
Le Conseil de sécurité de l'Onu a rejetté le projet de résolution sur les armes chimiques utilisées par la Syrie (photo : Onu / Manuel Elias)
SYRIE. Le Conseil de sécurité des Nations unies a finalement rejeté, mardi 28 février 2017, le projet de résolution visant à imposer des sanctions à la Syrie pour l'utilisation d'armes chimiques.
Présenté par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, son adoption a échoué alors que le scrutin laissait apparaître neuf voix pour, trois contre (Chine, Russie et Bolivie) et trois abstentions (Egypte, Ethiopie et Kazakhstan). Le veto déposé par la Russie et la Chine a scellé le sort de ce projet de résolution. L'Onu et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avaient conclu leur enquête par une responsabilité des militaires syriens dans les attaques à l'arme chimique perpétrées dans les localités de Tell Méniss, Sarmin et Qaminas entre avril 2014 et mars 2015.
Pour Nikki Haley, ambassadrice américaine auprès des Nations unies, "c'est un triste jour pour le Conseil de sécurité quand les membres commencent à trouver des excuses à d'autres Etats membres qui tuent leur propre peuple."
Présenté par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, son adoption a échoué alors que le scrutin laissait apparaître neuf voix pour, trois contre (Chine, Russie et Bolivie) et trois abstentions (Egypte, Ethiopie et Kazakhstan). Le veto déposé par la Russie et la Chine a scellé le sort de ce projet de résolution. L'Onu et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avaient conclu leur enquête par une responsabilité des militaires syriens dans les attaques à l'arme chimique perpétrées dans les localités de Tell Méniss, Sarmin et Qaminas entre avril 2014 et mars 2015.
Pour Nikki Haley, ambassadrice américaine auprès des Nations unies, "c'est un triste jour pour le Conseil de sécurité quand les membres commencent à trouver des excuses à d'autres Etats membres qui tuent leur propre peuple."
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Parallèlement, la diplomatie s'active à des milliers de kilomètres de là pour tenter de préparer l'après-conflit en Syrie. Et là encore, les résultats demeurent peu probants. A Genève, les différentes parties - sont exclus des négociations les Islamistes mais aussi les Kurdes - n'arrivent pas à s'entendre malgré les efforts de Staffan de Mistura, émissaire de l'Onu pour la Syrie, qui reçoit individuellement les délégations syriennes.
Au Palais des Nations de la ville suisse, les représentants du régime et de l'opposition demeurent loin de partager les mêmes positions. Si tous dénoncent le terrorisme islamique, Salam al-Meslet, porte-parole du Haut comité des négociations (HCN), principal groupe d'opposition, y voit une tactique de la part du gouvernement pour gagner du temps et sauver sa peau : "depuis le début des négociations de Genève, le seul mot que le régime a à la bouche est le terrorisme. En fait, il bloque les choses en utilisant ce prétexte." Ce à quoi répond Bachar al-Jaafari, représentant de Bachar al-Assad, mettant en avant le récent attentat kamikaze - revendiqué par Fateh al-Cham, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda (42 morts) - contre les services de renseignement syriens à Homs, "si une partie refuse de condamner le terrorisme, cela voudra dire qu'elle est complice."
L'opposition, qui demeure fragmentée, voudrait voir au centre des discussions la transition politique. Et laisser au processus d'Astana (Kazakhstan) - organisé sous l'égide des Russes et des Turcs - les questions militaires et notamment l'application du cessez-le-feu proclamé le 30 décembre 2016.
Au Palais des Nations de la ville suisse, les représentants du régime et de l'opposition demeurent loin de partager les mêmes positions. Si tous dénoncent le terrorisme islamique, Salam al-Meslet, porte-parole du Haut comité des négociations (HCN), principal groupe d'opposition, y voit une tactique de la part du gouvernement pour gagner du temps et sauver sa peau : "depuis le début des négociations de Genève, le seul mot que le régime a à la bouche est le terrorisme. En fait, il bloque les choses en utilisant ce prétexte." Ce à quoi répond Bachar al-Jaafari, représentant de Bachar al-Assad, mettant en avant le récent attentat kamikaze - revendiqué par Fateh al-Cham, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda (42 morts) - contre les services de renseignement syriens à Homs, "si une partie refuse de condamner le terrorisme, cela voudra dire qu'elle est complice."
L'opposition, qui demeure fragmentée, voudrait voir au centre des discussions la transition politique. Et laisser au processus d'Astana (Kazakhstan) - organisé sous l'égide des Russes et des Turcs - les questions militaires et notamment l'application du cessez-le-feu proclamé le 30 décembre 2016.