes ont tenté la traversée vers la Sicile. Selon Bruxelles, 95 % d’entre eux ont fait l’objet d’un sauvetage en mer dès leur arrivée dans les eaux internationales.
D’ici la fin de l’année, « tous les migrants entrant dans l’espace Schengen [devraient faire] l’objet de contrôles de sécurité, à travers la vérification des bases de données européennes pertinentes (SIS, Système d’information Visa), et les bases nationales. Les États membres de première entrée seront assistés dans cette tâche par les équipes de Frontex », a annoncé le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, à l’issue de ce conseil.
D’ici la fin de l’année, « tous les migrants entrant dans l’espace Schengen [devraient faire] l’objet de contrôles de sécurité, à travers la vérification des bases de données européennes pertinentes (SIS, Système d’information Visa), et les bases nationales. Les États membres de première entrée seront assistés dans cette tâche par les équipes de Frontex », a annoncé le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, à l’issue de ce conseil.