
Salaheddine Mezouar a immédiatement réagi à un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères en présentant sa démission (photo : F.Dubessy)
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MAROC / ALGÉRIE. Arguant officiellement de "raisons de contraintes personnelles majeures", Salaheddine Mezouar, président de la Confédération générale des Entreprises du Maroc (CGEM), a présenté sa démission dimanche 14 octobre 2019.
Il ne fait aucun doute que son intervention du samedi 19 octobre 2019, lors dune séance plénière "Perspectives économiques et politiques dans le contexte de la montée de la Chine" de la World Policy Conference à Marrakech (WPC 12 au 14 novembre 2019 à Marrakech) se trouvent à l'origine de ce retrait forcé. Le patron des patrons marocains avait abordé la situation intérieure algérienne.
"Ce que j'observe en Algérie est porteur d'espoir. Contrairement à ce que beaucoup pensent, l'Algérie ne reviendra pas en arrière. Et donc le pouvoir militaire devra accepter de partager le pouvoir", lançait-t-il. Et de poursuivre sur cette tribune, "La solution à la problématique algérienne aujourd'hui, c'est d'amener le pouvoir algérien à accepter la solution du partage du pouvoir (...). Car, c'est l'une des grandes forces encore organisée qu'il reste encore en Algérie. Toutes les formations politiques historiques en Algérie sont rejetées structurellement, radicalement par la population qui est dans la rue."
Il ne fait aucun doute que son intervention du samedi 19 octobre 2019, lors dune séance plénière "Perspectives économiques et politiques dans le contexte de la montée de la Chine" de la World Policy Conference à Marrakech (WPC 12 au 14 novembre 2019 à Marrakech) se trouvent à l'origine de ce retrait forcé. Le patron des patrons marocains avait abordé la situation intérieure algérienne.
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Non-ingérence du Maroc par rapport aux développements en Algérie
Dès le lendemain, le ministère marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger publiait un communiqué fustigeant ces paroles : "le gouvernement de Sa Majesté le Roi dénonce la démarche irresponsable, maladroite et irréfléchie de M. Salaheddine Mezouar, président de Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)". Et de poursuivre sur le même ton, "la CGEM ne peut se substituer au gouvernement de SM le Roi dans la prise de positions sur le questions internationales et notamment le développement dans ce pays voisin".
Selon le communiqué ministériel, "le Royaume du Maroc a, en effet, décidé de s’en tenir à une attitude de non-ingérence par rapport aux développements en Algérie. Le Maroc s’abstient de tout commentaire à ce sujet. Il n’a ni à se mêler des développements internes que connaît ce pays voisin, ni à les commenter de quelque manière que ce soit”.
Ancien ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar se trouvait à la tête du CGEM depuis mai 2018.
Selon le communiqué ministériel, "le Royaume du Maroc a, en effet, décidé de s’en tenir à une attitude de non-ingérence par rapport aux développements en Algérie. Le Maroc s’abstient de tout commentaire à ce sujet. Il n’a ni à se mêler des développements internes que connaît ce pays voisin, ni à les commenter de quelque manière que ce soit”.
Ancien ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar se trouvait à la tête du CGEM depuis mai 2018.