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ALGÉRIE. Les produits d’assurance takaful se fraient un petit chemin en Algérie en dépit d’une législation non spécifique à la finance islamique.
Le marché local ne connaît pas de cadre réglementaire spécifique aux produits takaful, mais est régi par une réglementation conventionnelle. Une seule compagnie offre ce type de produits. Il s’agit de la société Salama Assurances Algérie présente sur le marché algérien depuis 2000. Elle est la filiale algérienne du groupe international IAIC (Islamic Arab Insurance Company) créée en 1979 à Dubaï aux Emirats arabes unis (E.A.U).
Son directeur général, par intérim, Mohamed Benarbia, explique à econostrum.info que «la seule référence à prendre en compte pour estimer l’importance et l’évolution du marché des formules takaful réside dans la progression des activités de Salama. Avec un chiffre d’affaires de 4,5 mrds de dinars (35,5 M€) en 2014, la compagnie a enregistré une croissance de 12% par rapport à 2013, ce qui la positionne comme seconde compagnie d’assurances privées sur le marché algérien. »

Mohamed Benarbia (photo Salama Assurances)
Adaptation aux contraintes juridiques
L’absence de cadre juridique spécifique ne l’empêche pas de chercher à « takafuliser » le reste de ses produits en tentant de se conformer à la réglementation algérienne. La société oscille en permanence entre différents modes de distribution en s’adaptant aux contraintes juridiques en se rapprochant du modèle « window » takaful permettant à un assureur classique de vendre des contrats d'assurance islamique et en tentant de mettre en place une société qui vend exclusivement des produits takaful.
Salama a présenté « toute une panoplie de produits Family takaful (NDLR : assurance épargne, assurance-crédit,épargne hadj, individuel accident....) jusqu’à juin 2011, date de la séparation entre les assurances des personnes et les assurances dommages. Le processus de « takafulisation » des produits des assurances-dommages appelé Général takaful est en cours de réalisation.
Salama envisage de créer une société Family takaful avec une autre société d'assurances. "Les négociations sont à un stade avancé. Le projet pourrait, peut-être, se concrétiser courant 2016" précise le responsable de Salama.
Salama envisage de créer une société Family takaful avec une autre société d'assurances. "Les négociations sont à un stade avancé. Le projet pourrait, peut-être, se concrétiser courant 2016" précise le responsable de Salama.
Mohamed Benarbia se dit convaincu des potentialités importantes du marché algérien des produits takaful. Mais il n’ignore pas les difficultés à surmonter telles que «la faiblesse du marché financier local ainsi que l’absence dans la société algérienne de culture du risque et la prédominance du fatalisme.»
Il regrette que la « réglementation actuelle reste rigide et non adaptée au développement des produits takaful », estimant qu’il faut un environnement global favorisant les instruments de la finance islamique pour donner toutes les chances aux sociétés des assurances takaful.
« Lorsque l’Algérie ouvrira le marché, toutes les opportunités auront été saisies par les autres marchés qui l’ont précédé », prédit cet assureur. Lire l'ensemble du dossier
Article réalisé en partenariat avec largusdelassurance.com