Voir aussi
-
Israël se prononce pour la solution à deux États pour régler son conflit avec la Palestine
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
-
La production d'électricité solaire européenne a atteint un record pendant l'été 2022

L’Espagne et le Maroc ont-ils présenté comme prévu leur projet de tunnel sous le détroit de Gibraltar devant la Commission européenne ? Les représentants des deux pays avaient pris rendez-vous à Bruxelles pour le 13 octobre dernier. Mais depuis, rien n’a filtré.
Une brèche soudaine s’est ouverte dans ce tunnel dont la réalisation avait déjà été agitée puis abandonnée dans les années 90. Inspiré de l’Eurotunnel sous la Manche, l’ouvrage devait relier les villes de Tanger et de Tarifa. Son coût a été estimé en première approche à 5 milliards d’euros, mais d’autres sources font facilement état du double.
Ce tunnel aurait une dimension un peu plus modeste que le bitube franco-britannique : une double voie de 38,7 km dont 28 km sous la Méditerranée (contre 50 km et 39 km sous la Manche). Pour mémoire, la construction de l’Eurotunnel avait englouti 16 milliards d’euros, il y a 14 ans. Différence avec son homologue du Nord, il admettrait le transit des voitures et des trains avec une prévision de 10 millions de voyageurs et 4 millions de tonnes de marchandises.
Voilà sur le papier. Sur le terrain, le projet semble s’être embourbé dans…l’argile. Aux incertitudes sur le montant et le montage du financement sont venues s’ajouter les doutes sur sa faisabilité. Tout est parti d’une étude géologique qui a révélé que «deux portions argileuses au centre du détroit rendent incertaine la possibilité de percer le tunnel». Le quotidien espagnol El Païs a fait son gros titre en citant le rapport de la société publique espagnole (SEGEC) chargée de co-piloter le projet. «Jamais de tels travaux publics n'ont fait face à de telles incertitudes», a même précisé le président de SEGEC. L’un des experts techniques du projet, l’ingénieur suisse Giovanni Lombardi, est allé jusqu’à qualifier en comparaison le tunnel sous la Manche de “jeu d’enfant”.
Pour tester la zone argileuse que devrait traverser le bitube à 400 mètres au-dessous de la mer, il faudrait percer une galerie de reconnaissance. Contrariété, pareille investigation reviendrait à 1 milliard d’euros et, si elle démontrait la faisabilité, retarderait le projet de 8 ans. Une solution de rechange est-elle possible ? Déjà, un tracé alternatif plus court (14 km) avait été abandonné dans les années 90, tout comme l’idée de construire un pont au-dessus de la mer qui aurait nécessité des piliers de 900 mètre de haut. Reste à savoir comment va réagir le gouvernement Zapatero qui cherche à relancer des grands projets d’infrastructure pour contrer la grave crise du BTP qui emporte son pays.
L’abandon du projet aurait une conséquence indirecte pour la France. La SNCF et Alstom travaillent, non sans difficultés, avec Rabat pour sortir de terre un réseau ferré à grande vitesse auquel rêve le roi Mohamed VI. Or la ligne projetée Tanger-Casablanca (Kenitra) prenait son orientation par rapport au projet de tunnel sous le détroit…
Une brèche soudaine s’est ouverte dans ce tunnel dont la réalisation avait déjà été agitée puis abandonnée dans les années 90. Inspiré de l’Eurotunnel sous la Manche, l’ouvrage devait relier les villes de Tanger et de Tarifa. Son coût a été estimé en première approche à 5 milliards d’euros, mais d’autres sources font facilement état du double.
Ce tunnel aurait une dimension un peu plus modeste que le bitube franco-britannique : une double voie de 38,7 km dont 28 km sous la Méditerranée (contre 50 km et 39 km sous la Manche). Pour mémoire, la construction de l’Eurotunnel avait englouti 16 milliards d’euros, il y a 14 ans. Différence avec son homologue du Nord, il admettrait le transit des voitures et des trains avec une prévision de 10 millions de voyageurs et 4 millions de tonnes de marchandises.
Voilà sur le papier. Sur le terrain, le projet semble s’être embourbé dans…l’argile. Aux incertitudes sur le montant et le montage du financement sont venues s’ajouter les doutes sur sa faisabilité. Tout est parti d’une étude géologique qui a révélé que «deux portions argileuses au centre du détroit rendent incertaine la possibilité de percer le tunnel». Le quotidien espagnol El Païs a fait son gros titre en citant le rapport de la société publique espagnole (SEGEC) chargée de co-piloter le projet. «Jamais de tels travaux publics n'ont fait face à de telles incertitudes», a même précisé le président de SEGEC. L’un des experts techniques du projet, l’ingénieur suisse Giovanni Lombardi, est allé jusqu’à qualifier en comparaison le tunnel sous la Manche de “jeu d’enfant”.
Pour tester la zone argileuse que devrait traverser le bitube à 400 mètres au-dessous de la mer, il faudrait percer une galerie de reconnaissance. Contrariété, pareille investigation reviendrait à 1 milliard d’euros et, si elle démontrait la faisabilité, retarderait le projet de 8 ans. Une solution de rechange est-elle possible ? Déjà, un tracé alternatif plus court (14 km) avait été abandonné dans les années 90, tout comme l’idée de construire un pont au-dessus de la mer qui aurait nécessité des piliers de 900 mètre de haut. Reste à savoir comment va réagir le gouvernement Zapatero qui cherche à relancer des grands projets d’infrastructure pour contrer la grave crise du BTP qui emporte son pays.
L’abandon du projet aurait une conséquence indirecte pour la France. La SNCF et Alstom travaillent, non sans difficultés, avec Rabat pour sortir de terre un réseau ferré à grande vitesse auquel rêve le roi Mohamed VI. Or la ligne projetée Tanger-Casablanca (Kenitra) prenait son orientation par rapport au projet de tunnel sous le détroit…