Voir l'ensemble de notre dossier Terrorisme et économie
La Tunisie et l'Égypte sont extrêmement dépendants du tourisme, première victime du terrorisme. Mais les attentats ont également fait fuir les investisseurs et les obligent à mobiliser d'importants moyens financiers en matière militaire et de police. Leur intégrité territoriale est menacée dans certaines régions.
La Tunisie au fond du gouffre

Sur les plages, dans la capitale, les terroristes frappent partout en Tunisie. Photo DR
Voir aussi
-
Israël se prononce pour la solution à deux États pour régler son conflit avec la Palestine
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
-
Le champ gazier chypriote Aphrodite obtient des financements pour son premier forage
-
La Tunisie s'apprête à conclure un accord avec le FMI
Boycott russe mit à part, la Tunisie connaît déjà ce que la Turquie s’apprête à vivre. Le tourisme a baissé de près de 66% depuis 2010. Or ce secteur représente 7% du PIB et emploie 14% de la population active. Le manque de touristes ruine un nombre important de Tunisiens et exacerbe une situation sociale déjà très tendue qui fait fuir les investisseurs étrangers.
La multiplication des attentats, les incursions militaires de Daech le long de sa frontière avec la Libye la contraignent à engager un effort militaire qu'elle n'a pas les moyens d'assumer. Les terroristes veulent ruiner la Tunisie et sont en passe de réussir. Leurs agressions ont coûté près de 8 mds € à la Tunisie. Une somme énorme pour un pays de taille modeste et sans ressources naturelles.
Résultat, la dette tunisienne devrait franchir en 2016 la barre des 53% du PIB, 13 points de plus qu'en 2010. Le déficit public ne cesse de se creuser. De 4,5% en 2014, il est passé à 5,3% en 2015. Le dinar a perdu plus du quart de sa valeur depuis 2010.
Dans le même temps, le PIB stagne en 2015 à 0,8% (2,3% en 2014). Dans le meilleur des cas, il atteindra 1% en 2016. Pas de quoi nourrir un pays à forte démographie.
La multiplication des attentats, les incursions militaires de Daech le long de sa frontière avec la Libye la contraignent à engager un effort militaire qu'elle n'a pas les moyens d'assumer. Les terroristes veulent ruiner la Tunisie et sont en passe de réussir. Leurs agressions ont coûté près de 8 mds € à la Tunisie. Une somme énorme pour un pays de taille modeste et sans ressources naturelles.
Résultat, la dette tunisienne devrait franchir en 2016 la barre des 53% du PIB, 13 points de plus qu'en 2010. Le déficit public ne cesse de se creuser. De 4,5% en 2014, il est passé à 5,3% en 2015. Le dinar a perdu plus du quart de sa valeur depuis 2010.
Dans le même temps, le PIB stagne en 2015 à 0,8% (2,3% en 2014). Dans le meilleur des cas, il atteindra 1% en 2016. Pas de quoi nourrir un pays à forte démographie.
L'Égypte choisit la manière forte

Crash de l'A321 dans le Sinaï : c'était bien un attentat (photo Maxim Grigoryev - Russia's emergency ministry)
Le général Abdel Fattah al-Sissi a procédé mercredi 23 mars 2016 à un remaniement ministériel. Les Finances, les Investissements, le Travail, le Tourisme et l'Aviation civile et le Secteur public font partie des ministères concernés. Cette distribution de portefeuilles « économiques » souligne les difficultés dans lesquelles se débat le pays.
À l'inverse de la Tunisie, l'Égypte a choisi la manière forte face au terrorisme. La dictature pour contrer la barbarie. Mais en dépit d'une répression féroce, les intégristes arrivent comme en Tunisie à frapper le pays là où cela fait mal, au porte-monnaie. Les multiples attentats et les combats entre l'armée et les groupes terroristes ont fait fuir touristes et investisseurs étrangers.
La croissance du PIB pour 2015 est de 4,2%, les prévisions pour 2016 la fixe à 3,8%. Ce chiffre sera difficile à atteindre si la pression terroriste reste aussi forte.
La banque centrale égyptienne vient de dévaluer de 14,3% la livre et a promis d’adopter une politique de change plus souple pour faire revenir des devises dans le pays. Avec 6,1 mds $ en 2015, les revenus du tourisme ont chuté de 15% par rapport à 2014, de près de 40% depuis 2010. Les premiers chiffres communiqués pour début 2016 indiquent un recul de 20%. Le tourisme représente encore 10% du PIB et emploie 15% de la population.
Le tourisme n'est pas le seul secteur malade et le terrorisme n'explique pas toutes les difficultés de l'Egypte. Les revenus du pétrole, qui représentent 13% des exportations égyptiennes, ont baissé de 30% en 2015. En fait, le pays arrive à surnager grâce à une politique de grands travaux lancée par le gouvernement et le soutient financier des pays du Golfe. L'Égypte souffre d'une inflation de 10,6% et d'un taux de chômage de 17%.
Voir l'ensemble de notre dossier : Terrorisme et économie
À l'inverse de la Tunisie, l'Égypte a choisi la manière forte face au terrorisme. La dictature pour contrer la barbarie. Mais en dépit d'une répression féroce, les intégristes arrivent comme en Tunisie à frapper le pays là où cela fait mal, au porte-monnaie. Les multiples attentats et les combats entre l'armée et les groupes terroristes ont fait fuir touristes et investisseurs étrangers.
La croissance du PIB pour 2015 est de 4,2%, les prévisions pour 2016 la fixe à 3,8%. Ce chiffre sera difficile à atteindre si la pression terroriste reste aussi forte.
La banque centrale égyptienne vient de dévaluer de 14,3% la livre et a promis d’adopter une politique de change plus souple pour faire revenir des devises dans le pays. Avec 6,1 mds $ en 2015, les revenus du tourisme ont chuté de 15% par rapport à 2014, de près de 40% depuis 2010. Les premiers chiffres communiqués pour début 2016 indiquent un recul de 20%. Le tourisme représente encore 10% du PIB et emploie 15% de la population.
Le tourisme n'est pas le seul secteur malade et le terrorisme n'explique pas toutes les difficultés de l'Egypte. Les revenus du pétrole, qui représentent 13% des exportations égyptiennes, ont baissé de 30% en 2015. En fait, le pays arrive à surnager grâce à une politique de grands travaux lancée par le gouvernement et le soutient financier des pays du Golfe. L'Égypte souffre d'une inflation de 10,6% et d'un taux de chômage de 17%.
Voir l'ensemble de notre dossier : Terrorisme et économie