

Des technologies moins consommatrices en électricité fossile et plus respectueuses de l'environnement (photo : DR)
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Multiplié par 160 en moins de quinze ans selon un rapport de la Banque mondiale, le parc de climatiseurs ne cesse de s'étendre au Maghreb. Avec une croissance annuelle de 30%, le taux d'équipement des ménages devrait atteindre 92 % en Tunisie, 85 % en Algérie et 50 % au Maroc à l'horizon 2030.
Si cette progression continue, il faudra 42 GW d'électricité dans ces trois pays et la Libye pour satisfaire les seuls besoins en climatisation. Ce chiffre peut cependant descendre à 34 GW. À une condition : pousser la notion d'efficacité énergétique sur ce marché dominé par les appareils énergivores et utilisant des gaz fluorés.
Selon plusieurs études de la Banque mondiale, de l’association méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l’énergie (Medener) et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cette stratégie suppose trois préalables : privilégier des technologies plus "vertes", opérer un transfert des connaissances, inciter les ménages à franchir le pas.
Si cette progression continue, il faudra 42 GW d'électricité dans ces trois pays et la Libye pour satisfaire les seuls besoins en climatisation. Ce chiffre peut cependant descendre à 34 GW. À une condition : pousser la notion d'efficacité énergétique sur ce marché dominé par les appareils énergivores et utilisant des gaz fluorés.
Selon plusieurs études de la Banque mondiale, de l’association méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l’énergie (Medener) et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cette stratégie suppose trois préalables : privilégier des technologies plus "vertes", opérer un transfert des connaissances, inciter les ménages à franchir le pas.
Privilégier la climatisation solaire

L'apogée de l'utilisation de la climatisation solaire coïncide avec un ensoleillement maximum, assurant un faible besoin d'énergie (photo : Sunflower)
Après avoir donné la priorité aux solutions passives offertes notamment par l'écoconception et l'isolation des bâtiments, Medener propose d'utiliser des technologies moins consommatrices en électricité fossile et plus respectueuses de l'environnement pour les climatiseurs. Comme, par exemple, des systèmes de climatisation photovoltaïque en combinaison avec des refroidisseurs à compression de vapeur ou ceux thermiques-solaires adossés à des machines à sorption (ou ad-absorption). La climatisation alimentée par l’énergie solaire génère une très faible consommation électrique. De plus, l'apogée de son utilisation coïncide avec un ensoleillement maximum, assurant un faible besoin d'énergie. Aussi, la climatisation solaire par sorption génère du froid via de l'eau ou de l’amoniac, inoffensifs pour la couche d’ozone et neutres en terme de Potentiel de réchauffement global (PRG).
Cette évolution suppose le transfert au Maghreb de ces technologies matures dans les pays européens et leur adaption aux conditions locales. Reposant sur des coopérations, cette transmission des connaissances doit s'effectuer parallèlement à un accompagnement réglementaire et financier des institutions.
Enfin, pour donner le "la", les gouvernements pourraient substituer les subventions aux énergies fossiles en aides à l'investissement dans les solutions de climatisation utilisant du renouvelable. Tout ceci à budget égal grâce à la consommation moindre d'électricité induite par l'utilisation de la climatisation solaire.
Aujourd'hui, comme le précise un rapport de la Banque mondiale, "la décision d'achat reste dictée par le coût d'investissement et non par la performance énergétique du climatiseur". Les ménages s'équipent d'appareils bas de gamme, moins économes et efficients. Ils sont souvent acquis sur le marché informel, alimenté par la contrebande transfrontalière jouant sur une différence de fiscalité (100 % du prix d’importation en Tunisie contre 4 % en Libye).
Cette évolution suppose le transfert au Maghreb de ces technologies matures dans les pays européens et leur adaption aux conditions locales. Reposant sur des coopérations, cette transmission des connaissances doit s'effectuer parallèlement à un accompagnement réglementaire et financier des institutions.
Enfin, pour donner le "la", les gouvernements pourraient substituer les subventions aux énergies fossiles en aides à l'investissement dans les solutions de climatisation utilisant du renouvelable. Tout ceci à budget égal grâce à la consommation moindre d'électricité induite par l'utilisation de la climatisation solaire.
Aujourd'hui, comme le précise un rapport de la Banque mondiale, "la décision d'achat reste dictée par le coût d'investissement et non par la performance énergétique du climatiseur". Les ménages s'équipent d'appareils bas de gamme, moins économes et efficients. Ils sont souvent acquis sur le marché informel, alimenté par la contrebande transfrontalière jouant sur une différence de fiscalité (100 % du prix d’importation en Tunisie contre 4 % en Libye).