
Le Palais des Nations à Genève va servir d'écrin à une réunion entre les présidents respectifs du Parlement et du Haut Conseil d'Etat libyens (photo: ville de Genève)
LIBYE. L'Onu va organiser, les 28 et 29 juin 2022 à Genève, une rencontre entre Aguila Saleh, président de la Chambre des Représentants (HoR), et Khaled el-Mechri, son homologue au Haut Conseil d'État (HCE). Les deux ont accepté ce rendez-vous en Suisse, au Palais des Nations qui abrite l'Office des Nations unies a fait savoir, jeudi 23 juin 2022, Stephanie Williams.
L'objectif de la conseillère spéciale du secrétaire général de l'Onu pour la Libye, est de relancer des discussions sur "le projet de cadre constitutionnel pour les élections", comme elle l'écrit sur son compte twitter. "Je félicite les chefs des deux chambres pour s’être engagés à rechercher un consensus sur les questions en suspens après la réunion du comité mixte la semaine dernière au Caire", souligne Stephanie WIlliams.
Lundi 20 juin 2022, Khaled el-Mechri lui indiquait déjà sa disponibilité pour discuter des "points en suspens" avec le président de la HoR. Il souhaitait cependant que la rencontre ait lieu en Libye, à Ghadamès "loin de la polarisation politique", mais a émis son accord pour se rendre à Genève. Tout comme Aguila Saleh.
L'objectif de la conseillère spéciale du secrétaire général de l'Onu pour la Libye, est de relancer des discussions sur "le projet de cadre constitutionnel pour les élections", comme elle l'écrit sur son compte twitter. "Je félicite les chefs des deux chambres pour s’être engagés à rechercher un consensus sur les questions en suspens après la réunion du comité mixte la semaine dernière au Caire", souligne Stephanie WIlliams.
Lundi 20 juin 2022, Khaled el-Mechri lui indiquait déjà sa disponibilité pour discuter des "points en suspens" avec le président de la HoR. Il souhaitait cependant que la rencontre ait lieu en Libye, à Ghadamès "loin de la polarisation politique", mais a émis son accord pour se rendre à Genève. Tout comme Aguila Saleh.
Nouvel échec au Caire
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Avant la réunion dans la capitale égyptienne (du 12 au 19 juin 2022), troisième et dernier cycle des négociations, la conseillère spéciale avait tapé du poing sur la table et exigé un accord. "Après onze longues années de division, de dysfonctionnement, de conflit et de chaos, le peuple libyen est épuisé", affirmait-elle, donnant aux délégués présents de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d'État un délai d'une semaine "pour obtenir le meilleur résultat positif possible".
Peine perdue. Les représentants du Parlement, siégeant à Tobrouk à l'Est du pays, et ceux du Haut Conseil d'État, équivalent du Sénat français basé à Tripoli à l'Ouest, n'ont pas réussi à s'entendre sur un texte commun destiné à définir les règles pour la tenue d'une présidentielle et de législatives. Pas plus que sur une transition politique ou des élections immédiates. "Des divergences subsistent concernant les mesures organisant la phase de transition menant aux élections", ne pouvait que constater la mission de l'Onu en Libye. Même si Stephanie Williams relevait des avancées: "le comité mixte est parvenu à un large consensus sur les articles litigieux du projet de constitution libyenne", se félicitait-elle.
Les prolongations vont donc se dérouler à Genève, au plus haut niveau, car directement entre les deux présidents de ces chambres.
Peine perdue. Les représentants du Parlement, siégeant à Tobrouk à l'Est du pays, et ceux du Haut Conseil d'État, équivalent du Sénat français basé à Tripoli à l'Ouest, n'ont pas réussi à s'entendre sur un texte commun destiné à définir les règles pour la tenue d'une présidentielle et de législatives. Pas plus que sur une transition politique ou des élections immédiates. "Des divergences subsistent concernant les mesures organisant la phase de transition menant aux élections", ne pouvait que constater la mission de l'Onu en Libye. Même si Stephanie Williams relevait des avancées: "le comité mixte est parvenu à un large consensus sur les articles litigieux du projet de constitution libyenne", se félicitait-elle.
Les prolongations vont donc se dérouler à Genève, au plus haut niveau, car directement entre les deux présidents de ces chambres.
Deux Premiers ministres rivaux
L'enjeu est de taille puisqu'il s'agit de trouver un accord entre les deux camps - dont la division élargie la fracture du pays avec le risque de provoquer une troisième guerre civile - pour la conduite d'une présidentielle et de législatives.
L'élection d'un Président, le premier historiquement en Libye, se heurte à ce manque de vision commune. Chacun poussant ses pions et son candidat. La présidentielle devait se tenir le 24 décembre 2021 avant d'être reportée à fin janvier 2022 pour finalement n'avoir pas lieu.
Depuis mars 2022, deux Premiers ministres se disputent le pouvoir. L'un, intérimaire, Abdelhamid Dbeibah, a été désigné en mars 2021 par le Forum du dialogue politique libyen avec mission de mener à bien la transition au sein d'un gouvernement d'unité nationale jusqu'à ce qu'un scrutin se déroule. Son mandat s'est officiellement achevé mercredi 22 juin 2022, mais il n'acceptera de quitter son poste qu'après des législatives. L'autre, Fathi Bachagha, a été choisi en février 2022 et confirmé en mars suivant par la Chambre des Représentants. Il exerce depuis Syrte faute de pouvoir se rendre dans la capitale.
Ils s'opposent, par milices rivales armées interposées, jusque dans la capitale Tripoli. Ceci ne favorise pas une entente sur le sujet hautement important des élections, seules capables d'apporter de la sérénité dans ce pays ravagé par deux guerres civiles successives depuis la destitution et l'assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011.
Fathi Bachagha a adressé, mercredi 22 juin 2022, un courrier à Antonio Guterres, secrétaire général de l'Onu, lui affirmant "se charger de tous les efforts nécessaires pour organiser des élections en Libye dès que possible."
L'élection d'un Président, le premier historiquement en Libye, se heurte à ce manque de vision commune. Chacun poussant ses pions et son candidat. La présidentielle devait se tenir le 24 décembre 2021 avant d'être reportée à fin janvier 2022 pour finalement n'avoir pas lieu.
Depuis mars 2022, deux Premiers ministres se disputent le pouvoir. L'un, intérimaire, Abdelhamid Dbeibah, a été désigné en mars 2021 par le Forum du dialogue politique libyen avec mission de mener à bien la transition au sein d'un gouvernement d'unité nationale jusqu'à ce qu'un scrutin se déroule. Son mandat s'est officiellement achevé mercredi 22 juin 2022, mais il n'acceptera de quitter son poste qu'après des législatives. L'autre, Fathi Bachagha, a été choisi en février 2022 et confirmé en mars suivant par la Chambre des Représentants. Il exerce depuis Syrte faute de pouvoir se rendre dans la capitale.
Ils s'opposent, par milices rivales armées interposées, jusque dans la capitale Tripoli. Ceci ne favorise pas une entente sur le sujet hautement important des élections, seules capables d'apporter de la sérénité dans ce pays ravagé par deux guerres civiles successives depuis la destitution et l'assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011.
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