
Enel est impliqué dans le nucléaire à l'étranger. Ici la centrale slovaque de Mochovce (photo Slovenske Elektrarne)
ITALIE. En pleine catastrophe japonaise, les Italiens vont être appelés le 12 juin 2011 à se prononcer, par référendum, sur un programme nucléaire visant à la construction de quatre réacteurs de type ERP.
En février 2009, Enel a signé un accord industriel avec Electricité de France (EDF) pour mener à bien la construction des quatre centrales programmées. En août de la même année, les deux entités créént Sviluppo Nucleare Italia, une joint-venture à 50/50 basée à Rome qui se penche sur les études de faisabilités de ces équipements.
Contrairement à sa voisine la France, l'Italie ne favorise pas l'énergie atomique. Elle avait d'ailleurs interdit, après un référendum en novembre 1987, à son producteur national d'électricité Enel de se lancer dans la construction de centrales nucléaires en Italie comme à l'étranger. Depuis cette sortie du nucléaire civil, sa stratégie était restée sur la même ligne mettant tous ses efforts sur le méthane et le pétrole.
Et voilà qu'aujourd'hui, surgit un référendum concernant l'approbation ou non du programme d'équipements nucléaires destinés à fournir d'ici à 2020 25% des besoins énergétiques du pays (50% en fossile et 25% en renouvelables).
En février 2009, Enel a signé un accord industriel avec Electricité de France (EDF) pour mener à bien la construction des quatre centrales programmées. En août de la même année, les deux entités créént Sviluppo Nucleare Italia, une joint-venture à 50/50 basée à Rome qui se penche sur les études de faisabilités de ces équipements.
Ces accords ont été complétés par d'autres paraphés avec le gouvernement français en avril 2010. De semblables accords ont également été signés en septembre 2009 avec les Etats-Unis.
L'Etat italien a en outre publié en janvier 2010 un décret prévoyant les critères de localisation des implantations de huit centrales nucléaires. Un autre devrait sortir le 23 mars 2011.
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58% des Italiens opposés au nucléaire
Le groupe énergétique italien a prévu d'investir 31 mrds € pour diversifier sa production d'énergie en Italie et faire baisser le prix de l'électricité.
La mise en chantier du premier des quatre réacteurs programmés était prévu pour 2014. Mais le référendum s'établit comme un obstacle à franchir avant tout début de travaux.
L'influence de l'actualité japonaise donne du grain à moudre à l'opposition à ce programme. Animée principalement par les grandes associations de défense de l'environnement (Legambiente, Greenpeace et WWF), la contestation bat son plein dans la péninsule reliée par certains partis politiques et les pouvoirs régionaux. Et personne n'a besoin de trop forcer son message tant il trouve un bon écho au sein de l'opinion publique italienne.
Un sondage Ipsos en février 2011 affirmait que 58% des Italiens étaient opposés à la construction de centrale dans leur pays pour 32% favorables (10% sans opinion).
Enel a déjà une expérience en Slovaquie
Mercredi 16 mars 2011, Stefano Saglia, secrétaire d'Etat italien à l'énergie, indiquait que si l'Europe décidait de bloquer le développement du nucléaire à cause des accidents au Japon, l'Italie s'adapterait.
Le gouvernement italien tente pourtant de maintenir son programme pour s'affranchir d'une dépendance énergétique évaluée à 85%. Mais entend le faire avec l'accord des région qui devront accepter l'implantation de centrales nucléaires.
"J'expliquerais aux Italiens que l'on peut construire des centrales en toute sécurité et qu'il n'est pas juste d'avoir peur... Sans l'atome, l'Italie est condamnée à dépérir" affirmait récemment dans La Stampa, Umberto Veronesi, président de l'Agence nationale pour la sécurité nucléaire créée fin 2010.
Enel est déjà présent notamment en Slovaquie où il a racheté le producteur local d'électricité Slovenske Elektrarne. Le groupe prévoit d'ailleurs de consacrer une enveloppe de 2,7 mrds € pour finaliser le site de Mochovce dans ce pays qui comprend deux réacteurs actifs plus deux inachevés. Leur construction a été arrêté après la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
Le gouvernement italien tente pourtant de maintenir son programme pour s'affranchir d'une dépendance énergétique évaluée à 85%. Mais entend le faire avec l'accord des région qui devront accepter l'implantation de centrales nucléaires.
La Sardaigne mènera d'ailleurs un référendum purement consultatif en mai 2011 sur la question. "Si les régions faisaient toutes part de leur refus d'accueillir une centrale nucléaire sur leur territoire, il est évident que le nucléaire ne se ferait pas en Italie" a souligné Stefano Saglia tout en s'alarmant de cette éventualité.
"J'expliquerais aux Italiens que l'on peut construire des centrales en toute sécurité et qu'il n'est pas juste d'avoir peur... Sans l'atome, l'Italie est condamnée à dépérir" affirmait récemment dans La Stampa, Umberto Veronesi, président de l'Agence nationale pour la sécurité nucléaire créée fin 2010.
Enel est déjà présent notamment en Slovaquie où il a racheté le producteur local d'électricité Slovenske Elektrarne. Le groupe prévoit d'ailleurs de consacrer une enveloppe de 2,7 mrds € pour finaliser le site de Mochovce dans ce pays qui comprend deux réacteurs actifs plus deux inachevés. Leur construction a été arrêté après la catastrophe de Tchernobyl en 1986.