
Pour Jean-Marie Fraysse le Sud a un gros potentiel énergétique, mais les réseaux de distribution manqueront pour transporter au nord l'électricité issue des ENR (photo CG)
FRANCE / MEDITERRANEE.
Econostrum.info : Quid des énergies renouvelables en Méditerranée ?
Jean-Marie Fraysse : On peut dire que tout autour du bassin méditerranéen, les responsables politiques et économiques ont pris conscience des besoins énergétiques de leur pays, mais aussi des solutions qui existent pour satisfaire ces besoins. Au sud, il y a donc des efforts engagés pour développer les énergies vertes : on mise beaucoup sur le solaire thermique et photovoltaïque comme sur la biomasse. Il y a des projets éoliens également.
Pour autant, chaque pays avance à son rythme, en fonction de son histoire, de son organisation, de sa situation économique ou de sa culture. Dans ce contexte, on ne peut pas désigner le bon élève des énergies renouvelables. D’ailleurs, les pays européens se gardent bien de distribuer les bons points ! S’il est vrai que nous sommes mieux armés aujourd’hui, nous travaillons avec les pays du sud en mettant à leur disposition notre savoir-faire, en échangeant sur nos réussites et nos échecs.
Econostrum.info : Quid des énergies renouvelables en Méditerranée ?
Jean-Marie Fraysse : On peut dire que tout autour du bassin méditerranéen, les responsables politiques et économiques ont pris conscience des besoins énergétiques de leur pays, mais aussi des solutions qui existent pour satisfaire ces besoins. Au sud, il y a donc des efforts engagés pour développer les énergies vertes : on mise beaucoup sur le solaire thermique et photovoltaïque comme sur la biomasse. Il y a des projets éoliens également.
Pour autant, chaque pays avance à son rythme, en fonction de son histoire, de son organisation, de sa situation économique ou de sa culture. Dans ce contexte, on ne peut pas désigner le bon élève des énergies renouvelables. D’ailleurs, les pays européens se gardent bien de distribuer les bons points ! S’il est vrai que nous sommes mieux armés aujourd’hui, nous travaillons avec les pays du sud en mettant à leur disposition notre savoir-faire, en échangeant sur nos réussites et nos échecs.
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Beaucoup d'énergie mais peu de réseaux
Econostrum.info : Le sud de la Méditerranée deviendra-t-il le fournisseur énergétique de l’Europe ?
Jean-Marie Fraysse : C’est envisageable. Il y a en fait deux axes de développement dans les pays du sud. Il existe de très grands projets soutenus par des groupes internationaux. Désertec en est un bon exemple. Il y a aussi l’annonce de la construction de centrales solaires au Maroc. Ces projets ont un avenir certain, mais ils nécessitent d’importants investissements en termes d’infrastructures, si l’on veut acheminer cette énergie jusqu’en Europe. Aujourd’hui, les réseaux ne sont pas dimensionnés pour cela.
A côté de ces projets d’envergure, on développe les initiatives locales pour diminuer la dépendance énergétique des Etats, mais aussi pour soutenir les besoins économiques. Je pense notamment au fonctionnement des usines de dessalinisation de l’eau de mer qui se multiplient en Méditerranée. Produire 1 m3 d’eau dessalée nécessite 25 % d’énergie supplémentaire que la production classique. Il va bien falloir trouver ces ressources quelque part.
Jean-Marie Fraysse : C’est envisageable. Il y a en fait deux axes de développement dans les pays du sud. Il existe de très grands projets soutenus par des groupes internationaux. Désertec en est un bon exemple. Il y a aussi l’annonce de la construction de centrales solaires au Maroc. Ces projets ont un avenir certain, mais ils nécessitent d’importants investissements en termes d’infrastructures, si l’on veut acheminer cette énergie jusqu’en Europe. Aujourd’hui, les réseaux ne sont pas dimensionnés pour cela.
A côté de ces projets d’envergure, on développe les initiatives locales pour diminuer la dépendance énergétique des Etats, mais aussi pour soutenir les besoins économiques. Je pense notamment au fonctionnement des usines de dessalinisation de l’eau de mer qui se multiplient en Méditerranée. Produire 1 m3 d’eau dessalée nécessite 25 % d’énergie supplémentaire que la production classique. Il va bien falloir trouver ces ressources quelque part.
Priorité à l'efficacité énergétique
Econostrum.info : Quelles mesures sont prises ?
Jean-Marie Fraysse : Le premier des chantiers est celui de l’efficacité énergétique. Au Liban, l’ordre des architectes qui délivre les permis de construire planche sur une norme technique qui devra être appliquée sur tous les nouveaux bâtiments. Idéalement, il faudrait qu’un cahier des charges énergétiquement économe soit établi pour toutes les constructions méditerranéennes, comme on l’a fait en Europe. Cela me parait réalisable d’ici une dizaine d’années.
Il faut en outre avancer sur la réglementation pour que les entreprises puissent travailler aux côtés des opérateurs historiques. Enfin, il est essentiel d’accélérer la formation initiale et continue pour qualifier la main d’œuvre et assurer les besoins locaux d’installation et de maintenance.
Jean-Marie Fraysse : Le premier des chantiers est celui de l’efficacité énergétique. Au Liban, l’ordre des architectes qui délivre les permis de construire planche sur une norme technique qui devra être appliquée sur tous les nouveaux bâtiments. Idéalement, il faudrait qu’un cahier des charges énergétiquement économe soit établi pour toutes les constructions méditerranéennes, comme on l’a fait en Europe. Cela me parait réalisable d’ici une dizaine d’années.
Il faut en outre avancer sur la réglementation pour que les entreprises puissent travailler aux côtés des opérateurs historiques. Enfin, il est essentiel d’accélérer la formation initiale et continue pour qualifier la main d’œuvre et assurer les besoins locaux d’installation et de maintenance.