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La crise sanitaire et ses répercussions économiques ont affaibli les entreprises. Pour éviter qu’elles succombent à des prédateurs, la plupart des gouvernements ont donc cherché à protéger leurs secteurs stratégiques.
Une directive de mars 2019 de l'Union européenne instaurait déjà l'idée d'un filtrage des investissements directs à l'étranger (IDE) après une évaluation des projets. Durant la crise, ces examens pour l'approbation des dossiers se sont multipliés avec la création d'une cinquantaine de nouveaux mécanismes de filtrage en 2020. Outils d'une démondialisation, ils permettent de flécher les IDE en fonction de plusieurs critères, dont leur contribution aux Objectifs de développement durable (ODD), mais aussi leur apport à une plus grande résilience du pays et leur conformité à la politique économique nationale. "La sensibilité par rapport aux objectifs de développement durable devient de plus en plus importante au sein des Agences de promotion de l'investissement (API)", constatait d'ailleurs Alexandre de Crombrugghe, économiste à l'OCDE et responsable de son réseau API, fin octobre 2021 lors d'un webinaire Ebsomed*.
"Aujourd'hui, un équilibre commence à se trouver entre le souci de protection des entreprises et la volonté de continuer à s'ouvrir aux marchés à l'extérieur", souligne Emmanuel Noutary. Pour le délégué général d'Anima Investment Network, "le raccourcissement des chaînes de valeurs, déjà en cours avec le concept de développement durable, conduit à de plus en plus d'investissements à proximité de l'Europe et donc en Méditerranée. Il existe moins d'avantages à produire à l'autre bout de la planète."
Une directive de mars 2019 de l'Union européenne instaurait déjà l'idée d'un filtrage des investissements directs à l'étranger (IDE) après une évaluation des projets. Durant la crise, ces examens pour l'approbation des dossiers se sont multipliés avec la création d'une cinquantaine de nouveaux mécanismes de filtrage en 2020. Outils d'une démondialisation, ils permettent de flécher les IDE en fonction de plusieurs critères, dont leur contribution aux Objectifs de développement durable (ODD), mais aussi leur apport à une plus grande résilience du pays et leur conformité à la politique économique nationale. "La sensibilité par rapport aux objectifs de développement durable devient de plus en plus importante au sein des Agences de promotion de l'investissement (API)", constatait d'ailleurs Alexandre de Crombrugghe, économiste à l'OCDE et responsable de son réseau API, fin octobre 2021 lors d'un webinaire Ebsomed*.
"Aujourd'hui, un équilibre commence à se trouver entre le souci de protection des entreprises et la volonté de continuer à s'ouvrir aux marchés à l'extérieur", souligne Emmanuel Noutary. Pour le délégué général d'Anima Investment Network, "le raccourcissement des chaînes de valeurs, déjà en cours avec le concept de développement durable, conduit à de plus en plus d'investissements à proximité de l'Europe et donc en Méditerranée. Il existe moins d'avantages à produire à l'autre bout de la planète."
Des IDE en chute de 35%
Les pays du Sud de la Méditerranée se situent donc dans une démarche de prospection active pour bénéficier de ce redéploiement des investissements. Ils mettent notamment en avant leurs accords avec l'Union européenne. "Au nord, les agences de promotion des investissements (API) s'ouvrent également à nouveau, mais toujours avec une volonté de filtrage", constate Emmanuel Noutary.
Les régions en développement et les économies en transition ont été relativement plus touchées par l'impact de la pandémie sur les investissements dans les chaînes de valeur mondiales et ceux basés sur les ressources naturelles révèle la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement).
Son rapport sur l'investissement dans le monde 2021, montre que les flux des IDE ont plongé de 35% en 2020 passant, en un an, de 1 500 mrds$ à 1 000 mrds$. Vers l'Europe ils ont diminué de 80 %, tandis que ceux en direction des régions en développement connaissaient un ralentissement moindre (-16% sur le continent africain). La Cnuced prévoit qu'en 2021 les IDE "atteindront leur niveau le plus bas avant de regagner une partie du terrain perdu grâce à une augmentation de 10 à 15%". En 2022, les investissements directs à l'étranger devraient retrouver leur niveau de 2019.
* Ebsomed (Redynamiser les organisations de soutien aux entreprises et les réseaux d'affaires dans les pays du voisinage sud de la Méditerranée - Enhancing business support organisations) est un programme sur quatre ans (2018-2022) financé à 80% par l'Union européenne et coordonné par Businessmed (Union méditerranéenne des confédérations d'entreprises). Il vise à stimuler l'écosystème d'affaires méditerranéen, promouvoir un développement économique inclusif et impulser les investissements et la création d'emploi dans les pays du voisinage sud de la Méditerranée.
Les régions en développement et les économies en transition ont été relativement plus touchées par l'impact de la pandémie sur les investissements dans les chaînes de valeur mondiales et ceux basés sur les ressources naturelles révèle la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement).
Son rapport sur l'investissement dans le monde 2021, montre que les flux des IDE ont plongé de 35% en 2020 passant, en un an, de 1 500 mrds$ à 1 000 mrds$. Vers l'Europe ils ont diminué de 80 %, tandis que ceux en direction des régions en développement connaissaient un ralentissement moindre (-16% sur le continent africain). La Cnuced prévoit qu'en 2021 les IDE "atteindront leur niveau le plus bas avant de regagner une partie du terrain perdu grâce à une augmentation de 10 à 15%". En 2022, les investissements directs à l'étranger devraient retrouver leur niveau de 2019.
* Ebsomed (Redynamiser les organisations de soutien aux entreprises et les réseaux d'affaires dans les pays du voisinage sud de la Méditerranée - Enhancing business support organisations) est un programme sur quatre ans (2018-2022) financé à 80% par l'Union européenne et coordonné par Businessmed (Union méditerranéenne des confédérations d'entreprises). Il vise à stimuler l'écosystème d'affaires méditerranéen, promouvoir un développement économique inclusif et impulser les investissements et la création d'emploi dans les pays du voisinage sud de la Méditerranée.