
Cette première édition du Blue Maritime Summit, a réuni un large panel d’experts internationaux. Constructeurs, armateurs, motoristes ont exposé les avancées technologiques de cette industrie pour réduire les émissions polluantes dans l’atmosphère.©N.B.C
FRANCE. Royal Carribean, Costa Croisières, RCI, le Ponant, énergéticiens, motoristes, administration et collectivités se sont réunis le 17 octobre 2019, dans le nouveau complexe cinématographique de Marseille Europacorp pour une journée de conférences et de partage d’expériences sur l’activité croisière du point de vue environnemental.
Aux antipodes du salon d’affaires Top Cruise, ce Blue Maritime Summit tant désiré par le président du Club de la Croisière Marseille-Provence avait comme ambition d’expliquer les travaux des compagnies maritimes internationales et les défis environnementaux auxquelles elles sont confrontées.
Ce débat technique, scientifique se voulait avant tout dépassionné. « Il s’agit de dresser un état des lieux de la situation permettant de nourrir une vision claire pour les prochaines décennies », explique Jean-François Suhas, président du Club de la croisière Marseille-Provence.
Point d’orgue de cette journée, la signature d’une charte Bleue par le port de Marseille-Fos, Costa Cruises, MSC Croisières, Royal Caribbean Cruises Limited et Ponant. Ces compagnies qui représentent 83 % des escales et 95 % des passagers de croisière dans les bassins du Port de Marseille, se sont engagées à aller au-delà des exigences réglementaires pour réduire de manière significative des polluants atmosphériques lors des escales à Marseille.
Sur les quatre mesures adoptées deux sont applicables immédiatement : la réduction de vitesse à 10 nœuds à l’entrée et à la sortie du port et dans cette même zone, le basculement au diesel marin à 0,1% de soufre (au lieu de 3,5% jusqu’au 31 décembre puis 0,5% à compter du 1er janvier 2020) ou des moyens équivalents pour atteindre cette norme comme le GNL (Gaz Naturel Liquéfié) ou encore des systèmes de lavage des fumées conformes aux réglementations internationales et locales.
Aux antipodes du salon d’affaires Top Cruise, ce Blue Maritime Summit tant désiré par le président du Club de la Croisière Marseille-Provence avait comme ambition d’expliquer les travaux des compagnies maritimes internationales et les défis environnementaux auxquelles elles sont confrontées.
Ce débat technique, scientifique se voulait avant tout dépassionné. « Il s’agit de dresser un état des lieux de la situation permettant de nourrir une vision claire pour les prochaines décennies », explique Jean-François Suhas, président du Club de la croisière Marseille-Provence.
Point d’orgue de cette journée, la signature d’une charte Bleue par le port de Marseille-Fos, Costa Cruises, MSC Croisières, Royal Caribbean Cruises Limited et Ponant. Ces compagnies qui représentent 83 % des escales et 95 % des passagers de croisière dans les bassins du Port de Marseille, se sont engagées à aller au-delà des exigences réglementaires pour réduire de manière significative des polluants atmosphériques lors des escales à Marseille.
Sur les quatre mesures adoptées deux sont applicables immédiatement : la réduction de vitesse à 10 nœuds à l’entrée et à la sortie du port et dans cette même zone, le basculement au diesel marin à 0,1% de soufre (au lieu de 3,5% jusqu’au 31 décembre puis 0,5% à compter du 1er janvier 2020) ou des moyens équivalents pour atteindre cette norme comme le GNL (Gaz Naturel Liquéfié) ou encore des systèmes de lavage des fumées conformes aux réglementations internationales et locales.
Une charte pour améliorer la qualité de l’air à Marseille

Neil Palomba, président de Costa Croisières et Hervé Martel, président du directoire du GPMM.©NBC
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Ce n’est qu’à compter de 2023/ 2024 qu’un changement notable devrait se profiler avec la possibilité de connecter deux paquebots au courant de quai. Enfin, au fur et à mesure de l’entrée en flotte des paquebots au GNL, les compagnies s’engagent à favoriser des itinéraires via Marseille et contribuer au développement d'une filière d'avitaillement depuis les terminaux GNL de Fos Tonkin et de Fos Cavaou. « Cette signature est une avancée inédite et majeure pour l'environnement, pour la filière croisière en Méditerranée, pour Marseille et ses habitants et pour le port. Nous souhaitons résolument développer l'activité croisière de façon responsable et acceptable par nos riverains », a déclaré Hervé Martel. Le président du Directoire du port de Marseille Fos avait annoncé en juin 2019 un plan de 20 M€ pour l’électrification des ferries, des navires en arrêt technique et des paquebots.
