
Le président Erdogan se concocte une constitution sur mesure (photo : C.E.)
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TURQUIE. Après la validation, vendredi 10 février 2017 par Recep Tayyip Erdogan de la révision constitutionnelle - déjà approuvée dimanche 15 janvier par le Parlement - les citoyens turcs devront se prononcer par référendum sur ce texte le 16 avril 2017.
Cette consultation populaire concerne une révision visant à accorder encore plus de pouvoirs au président. Un régime présidentiel se substituera au système parlementaire actuel, issu de la constitution de 1982. Il permettra au chef de l'Etat de nommer et révoquer les ministres, dissoudre le Parlement, de promulguer des décrets, d'intervenir dans le domaine judiciaire (en désignant notamment quatre, avec le Parlement, des onze membres du Haut conseil des juges et des procureurs), mais aussi de déclarer l'état d'urgence qui vient d'être prolongé début janvier 2017.
Le poste de premier ministre sera supprimé et remplacé par un ou plusieurs vice-présidents et les élections législatives se dérouleront en parallèle avec le scrutin présidentiel. Le mandat des députés passera donc de cinq à quatre ans et leur nombre de 550 à 660. Les prochaines élections sont prévues en novembre 2019.
L'opposition, qui appelle à voter contre cette révision, parle de "dérive autoritaire du président turc" (CHP sociaux-démocrates et HDP prokurde) et de "catastrophe car la séparation des pouvoirs serait abolie" (Kemal Kiliçdaroglu, chef des sociaux-démocrates).
Si elle est adoptée, la nouvelle constitution offrirait à Recep Tayyip Erdogan la possibiliter de rester président jusqu'en 2029. A bientôt soixante-trois ans, l'ancien maire d'Istanbul exerce le pouvoir depuis quatorze ans d'abord comme premier ministre (mars 2013 à août 2014) puis chef de l'Etat (depuis le 28 août 2014).
Lire aussi :La Turquie lance une nouvelle purge touchant 4 500 fonctionnaires
Cette consultation populaire concerne une révision visant à accorder encore plus de pouvoirs au président. Un régime présidentiel se substituera au système parlementaire actuel, issu de la constitution de 1982. Il permettra au chef de l'Etat de nommer et révoquer les ministres, dissoudre le Parlement, de promulguer des décrets, d'intervenir dans le domaine judiciaire (en désignant notamment quatre, avec le Parlement, des onze membres du Haut conseil des juges et des procureurs), mais aussi de déclarer l'état d'urgence qui vient d'être prolongé début janvier 2017.
Le poste de premier ministre sera supprimé et remplacé par un ou plusieurs vice-présidents et les élections législatives se dérouleront en parallèle avec le scrutin présidentiel. Le mandat des députés passera donc de cinq à quatre ans et leur nombre de 550 à 660. Les prochaines élections sont prévues en novembre 2019.
L'opposition, qui appelle à voter contre cette révision, parle de "dérive autoritaire du président turc" (CHP sociaux-démocrates et HDP prokurde) et de "catastrophe car la séparation des pouvoirs serait abolie" (Kemal Kiliçdaroglu, chef des sociaux-démocrates).
Si elle est adoptée, la nouvelle constitution offrirait à Recep Tayyip Erdogan la possibiliter de rester président jusqu'en 2029. A bientôt soixante-trois ans, l'ancien maire d'Istanbul exerce le pouvoir depuis quatorze ans d'abord comme premier ministre (mars 2013 à août 2014) puis chef de l'Etat (depuis le 28 août 2014).
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