
L'ancien patron de Renault fait l'objet d'un nouveau mandat d'arrêt (photo: Renault)
FRANCE / LIBAN. La justice française a annoncé, vendredi 22 avril 2022, avoir émis la veille un mandat d'arrêt international contre Carlos Ghosn dans le cadre d'une affaire en cours.
L'ancien patron de Renault et de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, âgé de soixante-huit ans, vit actuellement au Liban. Ce pays ne dispose pas d'accords d'extradition de ses ressortissants avec le Japon d'où, en liberté conditionnelle avant son procès, il s'était enfui de façon rocambolesque en décembre 2019. La protection dont il jouit au Liban pourrait permettre à la France de l'extrader, car Carlos Ghosn dispose d'une triple nationalité : française, libanaise et brésilienne. Reste que les autorités libanaises lui ont signifié une interdiction de quitter le territoire libanais en janvier 2020, décision assortie de la confiscation de son passeport français.
Le parquet de Nanterre (près de Paris) s'intéresse à près de 15 M€ de paiements considérés comme suspects entre Renault Nissan BV (RNBV - société de droit néerlandais) et un distributeur du constructeur automobile Renault à Oman, la société Suhail Bahwan Automobiles (SBA).
Il a donc délivré cinq mandats d'arrêts internationaux concernant cette affaire visant Carlos Ghosn, le milliardaire Suhail Bahwan, fondateur de SBA, ses deux fils et l'actuel directeur général de SBA. Ils sont accusés de blanchiment ou de corruption.
C'est un audit interne de Renault qui avait tout révélé et mené les soupçons sur un détournement, par l'ancien patron de l'Alliance et via l'intermédiaire d'une société écran (Good Faiths Investments), de versements (primes de performance) du constructeur français à l'entreprise omanaise. Une partie de cette somme aurait servi à l'achat d'un yacht. Carlos Ghosn fait également l'objet de soupçons pour avoir tiré un bénéfice personnel lors d'une convention de mécénat entre Renault et l'établissement gérant le Château de Versailles, où il avait organisé deux soirées privées notamment une pour son anniversaire.
L'ancien patron de Renault et de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, âgé de soixante-huit ans, vit actuellement au Liban. Ce pays ne dispose pas d'accords d'extradition de ses ressortissants avec le Japon d'où, en liberté conditionnelle avant son procès, il s'était enfui de façon rocambolesque en décembre 2019. La protection dont il jouit au Liban pourrait permettre à la France de l'extrader, car Carlos Ghosn dispose d'une triple nationalité : française, libanaise et brésilienne. Reste que les autorités libanaises lui ont signifié une interdiction de quitter le territoire libanais en janvier 2020, décision assortie de la confiscation de son passeport français.
Le parquet de Nanterre (près de Paris) s'intéresse à près de 15 M€ de paiements considérés comme suspects entre Renault Nissan BV (RNBV - société de droit néerlandais) et un distributeur du constructeur automobile Renault à Oman, la société Suhail Bahwan Automobiles (SBA).
Il a donc délivré cinq mandats d'arrêts internationaux concernant cette affaire visant Carlos Ghosn, le milliardaire Suhail Bahwan, fondateur de SBA, ses deux fils et l'actuel directeur général de SBA. Ils sont accusés de blanchiment ou de corruption.
C'est un audit interne de Renault qui avait tout révélé et mené les soupçons sur un détournement, par l'ancien patron de l'Alliance et via l'intermédiaire d'une société écran (Good Faiths Investments), de versements (primes de performance) du constructeur français à l'entreprise omanaise. Une partie de cette somme aurait servi à l'achat d'un yacht. Carlos Ghosn fait également l'objet de soupçons pour avoir tiré un bénéfice personnel lors d'une convention de mécénat entre Renault et l'établissement gérant le Château de Versailles, où il avait organisé deux soirées privées notamment une pour son anniversaire.
Déjà un mandat d'arrêt émis par le Japon
Les juges de Nanterre se sont déjà rendu par deux fois à Beyrouth. Outre le principal intéressé, entendu pendant cinq jours en audition libre, ils avaient auditionné deux témoins. Ces magistrats étaient accompagnés de confrères du tribunal de Paris qui lui travaille sur un dossier de prestations de conseil conclu par RNBV au profit de Rachida Dati, ex-ministre française de la Justice, et d'Alain Bauer, un criminologue également français.
Arrêté sur le tarmac de l'aéroport de Tokyo en novembre 2018, Carlos Ghosn devait y être jugé pour malversations financières. Il est déjà menacé par un mandat d'arrêt du parquet de Tokyo, pour "viol de la loi sur le contrôle de l'immigration", et une notice rouge d'Interpol (actionnée par le Japon) depuis sa fuite en avion, caché dans un caisson de matériel de musique.
Ce mandat d'arrêt du tribunal de Nanterre vaut mise en examen. S'il est exécuté, l'ancien patron de Renault sera présenté au juge d'instruction de cette ville. En février 2021, il indiquait au journal français le Parisien, "je suis Français, j'ai été éduqué en France, j'ai vécu en France, j'ai une attache très profonde." Et avait assuré être prêt à répondre tant à la justice libanaise qu'à la justice française.
Arrêté sur le tarmac de l'aéroport de Tokyo en novembre 2018, Carlos Ghosn devait y être jugé pour malversations financières. Il est déjà menacé par un mandat d'arrêt du parquet de Tokyo, pour "viol de la loi sur le contrôle de l'immigration", et une notice rouge d'Interpol (actionnée par le Japon) depuis sa fuite en avion, caché dans un caisson de matériel de musique.
Ce mandat d'arrêt du tribunal de Nanterre vaut mise en examen. S'il est exécuté, l'ancien patron de Renault sera présenté au juge d'instruction de cette ville. En février 2021, il indiquait au journal français le Parisien, "je suis Français, j'ai été éduqué en France, j'ai vécu en France, j'ai une attache très profonde." Et avait assuré être prêt à répondre tant à la justice libanaise qu'à la justice française.