
Les troupes turques auraient installé un nouveau poste d'observation à l'Est d'Idleb (photo : OSDH)
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SYRIE. Vendredi 7 février 2020, l'agence officielle syrienne Sana a annoncé la prise de Saraqeb par le régime syrien. Le média parle du début du "ratissage des quartiers et des rues pour enlever les mines installées par les terroristes avant leur fuite."
Cette ville importante de 110 000 habitants de la région d'Idleb se trouve à la jonction de deux autoroutes menant à Lattaquié, au bord de la Méditerranée, et à la capitale Damas. Petit à petit, depuis mai 2019 et l'intensification de leur offensive, les troupes du président Bachar al-Assad, aidées par l'armée russe, progressent dans cette province du Nord-Ouest. Une enclave sous le joug de mouvements djihadistes, des Kurdes et de leurs alliés, ainsi que d'opposants au régime syrien soutenus par la Turquie. Des combats se sont d'ailleurs déroulés entre les armées turques et syriennes.
Au Conseil de sécurité de l'Onu, réuni en urgence à New York à la demande de la France, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, les Occidentaux se sont élevés la veille contre une offensive qualifiée de "carnage". Ils évoquent un drame humanitaire - dix-sept civils sont morts jeudi 6 février 2020 - et demandent à "faire taire les armes", comme l'indique l'ambassadeur français Nicolas de Rivière. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) recense plus de 300 civils tués depuis la mi-décembre 2019.
Cette ville importante de 110 000 habitants de la région d'Idleb se trouve à la jonction de deux autoroutes menant à Lattaquié, au bord de la Méditerranée, et à la capitale Damas. Petit à petit, depuis mai 2019 et l'intensification de leur offensive, les troupes du président Bachar al-Assad, aidées par l'armée russe, progressent dans cette province du Nord-Ouest. Une enclave sous le joug de mouvements djihadistes, des Kurdes et de leurs alliés, ainsi que d'opposants au régime syrien soutenus par la Turquie. Des combats se sont d'ailleurs déroulés entre les armées turques et syriennes.
Au Conseil de sécurité de l'Onu, réuni en urgence à New York à la demande de la France, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, les Occidentaux se sont élevés la veille contre une offensive qualifiée de "carnage". Ils évoquent un drame humanitaire - dix-sept civils sont morts jeudi 6 février 2020 - et demandent à "faire taire les armes", comme l'indique l'ambassadeur français Nicolas de Rivière. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) recense plus de 300 civils tués depuis la mi-décembre 2019.
La Turquie menace la Syrie
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a demandé fermement, jeudi 6 février 2020 à son homologue syrien de "faire reculer ses troupes militaires au-delà des postes d'observation turcs." Ankara a été chargée, dans le cadre des accords de Sotchi en septembre 2018, de contrôler une zone démilitarisée à Idleb pour des raisons humanitaires.
Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, réclame à la Russie de "freiner (...) le plus rapidement possible" le régime syrien à Idleb. Selon Recep Tayyip Erdogan, qui intervenait face à son Parlement, "deux des douze postes d'observation" turcs sont désormais derrière les lignes ennemis. "Si le régime (syrien) ne se retire pas (...) avant la fin du mois de février (...) la Turquie sera dans l'obligation de s'en charger", menace-t-il. Le président turc précise que cette riposte s'effectuerait "sans avertissement."
L'OSDH affirme, citant des "activistes" que les Turcs auraient installé un nouveau poste d'observation à l'Est d'Idleb.
Plus tôt dans la semaine, António Guterres se désolait de la situation. Selon le secrétaire général de l'Onu, "de la Libye au Yémen, en passant par la Syrie et au-delà, l'escalade est de retour. Les armes affluents et les offensives augmentent." Le 1er février 2020, il demandait déjà la cessation des hostilités dans le Nord-Ouest du pays. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) comptabilise plus de cinquante fermetures d'établissements de santé dans cette région à cause des violents combats. L'institution estime à 2,9 millions les personnes nécessitants des soins de santé et l'Henrietta Fore, directrice exécutive de l'Unicef, parle d'"1,2 million d'enfants dans le besoin. La nourriture, l'eau et les médicaments manquent."
Lire aussi : Le Réseau syrien pour les droits de l'homme recense 3 364 civils morts en Syrie en 2019
Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, réclame à la Russie de "freiner (...) le plus rapidement possible" le régime syrien à Idleb. Selon Recep Tayyip Erdogan, qui intervenait face à son Parlement, "deux des douze postes d'observation" turcs sont désormais derrière les lignes ennemis. "Si le régime (syrien) ne se retire pas (...) avant la fin du mois de février (...) la Turquie sera dans l'obligation de s'en charger", menace-t-il. Le président turc précise que cette riposte s'effectuerait "sans avertissement."
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