
Le gouvernenent égyptien est sanctionné par les USA en raison d'un non respect des droits de l'homme. Photo gouvernenent égyptien.
EGYPTE. En raison du non-respect des droits de l'homme en Égypte, les USA annulent 95,7 M$ d'aide. Les deux tiers de l'aide supprimée concernent le domaine militaire, le solde le développement économique.
Une seconde enveloppe de 195 M€, destinée exclusivement au secteur militaire, est gelée dans l'attente de progrès démocratiques significatifs.
L'administration américaine semble mal digérer une nouvelle loi égyptienne approuvée en mai 2017. Elle limite l'activité des ONG au travail social et au développement, excluant de leur champ les droits de l'homme. Les membres des ONG récalcitrantes risquent 5 ans de prison.
Le général-président Abdel Fattah al Sissi est directement visé par un de ses plus fidèles alliés. L'Amérique et l'Arabie saoudite portent à bout de bras une économie et une armée égyptienne exsangues. L'aide militaire américaine atteint ainsi 1,3 mrds$. « L'Égypte estime que cette mesure illustre un manque de discernement sur la relation stratégique qui unit les deux pays » a répondu dans un communiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères ». La rencontre initialement prévue entre le ministre des Affaires étrangères d'Égypte et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner a été annulée. Le conseiller du président américain aura à la place face à lui le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi.
Une seconde enveloppe de 195 M€, destinée exclusivement au secteur militaire, est gelée dans l'attente de progrès démocratiques significatifs.
L'administration américaine semble mal digérer une nouvelle loi égyptienne approuvée en mai 2017. Elle limite l'activité des ONG au travail social et au développement, excluant de leur champ les droits de l'homme. Les membres des ONG récalcitrantes risquent 5 ans de prison.
Le général-président Abdel Fattah al Sissi est directement visé par un de ses plus fidèles alliés. L'Amérique et l'Arabie saoudite portent à bout de bras une économie et une armée égyptienne exsangues. L'aide militaire américaine atteint ainsi 1,3 mrds$. « L'Égypte estime que cette mesure illustre un manque de discernement sur la relation stratégique qui unit les deux pays » a répondu dans un communiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères ». La rencontre initialement prévue entre le ministre des Affaires étrangères d'Égypte et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner a été annulée. Le conseiller du président américain aura à la place face à lui le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi.
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Dans la guerre qui les oppose à l'intégrisme musulman, les Occidentaux ont jusqu'à présent soutenu les dictatures de la région susceptibles de les aider.
Selon Amnesty International, « l’Égypte vit une crise sans précédent en matière de droits humains ». L'ONG estime que depuis 2015, les forces spéciales égyptiennes ont enlevé au moins 1 700 personnes pour les détenir illégalement parfois pendant des mois. Elles en auraient exécuté sans jugement plusieurs dizaines. En 2013, le massacre du sit-in de Rabaa et al Nahda a fait au moins 900 morts dans la plus totale impunité. « Depuis le massacre de Rabaa, les autorités égyptiennes ont mené une répression implacable contre les dissidents politiques, arrêtant des milliers d’entre eux, et en condamnant des centaines à la prison à perpétuité ou à mort, à l’issue de procès collectifs manifestement iniques » affirme Amnesty International.
En dépit de milliers de cas d'arrestations arbitraires et de torture dénoncés par les ONG, la France continue d’autoriser la vente de matériel pouvant servir à la répression, comme les véhicules blindés Sherpa et les systèmes d'écoute de masse. Mise en cause dans la vente de matériel de surveillance de télécommunication à la Libye de Kadhafi, l'ex-société Amesys devenue depuis Advanced Middle East Systems, pourtant sous le coup d'une information judiciaire pour complicité d'actes de torture, travaille maintenant pour le gouvernement égyptien avec l'aval de la France selon le média Slate.
Selon Amnesty International, « l’Égypte vit une crise sans précédent en matière de droits humains ». L'ONG estime que depuis 2015, les forces spéciales égyptiennes ont enlevé au moins 1 700 personnes pour les détenir illégalement parfois pendant des mois. Elles en auraient exécuté sans jugement plusieurs dizaines. En 2013, le massacre du sit-in de Rabaa et al Nahda a fait au moins 900 morts dans la plus totale impunité. « Depuis le massacre de Rabaa, les autorités égyptiennes ont mené une répression implacable contre les dissidents politiques, arrêtant des milliers d’entre eux, et en condamnant des centaines à la prison à perpétuité ou à mort, à l’issue de procès collectifs manifestement iniques » affirme Amnesty International.
En dépit de milliers de cas d'arrestations arbitraires et de torture dénoncés par les ONG, la France continue d’autoriser la vente de matériel pouvant servir à la répression, comme les véhicules blindés Sherpa et les systèmes d'écoute de masse. Mise en cause dans la vente de matériel de surveillance de télécommunication à la Libye de Kadhafi, l'ex-société Amesys devenue depuis Advanced Middle East Systems, pourtant sous le coup d'une information judiciaire pour complicité d'actes de torture, travaille maintenant pour le gouvernement égyptien avec l'aval de la France selon le média Slate.