
Aigle Azur va conserver sa présence en Algérie (photo : F.Dubessy)
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FRANCE / ALGÉRIE. La justice a étudié, lundi 16 septembre 2019 à huis clos, toutes les offres de reprise de la compagnie aérienne française Aigle Azur (300 M€ de chiffre d'affaires, 1150 salariés et 1,88 million de passagers transportés en 2018) placée en redressement judiciaire lundi 2 septembre 2019.
Ses avions (11 au total) se trouvent cloués au sol par l'administrateur judiciaire depuis le 7 septembre 2019. L'Algérie représentait 50 à 60% de l'activité d'Aigle Azur - qui concentrait à elle-seule 28% des vols entre la France et l'Algérie -, pays où la compagnie aérienne emploie 350 salariés et desservait six aéroports. Aigle Azur proposait également des vols vers le Liban, la Russie, le Brésil et le Mali.
La décision du tribunal de commerce d'Évry devrait être mise en délibéré alors que l'administratrice judiciaire préconisait une liquidation judiciaire, faute d'offres satisfaisantes pour les droits et les intérêts de salariés. Vendredi 13 septembre 2019, le Comité d'entreprise avait donné sa faveur à deux repreneurs : Lionel Guérin (ex-Pdg de Hop, la filiale du groupe Air France) qui a retiré depuis son offre, et Gérard Houa, actuel actionnaire (20%) d'Aigle Azur et Pdg de Lu Azur. Les syndicats majoritaires (CFDT et CFTC) demandaient eux un renvoi de l'affaire pour que soit affiné l'offre combinée d'Air France et du Groupe Dubreuil.
Ses avions (11 au total) se trouvent cloués au sol par l'administrateur judiciaire depuis le 7 septembre 2019. L'Algérie représentait 50 à 60% de l'activité d'Aigle Azur - qui concentrait à elle-seule 28% des vols entre la France et l'Algérie -, pays où la compagnie aérienne emploie 350 salariés et desservait six aéroports. Aigle Azur proposait également des vols vers le Liban, la Russie, le Brésil et le Mali.
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Vente en découpe en cas de liquidation judiciaire
Sur les treize offres officiellement déposées, deux tenaient la corde, selon Jean-Baptiste Djebarri, secrétaire d'Etat français chargé des Transports, : celle proposée par le tandem Air France et Groupe Dubreuil (maison-mère d'Air Caraïbes et de French Bee) et une autre par un "transporteur étranger" qui s'est révélé être la low cost EasyJet.
Le tribunal peut se prononcer pour une liquidation judiciaire pure et simple si aucun de ses deux dossiers ne le satisfait - ce qui semble le plus probable - ou pour une continuation de l'activité afin de laisser le temps à l'un des repreneurs de revoir sa copie et de proposer un projet viable.
L'entreprise accuse au moins 148 M€ de passif (les comptes n'étant pas certifiés pour l'exercice 2018, la somme pourrait être plus importante) que devra prendre en charge l'éventuel repreneur.
En cas de liquidation judiciaire, Aigle Azur n'existera plus dans quinze jours avec comme principale conséquence le licenciement de l'ensemble de ses salariés. Ils ne pourront plus être repris, le cas échéant, avec leurs contrats actuels. Leur compagnie devra durant ce laps de temps constituer des branches autonomes susceptibles d'intéresser d'autres compagnies aériennes et donc faire l'objet d'une vente à la découpe.
Sans propositions en ce sens, les quelques 9 800 créneaux horaires annuels d'Aigle Azur reviendront à Cohor, l'association qui les gère, et pourront donc être redistribués à d'autres transporteurs.
Le tribunal peut se prononcer pour une liquidation judiciaire pure et simple si aucun de ses deux dossiers ne le satisfait - ce qui semble le plus probable - ou pour une continuation de l'activité afin de laisser le temps à l'un des repreneurs de revoir sa copie et de proposer un projet viable.
L'entreprise accuse au moins 148 M€ de passif (les comptes n'étant pas certifiés pour l'exercice 2018, la somme pourrait être plus importante) que devra prendre en charge l'éventuel repreneur.
En cas de liquidation judiciaire, Aigle Azur n'existera plus dans quinze jours avec comme principale conséquence le licenciement de l'ensemble de ses salariés. Ils ne pourront plus être repris, le cas échéant, avec leurs contrats actuels. Leur compagnie devra durant ce laps de temps constituer des branches autonomes susceptibles d'intéresser d'autres compagnies aériennes et donc faire l'objet d'une vente à la découpe.
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