Par ailleurs lors du Blue Maritime Summit, il a réaffirmé sa volonté d’accompagner la croissance de cette filière dans la cité phocéenne qui devrait accueillir en 2020 deux millions de croisiéristes tout en se fixant un plafond à terme autour des 3 millions de croisiéristes. Port et compagnies maritimes bénéficient en outre de l’appui financier de la Région Sud qui s’engage à hauteur de 30 M€ à travers un plan « Escales zéro fumée » à l’émergence d’une filière croisière durable. Une filière porteuse de richesse et d’emplois sur le territoire. En 2018, Costa Croisières a généré 163 M€ par an de retombées économiques directes, indirectes et secondaires et plus de 850 postes à temps plein à Marseille.
« Nous vivrons jusqu’en 2027 l’âge d’or de la croisière avec 123 paquebots en commande pour une hausse de capacité de 63%. La Méditerranée, deuxième marché mondial après la Caraïbe devrait gagner encore 1% de part de marché pour atteindre 18,3% », annonce Airam Diaz Pastor président de l’association MedCruise. Sur ces 123 navires en commande, vingt-six seront propulsés au GNL. « A Marseille, sur les 600 escales de paquebots programmées en 2024, 150 seront au GNL et 450 autres bénéficieront de l’alimentation en courant de quai », annonce Jean-François Suhas. « Costa croisières a investi 140 M€ dans les nouvelles technologies entre 2015 et 2018. Pour la seule année 2019, nous avons dépensé 90 M€ à la fois dans le courant de quai, les scrubbers et les navires au GNL. Le Costa Smeralda, paquebot au GNL, va rejoindre dans quelques semaines d’Aida Nova. Au total le groupe Carnival a investi un milliard de dollars pour équiper 106 navires de scrubbers », précise Beniamino Maltese, vice-président, directeur financier du groupe Costa signataire de la Charte Bleue.
Par ailleurs lors du Blue Maritime Summit, il a réaffirmé sa volonté d’accompagner la croissance de cette filière dans la cité phocéenne qui devrait accueillir en 2020 deux millions de croisiéristes tout en se fixant un plafond à terme autour des 3 millions de croisiéristes. Port et compagnies maritimes bénéficient en outre de l’appui financier de la Région Sud qui s’engage à hauteur de 30 M€ à travers un plan « Escales zéro fumée » à l’émergence d’une filière croisière durable. Une filière porteuse de richesse et d’emplois sur le territoire. En 2018, Costa Croisières a généré 163 M€ par an de retombées économiques directes, indirectes et secondaires et plus de 850 postes à temps plein à Marseille.
« Nous vivrons jusqu’en 2027 l’âge d’or de la croisière avec 123 paquebots en commande pour une hausse de capacité de 63%. La Méditerranée, deuxième marché mondial après la Caraïbe devrait gagner encore 1% de part de marché pour atteindre 18,3% », annonce Airam Diaz Pastor président de l’association MedCruise. Sur ces 123 navires en commande, vingt-six seront propulsés au GNL. « A Marseille, sur les 600 escales de paquebots programmées en 2024, 150 seront au GNL et 450 autres bénéficieront de l’alimentation en courant de quai », annonce Jean-François Suhas. « Costa croisières a investi 140 M€ dans les nouvelles technologies entre 2015 et 2018. Pour la seule année 2019, nous avons dépensé 90 M€ à la fois dans le courant de quai, les scrubbers et les navires au GNL. Le Costa Smeralda, paquebot au GNL, va rejoindre dans quelques semaines d’Aida Nova. Au total le groupe Carnival a investi un milliard de dollars pour équiper 106 navires de scrubbers », précise Beniamino Maltese, vice-président, directeur financier du groupe Costa signataire de la Charte Bleue.

Jean-François Suhas à l'initiative du Blue Maritime Summit a promis une deuxième édition en 2021. ©NBC
Enedis et le port de Marseille ont signé en marge du Blue Maritime Summit un partenariat pour un nouveau raccordement des bassins de Marseille au réseau public de distribution d'électricité. Ce nouveau raccordement représente un coût global de 2,4 M€ dont 1 M€ pris en charge par Enedis et 1,4 M€ par le port de Marseille Fos. A l'horizon 2024, 40 MWh de puissance seront affectées à l'objectif de connexions des navires passagers en ligne régulière ou en croisière à quai. Actuellement, le réseau électrique du port de Marseille Fos est structuré autour de trois postes de livraison avec une puissance maximale de 28 MW, qui a déjà été fortement accrue ces derniers mois pour absorber la montée en puissance des connexions des ferries vers la Corse. Cette nouvelle liaison électrique en 20 000 volts constituée de quatre câbles va amener une puissance supplémentaire de 25 MW en première phase, qui pourra être augmentée à 30 MW, jusqu'à un nouveau poste de livraison situé à proximité de la porte 4 du port de Marseille Fos. |