
“ Nous devons encourager les entreprises coopératives plutôt que des initiatives individuelles. ”.
Hussein Marei – Président du Conseil des agrumes au sein de l’Agence des exportations Horticoles (HEIA) et vice-président du Comité agrumes au Centre de recherche agricole d’Egypte. (Photo H.M)
Troisième producteur et troisième exportateur de Méditerranée pour les agrumes, l'Égypte offre de belles perspectives de développement sur les marchés étrangers compte tenu de la qualité des fruits qui ne cesse de s’améliorer.
Cependant, en raison des événements politiques en Égypte après la révolution de janvier 2011, plusieurs phénomènes ont entravé notre capacité d'exportation. La suppression des subventions à l'exportation d'agrumes a réduit le volume des agrumes exportés.
La logistique débute par le transport des produits depuis la station de conditionnement jusqu'au port ou au tarmac.
Tout d'abord, les camions utilisés pour transporter les produits sont souvent en mauvais état. Les chauffeurs disposent d'une connaissance et d'une formation très limitée dans la façon de manipuler les différents produits périssables. En outre, le manque d’entretien des infrastructures routières augmente le transit time depuis les stations de conditionnement vers le port. Une fois arrivés à quai, les méthodes de manutention des chauffeurs conduisent à perdre une partie de la récolte.
Les systèmes de refroidissement laissent souvent à désirer. Par ailleurs, le manque de connaissance, de précaution pour manipuler et entreposer la récolte induit des pertes aussi en chemin.
Découragés de posséder une exploitation conforme aux normes internationales
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Outre les questions de logistique et de transport maritime et routier, nous faisons face à des problèmes d’emballage et de contrôle de la qualité au niveau des stations de conditionnement. La question du contrôle de la qualité reste une arme à double tranchant.
Bien qu'il existe des stations de conditionnement conformes aux normes internationales de certification, un grand nombre encore ne suit pas ces normes.
En outre, le coût de la production et de la main d’œuvre en Égypte demeure très faible. En moyenne, 1 ha de culture d’agrumes coûte environ 685 euros par mois. En raison de ce faible coût de production, un grand nombre d'agriculteurs s'avouent découragés ou incapables de gérer une exploitation agricole conforme aux normes internationales.
Par conséquent, la majorité des exportateurs ont tendance à se fier à leur propre production pour l'exportation et des coopérations s'avèrent très rares. Nous devons encourager les entreprises coopératives plutôt que des initiatives individuelles.
Des efforts de coopération doivent être engagés dans le secteur des agrumes en vue d'associer et soutenir les petits agriculteurs et d'augmenter la productivité et la qualité à tous les niveaux.
Gouvernement, coopératives et ONG doivent unir leurs forces pour améliorer les méthodes de travail à tous les stades de la chaîne d'approvisionnement.
Grâce à des formations, des subventions ciblées et une meilleure gestion de l’information, l’Égypte pourra accroître ses parts de marché à l'export des agrumes.