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FRANCE. Les services spatiaux utilisables au quotidien. C'est ainsi que l'Agence spatiale européenne (ASE) imagine le futur. Créée en 1975 par onze États européens (vingt-deux membres aujourd'hui), cette institution inter-gouvernementale intervient sur le développement de l'utilisation de l'espace et veille à ce que les investissements réalisés continuent à offrir des avantages aux citoyens de l'Europe et du monde. En 2012, elle a mis en place l'initiative Space for Med, en collaboration avec la Banque européenne d'investissement (BEI).
A l'occasion de la Semaine économique de la Méditerranée, le 5 novembre 2015, les deux partenaires ont présenté leur programme destiné aux rives Sud et Est du bassin méditerranéen. « Un partenariat complexe entre la BEI et l'ASE, mais novateur pour les deux organisations », explique Julien Serre, conseiller en politique et stratégie de la BEI.
Space for Med permet aux technologies spatiales de trouver des applications dans l'économie, dans des secteurs majeurs comme la gestion de l'eau, les transports et la logistique, ou encore les énergies renouvelables. Par exemple, le fournisseur de services par satellite SatADSL permet, grâce à un relais spatial, de transférer de l'argent à l'étranger depuis n'importe quel pays.
Dans ce domaine, l'investissement privé peut s'avérer lucratif. Le marché du développement spatial est estimé à 11 mrds$. En apportant 27 M$ dans des projets, Space for Med a déjà permis de générer 107 M$ de revenus, selon les informations de la BEI.
Plusieurs dossiers sont en phase de concrétisation. La plupart concernent la gestion des ressources en eau. L'un d'entre eux, imaginé par la PME Noveltis, permet d'estimer les besoins en eau à partir de l'espace. Concrètement, « il s'agit d'utiliser des données satellites donnant des images d'une résolution de 50 cm à 1 mètre. Si nous souhaitons travailler à des altitudes plus faibles, nous pouvons également utiliser des drones qui prennent des images d'une résolution plus fine. En fonction de l'échelle à laquelle nous désirons étudier l'occupation des sols, nous utilisons du spatial ou de l'aéroportée », détaille Eric Jeansou, business unit manager de la société toulousaine.
D'autres entreprises s'intéressent aussi à des thématiques similaires, à travers des technologies spatiales. Parmi elles, Mott MacDonald et BlueDot Solutions (gestion de l'eau) et TIS (transports et services).