
Abdelaziz Bouteflika préside l'Algérie depuis 1999 (photo : F.Dubessy)
ALGÉRIE. Les contestations se multiplient en Algérie depuis l'annonce officielle qu'Abdelaziz Bouteflika (81 ans) briguera un nouveau mandat présidentiel. Vendredi 22 et dimanche 24 février 2019, à l'appel du mouvement d'opposition Mouwatana (citoyenneté) mais aussi des réseaux sociaux, les rues ont encore fait entendre leurs slogans - "Pas de 5e mandat", "Algérie libre et démocratique" - jusqu'au centre d'Alger. Alors que les manifestations y sont officiellement interdites depuis juin 2001.
Un printemps arabe est-il en train de naître ? En tout cas, il apparaît que la jeunesse, qui n'a connu qu'Abdelaziz Boutefika, en poste depuis 1999, à la tête de son pays, refuse de lui confier à nouveau les rênes. Elle n'a pas connu la décennie noire des années 90 où le mécontentement (annulation du résultat des législatives donnant la victoire au Front islamique du salut - FIS) avait conduit à une guerre civile entre le gouvernement algérien et plusieurs groupes islamistes. Cette mémoire, et la peur de replonger dans le chaos (200 000 morts et disparus) expliquait que les Algériens ne s'étaient lancés que très timidement et le temps de quelques manifestations seulement dans le mouvement du printemps arabe en 2011. Aujourd'hui, la donne s'avère tout autre.
Un printemps arabe est-il en train de naître ? En tout cas, il apparaît que la jeunesse, qui n'a connu qu'Abdelaziz Boutefika, en poste depuis 1999, à la tête de son pays, refuse de lui confier à nouveau les rênes. Elle n'a pas connu la décennie noire des années 90 où le mécontentement (annulation du résultat des législatives donnant la victoire au Front islamique du salut - FIS) avait conduit à une guerre civile entre le gouvernement algérien et plusieurs groupes islamistes. Cette mémoire, et la peur de replonger dans le chaos (200 000 morts et disparus) expliquait que les Algériens ne s'étaient lancés que très timidement et le temps de quelques manifestations seulement dans le mouvement du printemps arabe en 2011. Aujourd'hui, la donne s'avère tout autre.
Nouvelle manifestation mardi 26 février 2019
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Abdelaziz Bouteflika se trouve, depuis dimanche 24 février 2019 au soir, à Genève pour un "court séjour médical", selon un communiqué de la présidence de la République. Son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, indiquait le même jour dans une interview télévisée à la chaîne Amel TV, "depuis le début, le président a évoqué sa maladie. Nous étions transparents, il a fait preuve d'une transparence totale. Il y a des appels très forts de tout le territoire de la République pour la poursuite de son travail. C'est le peuple qui l'a appelé à poursuivre."
Les étudiants algériens appellent à manifester mardi 26 février 2019 contre le cinquième mandat. L'élection présidentielle se déroulera le 18 avril 2019.
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