
Le président kosovar balaie les accusations de crimes de guerre dans un discours à la nation (photo : Présidence du Kosovo/Astrit Ibrahimi)
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KOSOVO. Six jours après l'annonce de son inculpation provisoire pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité par le tribunal spécial pour le Kosovo, Hashim Thaçi a enfin communiqué lundi 29 juin 2020 au soir. Dans un discours à la nation, le président kosovar a qualifié de "mensongères" les accusations. "J'ai pu commettre des erreurs politiques durant la paix, mais des crimes de guerre jamais !", insiste-t-il affirmant que la cour "réécrit l'histoire."
Le tribunal, basé à la Haye aux Pays-Bas, reproche le comportement d'Hashim Thaçi durant la guerre contre la Serbie (1998-1999). Il était alors le chef politique de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK) et serait, selon la cour, "responsable pénalement de près de 100 meurtres, principalement contre des Serbes, des Roms et d'autres ethnies mais aussi contre des opposants politiques". Il occupe la présidence depuis 2016 et de son siège de Pristina a débuté son discours par, "mon coeur est blessé, mais pas brisé. Mon esprit pèse lourd, mains n'est pas flou. Mon sang est chaud mais propre et unifié avec le sang de mes amis d'armes que j'ai perdu pendant la guerre."
Le tribunal, basé à la Haye aux Pays-Bas, reproche le comportement d'Hashim Thaçi durant la guerre contre la Serbie (1998-1999). Il était alors le chef politique de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK) et serait, selon la cour, "responsable pénalement de près de 100 meurtres, principalement contre des Serbes, des Roms et d'autres ethnies mais aussi contre des opposants politiques". Il occupe la présidence depuis 2016 et de son siège de Pristina a débuté son discours par, "mon coeur est blessé, mais pas brisé. Mon esprit pèse lourd, mains n'est pas flou. Mon sang est chaud mais propre et unifié avec le sang de mes amis d'armes que j'ai perdu pendant la guerre."
Démission immédiate en cas d'inculpation confirmée
"La seule loi que j'ai violé est celle de Milošević", assure-t-il en référence à Slodoban Milošević, acteur serbe de la répression contre l'UÇK (puis président de la Serbie de 1989 à 2000) inculpé par le tribunal spécial international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. Il décèdera d'ailleurs en 2006 dans le centre de détention des Nations unis à la Haye, avant la fin de son procès. "J'ai compris très tôt que nous, les combattants de l'UÇK paierions un grand coût humain, familial et politique. C'est le prix de la liberté du Kosovo", indique Hashim Thaçi.
Et de promettre, "je n'affronterai pas la justice depuis ce bureau. En cas de confirmation de l'acte d'accusation, je démissionnerai tout de suite de la présidence et Je ferai face à ces accusations."
Ces dernières tombent d'autant plus mal que les négociations avec la Serbie, avec les Etats-Unis comme médiateur, se préparaient et pouvaient, enfin, déboucher sur un accord final sur le statut du Kosovo. Une réunion était d'ailleurs prévue entre les belligérants le 27 juin 2020 à Washington. Elle a été reportée sine die après que les dix chefs d'accusations du tribunal spécial soient rendus publics le 25 juin 2020, alors que la décision était prise à la Haye, son siège, depuis le 24 avril 2020. Déjà en route pour les Etats-Unis, Hashim Thaçi a dû faire demi-tour. "La guerre est finie. Le Kosovo est un pays libre et souverain. Ainsi, au cours des deux dernières décennies, j'ai travaillé et travaillerai pour la paix et la réconciliation avec la Serbie et l'ensemble des Balkans", assure-t-il.
Belgrade considère toujours ce pays - qui a proclamé unilatéralement son indépendance en février 2008 - comme une de ses provinces.
Et de promettre, "je n'affronterai pas la justice depuis ce bureau. En cas de confirmation de l'acte d'accusation, je démissionnerai tout de suite de la présidence et Je ferai face à ces accusations."
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